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Marché gazier: Sonatrach adopte une stratégie à long terme pour faire face à la concurrence

La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a adopté une stratégie à long terme pour la commercialisation du gaz face à une rude concurrence à l’international, et ce, afin de consolider ses parts sur ses marchés traditionnels notamment en Europe, a indiqué le groupe dans son dernier bulletin d’information.

Après l’entrée de nouveaux fournisseurs avec de grandes capacités de production, tels que les Etats-Unis et la Russie, provoquant la chute du prix de gaz, « la scène gazière mondiale a fortement été bouleversée, impactant la liste limitée des fournisseurs traditionnels de ce marché, dans laquelle l’Algérie est inscrite », souligne Sonatrach dans sa Newsletter, spécial 24 février.

Devant ces nouveaux concurrents sur le marché gazier, Sonatrach fournisseur traditionnel du marché européen, « s’est inscrite dans une stratégie à long terme visant à consolider ses parts sur ses marchés traditionnels et à maximiser ses revenus, tout en satisfaisant une demande nationale en constante croissance », ajoute la même source. Cette stratégie, poursuit la même source, s’appuie non seulement sur la flexibilité de son offre gazière grâce à la diversité de ses voies d’exportation entre gazoducs, terminaux de liquéfaction et flotte de navires, mais également sur les avantages liés notamment à la proximité du marché européen, à son expérience et à sa réputation de fournisseur fiable.

Aussi, pour tenir compte des exigences du marché gazier, Sonatrach précise qu’elle adapte régulièrement sa stratégie de commercialisation en fonction des mutations du marché et des besoins spécifiques de ses clients, ce qui « a permis à l’Algérie de conforter sa position de fournisseur essentiel de gaz pour l’Espagne et pour l’Italie ».

Sonatrach souligne par ailleurs qu’elle a opté pour la diversification des clients, à travers le développement d’infrastructures de production de gaz naturel et l’exploitation optimale de ses unités de liquéfaction, afin d’atteindre d’autres marchés rémunérateurs et générateurs de marges, à l’instar du marché asiatique. « Cette position lui permettra de garantir la sécurité énergétique du pays, en demeurant fournisseur fiable de gaz, capable de répondre à une demande croissante en énergie, à un niveau national et international », soutient la compagnie nationale des hydrocarbures.

Soulignant, d’autre part, que les énergies fossiles ne pouvant être la seule source énergétique, Sonatrach affirme qu’elle doublera son effort d’investissement dans le développement des énergies renouvelables.

Sonatrach compte finaliser son projet de Transformation des Ressources Humaines en 2021

Par ailleurs, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach envisage de finaliser en 2021 son projet de Transformation des ressources humaines (TRH) qui devrait permettre d’atteindre un « haut niveau » d’efficacité opérationnelle dans l’ensemble de ses activités, a indiqué le PDG de compagnie,Toufik Hakkar.

« L’un des projets qui sera particulièrement mis en avant durant cette année 2021, le projet Transformation des Ressources Humaines (TRH) de Sonatrach qui constitue un tournant dans la vie de l’entreprise et une transformation qualitative qui permettra d’optimiser de manière pérenne la gestion de carrière des collectifs, en offrant un cadre d’évolution adapté à chaque profil et en favorisant l’émergence de la compétence et des talents, ce qui permettra d’atteindre un haut niveau d’efficacité opérationnelle dans l’ensemble de nos activités », a expliqué M. Hakkar dans l’éditorial de dernier numéro de la Newsletter du groupe, spécial 24 février.

Une fois déployé au sein de l’entreprise, poursuit-il, ce projet « structurant » permettra de « réadapter quatre processus importants des ressources humaines, à savoir le recrutement, le développement des compétences, la gestion de la performance et la gestion de carrière ».

Ainsi, chaque employé sera suivi « en temps réel » dans son évolution et toutes les compétences pourront ainsi être identifiées et prises en charge pour leur assurer une carrière « motivante » et bénéficier de la valeur ajoutée de leur apport au développement des activités de Sonatrach, souligne le PDG.

Rendant hommage à l’esprit pionnier des femmes et des hommes qui ont assumé avec courage et brio le grand défi de la reprise en mains de l’outil de production au lendemain de la nationalisation des hydrocarbures en assurant la continuité de l’activité, le PDG a souligné que grâce à leur « implication totale », le processus de la nationalisation a pris corps.

« Grâce à leur implication totale, le processus de la nationalisation a pris corps et Sonatrach a amorcé sa transformation en se développant sur l’ensemble de la chaîne de valorisation des hydrocarbures, mais également en se diversifiant sur plusieurs activités annexes et connexes à ses cœurs de métiers, pour atteindre son envergure actuelle, celle d’une entreprise pétrolière et gazière intégrée d’amont en aval, reposant sur une ressource humaine compétente et résolue à aller de l’avant sans cesse et sans complexes », souligne-t-il.

Aujourd’hui, Sonatrach ne manque pas de compétences en ressources humaines nationales dans tous les domaines, assure M. Hakkar tout en s’engageant à mettre tout en œuvre pour les faire participer activement à l’effort de développement.

Revenant sur le parcours de secteur durant 50 ans, il a souligné qu’il s’agit d' »un demi-siècle du parcours riche, plein d’événements, ponctué de réalisations éclatantes du jeune Etat algérien qui, à travers Sonatrach, s’est donné l’ambition et les moyens pour assurer sa mission fondamentale envers le peuple : assurer la sécurité énergétique du pays sur le long terme et contribuer au développement et à la modernisation de l’économie nationale ».

« Ces deux missions sacrées, Sonatrach s’est attelée à les mener à bien, 50 ans durant, en adaptant ses objectifs de développement aux impératifs induits par l’évolution permanente du marché énergétique mondial et les conséquences de bouleversements profonds parfois imprévisibles, à l’instar de la survenance de la pandémie de la Covid-19 à l’orée de l’année 2020, sans doute l’année qui a le plus impacté le secteur énergétique international, avec un net recul de l’activité et une forte baisse de la demande mondiale en énergie », a avancé le PDG.

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