Le Qatar a annoncé ce lundi au lendemain de la cérémonie d’ouverture du mondial 2022, la signature d’un contrat d’approvisionnement en GNL sur 27 ans avec la Chine, c’est à dire jusqu’au 2049, date de la célébration du centenaire de la révolution chinoise, menée par Mao Zedong.
Il s’agit de l’accord “de la plus longue durée dans l’histoire de l’industrie du GNL“, a déclaré Saad Sherida Al-Kaabi, ministre de l’Energie du Qatar et directeur général de QatarEnergy.
Un contrat qui nous renseigne relativement sur cette campagne d’hostilité occidentale menée contre Doha, , à quelques jours de l’entame du mondial qatari 2022, via les prétextes du respect des droits de l’homme des travailleurs asiatiques mobilisés pour la construction des infrastructures sportives et des structures d’accueil des hôtes du mondial et des LGBT, une valeur du néolibéralisme et de l’OPEN SOCIETY, étrangère à la culture arabo-musulmane.
Cette campagne est liée en premier lieu au chantage d’approvisionnement en GNL qatari, pour faire face à la dépendance vis à vis du gaz russe, et au refus des autorités qataries de répondre favorablement à la doléance occidentale, préférant honorer ses contrats avec ses partenaires asiatiques dont la Chine. Il convient de rappeler, que c’est ce même Occident qui livre des armes à des pays qui n’ont rien de démocratiques pour mener des guerres inhumaines, comme c’est le cas de la guerre au Yémen.
Le gaz algérien, très convoité
Même si la gaz algérien ne peut nullement se substituer au gaz russe avec ses 155 milliards de M3, soit 45% des importations de l’Union Européenne, il en demeure que les yeux des européens sont rivés vers Alger. Après avoir conclu un accord avec l’Italie au sujet d’une quantité supplémentaire en gaz algérien, l’Algérie avait conclu le 15 novembre dernier à l’occasion de la visite en Algérie de la ministre slovène des Affaires étrangères, Tanjia Fajon, et des Infrastructures, Bojan Kumer, un accord pour la livraison de 300 millions de M3/ an. Des hommes d’affaires tchèques sont à Alger, dans le but de conclure un accord d’approvisionnement en gaz algérien. D’ailleurs, un forum économique algéro-tchèque se tient à Alger les 21 et 22 novembre dans le but de sceller des opportunités de partenariat entre les deux pays.
Cela résume bien l’inquiétude grandissante au sein de plusieurs pays européens à la recherche d’alternative pour remplacer le gaz russe, à la veille d’un hiver qui s’annonce rude en Europe, d’où l’intérêt pour l’Algérie qualifiée de partenaire fiable par l’UE, dont l’Espagne, avec qui l’Algérie avait suspendu en juin dernier un accord stratégique, de coopération et de bon voisinage, datant de deux décennies à cause du revirement de la position du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez, s’alignant sur la position de Rabat sur la question d’autodétermination du Sahara Occidental, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.