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Importation de véhicules de moins de 3 ans, Fiat: les mauvais propagandistes de la néocolonisation, à l’agonie

Le Conseil des Ministres présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, tenu dimanche dernier a autorisé les citoyens à importer les véhicules de moins de trois (03) ans « à leurs frais et pour leurs propres besoins et non à des fins commerciales ».

Une annonce accueillie avec beaucoup de soulagement par une large majorité des citoyens, prise en otage par un puissant lobby qui « régule » le marché parallèle de vente de véhicules.
Selon le communiqué de la présidence de la république, publié à l’issue de la tenue du Conseil des Ministres, « les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais ».

Quelques jours après, une convention-cadre est signée à Alger avec le quatrième groupe automobile mondial, qui compte dans son portefeuille la marque FIAT, en présence du ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, et de Carlos Tavares, PDG du groupe Stellantis, coté en bourse et qui exploite et commercialise quinze marques automobiles dont Chrysler et cinq issues du Groupe français PSA (Citroën, DS Automobiles, Opel, Peugeot ) pour un Chiffre d’Affaires de 152 milliards €.

En vertu de cette convention-cadre, le constructeur italien lancera en Algérie un projet de construction et de production de véhicules de marque FIAT et développera les activités industrielles et les services après-vente et de pièces détachées de la marque.

Ce revirement tant attendu, s’inscrit en droite ligne avec le programme du Président  Tebboune qui, en décembre 2019 juste après son élection à la magistrature suprême, avait affirmé sa détermination à mettre fin à la période du simple montage des véhicules qu’a vécue le pays, lequel montage avait coûté cher au Trésor public, car consistant en l’importation de kits automobiles pour les monter sans réaliser de valeur ajoutée, ni créer de postes d’emploi. Il s’agissait en réalité d’une « fausse industrie basée sur le gonflage des pneus », selon le Président.

Les mensonges et les fausses spéculations pour tuer l’ambitieux projet 

L’annonce du Conseil des Ministres d’autoriser les citoyens à importer des véhicules de moins de trois ans, par leurs propres moyens financiers, a été comme l’épée de Damoclès suspendue de la tête de la « mafia » du marché informel de vente des véhicules, comme l’indique la prise d’assaut du site Oued Kniss, spécialisé dans les annonces liées à cette activité, dont Algérie54 en avait fait écho dans une précédente livraison

Le communiqué du Conseil des Ministres influera sur la « bourse » de la vente des véhicules, permettant une baisse des prix, suscitant la satisfaction des citoyens, pris en otage par les tenants informels de  » la régulation » du marché des véhicules.
La signature de la Convention-cadre avec le groupe Stellantis, pour la réalisation d’une usine de fabrication de véhicules de marque italienne FIAT, n’a pas tardé à faire sortir les propagandistes des écuries françaises de leurs trous, en diffusant des  » spéculations » puant le mensonge sur le retour de Renault. Cette propagande est menée sans surprise, par les porte-voix de du plan néocolonial concocté de l’autre rive de la Méditerranée. Ce panel de la propagande à la recherche de la « pub automobile » cherche à discréditer l’opération, en rééditant celle perpétuée dans les années 80 sous le règne du président Chadli, ou des lobbys néocolonisés liés à des centres d’intérêts dans l’hexagone, avaient réussi, à  en tuer dans l’œuf le projet de réalisation de  » Fatia » prévue avec l’écurie italienne FIAT, dans le wilaya de Tiaret, où l’actuel président était wali, et semble bien armé pour comprendre les retombées du projet sur l’économie nationale. A l’inverse de Renault, dont l’unité à Oran avait l’allure d’un « garage » pour gonfler les pneus et rapatrier des sommes considérables de devises. Un plan diabolique concocté par la Issaba, pour pomper les réserves de changes issues des revenus des hydrocarbures, dans un cadre d’un plan de pillage organisé, via des lois  » légitimées » par des institutions de l’Etat, comme les deux chambres du parlement et l’Exécutif, dont les chefs se trouvent aujourd’hui en prison.

En fin connaisseur du dossier , le président Tebboune s’était interrogé en janvier 2020 dans une entrevue accordée à la presse nationale, en évoquant l’unité de Renault d’Oran « Comment peut-on prétendre fabriquer des véhicules en employant 400 personnes »  .

Quelques mois plus tard, précisément au mois d’août de la même année, le Chef de l’Etat a exprimé sa colère contre « ceux qui prétendaient exporter des véhicules alors qu’ils ne faisaient que du gonflage de pneus… »Exporter de l’air? », s’était-il indigné.

Le président Tebboune avait fortement déploré à maintes reprises « la fausse industrie » dans notre pays, après l’aisance financière » qu’il a connu, assimilée de façon caricaturale au gonflage de pneus et au détournement de capitaux vers l’étranger ».

« A présent que la justice a tranché, nous nous attelons à la construction d’une véritable industrie sur de bonnes bases au service de l’intérêt national, étant l’un des leviers du développement global », avait-t-il soutenu.

Stellantis, coté en bourse

Le groupe Stellantis, qui exploite et commercialise 15 marques automobiles, est coté en bourse, une garantie à la transparence des opérations financières et à la crédibilité du projet. Un atout majeur dans le renforcement de la coopération avec le partenaire italien, dont la concrétisation du projet d’une unité de fabrication automobile FIAT, qui constitue une fierté transalpine, permettra non seulement de satisfaire à moindre mesure les besoins du marché local, mais tenter de ratisser large, au niveau du vaste marché africain, sachant que l’Algérie est une porte importante pour s’introduire en continent africain.

Pour rappel, le président Tebboune avait indiqué, en août dernier, que les Italiens étaient prêts à produire des voitures en Algérie, tout en saluant « leur bonne volonté ».

Mauvaise spéculation sur les conditions d’importation des véhicules de moins de trois ans

Avant même la publication des textes d’application des mesures d’importation des véhicules de moins de trois ans, certains médias aux agendas bien déterminés, se sont présentés à spéculer sur les conditions d’importation, en vue de semer le doute dans les esprits sur la crédibilité de l’opération.

 

 

 

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