La politique, c’est l’amour de la patrie et rien de plus 🇩🇿

December 8, 2025

A la une, Mondactu, monde

ACTUALITES

Espagne-Maroc: le logiciel espion Pegasus et la fuite du N°2 du DGED, n’ont pas encore livré tous leurs secrets

Pour son premier déplacement à l'étranger, le néo chef du Service de renseignement de la Garde civile espagnole, le général Luis Peláez Piñeiro , en pleine polémique suscitée par le recours du ministère espagnol de l'intérieur à l'achat de licences pour la société de logiciels sioniste Cellebrite.

Pour son premier déplacement à l’étranger, le néo chef du Service de renseignement de la Garde civile espagnole, le général Luis Peláez Piñeiro , en pleine polémique suscitée par le recours du ministère espagnol de l’intérieur à l’achat de licences pour la société de logiciels sioniste Cellebrite.

A son arrivée à Rabat, il a été reçu par Abdellatif Hammouchi, patron de la DGST et de la DGSN marocaines, acteur majeur au même titre que Yassine Mansouri , patron de la DGED de l’utilisation indiscriminée du programme d’espionnage sioniste Pegasus contre des opposants marocains, des militants sahraouis et des dirigeants étrangers, dont Pedro Sánchez et ses principaux ministres.

Selon les autorités sécuritaires marocaines, cités par le MAP, le Maroc et l’Espagne ont convenu mercredi de renforcer leur coopération sécuritaire face aux menaces terroristes, notamment dans les régions instables comme le Sahel.

En janvier dernier, le sinistre Hammouchi, s’est rendu à Madrid, a rencontré à Rabat Javier Antonio Susín Bercero, le commissaire général de l’information de la police nationale espagnole. Il y a un an, Hammouchi a participé aux événements du bicentenaire de la Police nationale espagnole à Madrid. Il est considéré comme l’architecte de l’espionnage massif marocain avec Pegasus , tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du Maroc, et d’un grand nombre de victimes, depuis des intellectuels et des journalistes jusqu’à des hauts fonctionnaires étrangers provenant, entre autres, de France, d’Espagne et d’Algérie.

Sa visite en Espagne avait coïncidé avec la réouverture par l’Audience nationale de l’affaire concernant l’espionnage de Pedro Sánchez et des ministres de l’Intérieur, de la Défense et de l’Agriculture, Fernando Grande-Marlaska, Margarita Robles et Luis Planas, à l’aide du logiciel israélien Pegasus .

L’ombre du Maroc plane sur l’enquête, alimentée par de nouvelles demandes venues de France. Comme le rapporte le journal espagnol El Independiente, Marlaska et Robles partagent le même nom d’utilisateur Pegasus qui a infecté les téléphones portables de militantssahraouis et d’opposants marocains.

Guerre des services, la découverte du tunnel et la fuite du N°2 de la DGED

La visite secrète d’Abdellatif Hammouchi, dont Algérie 54 avait annoncé, coincidait avec l’affaire de la fuite de Mehdi Hijaoui, ancien numéro deux de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, renseignement extérieur marocain), et de la découverte du tunnel secret à Ceuta entre l’Espagne et le Maroc. Une visite tenue en pleine guerre des services emarocains et en pleine guerre de succession de Mohamed VI.

Selon le journal espagnol El Confidencial, Hijaoui aurait fui le Maroc pour se réfugier en France, où il aurait été victime de pressions et de menaces, avant de se rendre en Espagne. Craignant une extradition vers le Maroc ou une élimination par les services marocains, il a disparu mystérieusement, laissant planer de nombreuses interrogations sur son sort et les conséquences de sa défection.

Mehdi Hijaoui était un haut responsable du renseignement marocain, occupant le poste de numéro deux de la DGED, sous la direction de Yassine Mansouri, un proche du roi Mohammed VI. Son rôle au sein de l’appareil sécuritaire lui a permis d’avoir accès à des informations hautement sensibles, notamment sur :

-Les opérations secrètes du Maroc à l’étranger
-Les relations entre Rabat et ses alliés internationaux, notamment l’entité sioniste
-Le programme d’espionnage Pegasus et ses ramifications en Europe,
-La corruption d’élites politiques et économiques européennes impliquées dans des affaires avec le Maroc.

La défection de Mehdi Hijaoui est une véritable catastrophe pour la DGED et pour le régime du Makhzen. Ce haut responsable détient des secrets compromettants qui pourraient mettre en péril de nombreuses opérations clandestines marocaines, notamment en Europe et en Afrique

L’affaire Hijaoui avair exacerbé la lutte interne qui oppose la DGED, dirigée par Yassine Mansouri, et la DGST/DGSN, sous le contrôle d’Abdellatif Hammouchi. Ce dernier est un acteur puissant de l’appareil sécuritaire marocain et son rivalité avec Mansouri ne fait plus mystère. Cette tension interne s’inscrit dans un contexte où le régime marocain traverse une période d’instabilité, notamment en raison de l’état de santé préoccupant de Mohammed VI, qui semble de plus en plus absent des affaires du pays.

Par ailleurs, il faut noter que depuis trois ans, le Centre national de renseignement (CNI) espagnol a drastiquement réduit sa présence au Maroc. D’après des sources bien informées, les agents du renseignement espagnol ont été rappelés sans explication officielle, laissant place à une présence purement administrative, vidée de toute mission de surveillance.

Officiellement, le CNI nie tout retrait, affirmant que « les besoins d’information sont couverts », mais les faits dépeignent une autre réalité.

Des lobbyistes espagnols au service du régime du Makhzen

Outre les dirigeants socialistes, Pedro Sanchez, son épouse Begona Gomez Fernandez, José Luis Rodriguez Zapatero, Felipe Gonzales( anciens chefs des gouvernements espagnols) José Manuel Albares , Miguel Angel Moratinos(actuel et ancien ministres des affaires étrangères) , Feranando Grande-Marlaska (actuelministre de l’intérieur) totalement au service du Makhzen et ses plans expansionnistes et d’hostilités àl’égard de ses voisins, s’ajoute aujourd’hui un cabinet appelé Acento Public Affairs, fondé par l’ancien ministre socialiste espagnol Pepe Blanco et composé d’ex-députés du PP et du PSOE, et qui s’illustre comme un acteur de poids dans le lobbying européen au profit de Rabat.

Le régime du Makhzen a permis à Acento de franchir un nouveau pallier en matière de chiffre d’affaires généré à Bruxelles, selon le registre de transparence de l’UE. Un record pour ce cabinet fondé sur les ruines du bipartisme espagnol, qui a su recycler les réseaux politiques ibériques au service d’une influence au sein des institutions européennes.

Côté marocain, l’engagement auprès d’Acento varie entre 500 000 à 600 000 euros par an. Objectif affiché : obtenir des conseils stratégiques sur la sécurité au Maghreb et la coopération en Méditerranée.

Lire: Maroc: guerre des services de renseignements sur fond de guerre de succession

Madrid à la solde du régime du Makhzen: L’ancien numéro deux de la DGED fuit l’Espagne de peur d’être extradé vers le Maroc

Espagne: le PSOE totalement au service de l’occupant marocain

Partager cet article sur :

ANEP : 2500021

Articles similaires