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Sous la pression du Maroc: Pedro Sanchez avait limogé González Laya, sa ministre des AE

La presse ibérique a lâché ce mercredi 19 avril en mettant la lumière sur le brusque limogeage de l’ancienne ministre espagnole des affaires étrangères Arancha González Laya.

Selon les mêmes sources,Rabat avait exigé, lors d’une réunion secrète tenue en juillet 2021, la tête de  González Laya,comme condition préalable pour entreprendre des discussions au sujet  de la normalisation des relations avec l’Espagne

Les autorités marocaines ont demandé le 2 juillet 2021, en signe de bonne volonté envers l’Espagne, la destitution de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, et une semaine plus tard, le président du Conseil espagnol Pedro Sanchez, la limoge.

Le 2 juillet 2021, en pleine crise hispano-marocaine, une rencontre secrète a eu lieu à Rabat entre une délégation espagnole, conduite par l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner , et l’ambassadrice marocaine à Madrid, Karima Benyaich, qui avait quelques semaines auparavant regagné son pays à la demande du palais royal, dans la foulée de l’incursion migratoire pacifique de Ceuta, les 17 et 18 mai. Ces deux jours, plus de 10 000 Marocains, dont un cinquième de mineurs, sont entrés irrégulièrement dans la ville.

Cette réunion secrète a été incluse dans un rapport préparé par les services de renseignement espagnols le 8 juillet, selon le journal espagnol El Confidential. « Cette rencontre n’a pas vu le jour (…), seuls quelques membres du cabinet royal en ont eu connaissance », indique le Centre national de renseignement (CNI) dans une note informative intitulée  » Maroc : situation de crise bilatérale « , qui a été remise au président du conseil espagnol Pedro Sánchez et à plusieurs ministres de son gouvernement. Pedro Sanchez procéda le 10 juillet 2021,à un remaniement partiel de son gouvernement, en sacrifiant sa ministre des affaires étrangères, la remplaçant par José Manuel Albarespour satisfaire la demande du régime du Makhzen

« La ministre ne s’y attendait pas, c’était une surprise absolue « , a déclaré un responsable qui s’est entretenu avec elle après son limogeage.

.Deux jours plus tard, lors de son investiture, son successeur Albares insiste sur la nécessité de  » renforcer les relations avec le Maroc, grand ami et voisin du sud « . C’est le seul pays qu’il a nommé.

Pedro Sánchez s’est exprimé ce mercredi 19 avril devant le Congrès des députés, à sa demande, pour rendre compte de la relation hispano-marocaine , un an après la réconciliation du 7 avril 2022, et le coup d’estocade porté à la cause sahraouie, sans pour autant fournir des réponses convaincantes au sujet des questions qui fâchent comme son alignement sur la position de l’occupant marocain sur la question de décolonisation du Sahara Occidental, sa crise  avec l’Algérie, dont les premières victimes sont des milliers d’entreprises espagnoles, et aussi son soutien militaire à l’Ukraine.

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