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December 10, 2025

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Espagne: les Gilets Jaunes du Sahara Occidental défient Albares

Vêtus de Gilets Jaunes, les membres du Mouvement pour les Prisonniers Politiques Sahraouis MPPS ont fêté ce lundi les quatre ans de leur contestation devant le siège historique du ministère espagnol des Affaires étrangères, sis la Plaza de la Provincia, à Madrid.

Vêtus de Gilets Jaunes, les membres du Mouvement pour les Prisonniers Politiques Sahraouis MPPS ont fêté ce lundi les quatre ans de leur contestation devant le siège historique du ministère espagnol des Affaires étrangères, sis la Plaza de la Provincia, à Madrid.

La sortie des Gilets Jaunes de ce lundi 3 mars, et qui par conséquent dépasse les 200 lundis de contestation rappelle à José Manuel Albares les conditions agonisantes de détention des prisonniers sahraouis , condamnés arbitrairement et qui purgent des peines fabriquées dans les cachots de l’occupant makhzenien.

« Notre objectif n’était pas d’oublier les Sahraouis qui sont dans les prisons marocaines pour avoir demandé pacifiquement la liberté et l’autodétermination », a déclaré au journal espagnol  El Independiente José Taboada, président d’honneur du CEAS (Coordinateur national des associations de solidarité avec le Sahara). « En étant ici devant le ministère, nous voulons rappeler lundi après lundi qu’il y a une injustice que l’Espagne doit assumer », souligne-t-il. « C’est le gouvernement qui nous laisse tomber. Peu importe l’ampleur du lobby pro-marocain, nous avons de notre côté les gens qui soutiennent le peuple sahraoui”.

Le mouvement rappelle que « malgré l’occupation illégale par le Maroc d’une grande partie du Sahara Occidental, l’Espagne reste la puissance administrante du territoire sahraoui et a l’obligation de protéger la population sahraouie, comme l’établit la Charte des Nations unies ».

« Cette obligation doit tenir compte, en particulier, des trente-quatre prisonniers politiques sahraouis qui croupissent depuis près d’une décennie dans des cachots marocains, à plus de mille kilomètres de chez eux, et qui ont été victimes de représailles avec de très lourdes peines (il y a 9 condamnations à perpétuité) pour avoir réclamé pacifiquement ce qui est leur droit : l’autodétermination », dit la déclaration lue à haute voix ce lundi.

La parodie judiciaire de Gdeim Izik ,s’est avéré être un simulacre procès , comme tous les procès politiques des Sahraouis. Il n’y avait aucune garantie procédurale et des déclarations extorquées sous la torture ont été admises, ce qui a été dénoncé par les accusés eux-mêmes, par des juristes, des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

La Cour de cassation marocaine a confirmé les peines, sans tenir compte de toutes les aberrations juridiques qui s’étaient produites et laissant une tache indélébile sur l’honneur de la justice marocaine”, a déclaré le groupe dans un communiqué.

Pour Cristina Martínez Benítez de Lugo, une des précurseurs du mouvement, la revendication a survécu à tous les revers, y compris le changement historique de position du gouvernement espagnol dans le différend sur le Sahara occidental, l’ancienne colonie espagnole occupée illégalement par le Maroc depuis 1976.

« Albares ne nous a jamais reçus. Je lui ai envoyé plus de 100 lettres pour lui parler de la situation des prisonniers. Il n’y a jamais été fait allusion. Ses déclarations sont épouvantables », a-t-il déclaré. « Le ministre est resté silencieux dans l’attente d’une réponse et n’a pas bougé le petit doigt », dénonce le groupe.

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