Dans un communiqué rendu public ce jeudi 6 février, la Fédération des associations de journalistes d’Espagne (FAPE) condamne, l’expulsion du journaliste espagnol d’El Independiente Fransisco Carrion, par l’occupant marocain des territoires du Sahara Occidental. Pour sa part, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une organisation internationale basée à New York, s’est également joint à la condamnation.
Carrión a été arrêté et, après une heure et demie d’interrogatoire et de recoupement des données, forcé d’embarquer sur le vol de retour vers l’Espagne . Carrión a déclaré qu’un agent lui avait dit que son expulsion était due à ce qu’il avait écrit sur le roi du Maroc. Dans sa plainte, il indique qu’il n’a pas reçu d’attention de la part des autorités consulaires espagnoles et ajoute qu’un autre journaliste espagnol, José Carmona, de Público, a été expulsé il y a une semaine et demie.
Ace titre, la FAPE tient à rendre public son rejet de ces actions et interpelle le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares , en lui exigeant d’inviter son homologue marocain à fournir des explications appropriées sur les raisons qui ont motivé les expulsions des journalistes espagnols qui se rendent dans les territoires occupés du Sahara Occidental .
La FAPE a déjà dénoncé les violations constantes de leurs droits subies par de nombreux journalistes dans l’exercice de leur fonction au Maroc, avec des arrestations arbitraires et des peines de prison pour plusieurs journalistes.
La Fédération avertit le gouvernement marocain « L’expulsion des journalistes, loin de faire taire les faits, sert de porte-parole à ce qui est destiné à être réduit au silence et motive la réprobation et la condamnation unanime des États démocratiques, de leurs institutions, de leurs organisations et de leurs citoyens ».