+Djamal YALAOUI

Avocat au barreau de PARIS et correspondant associé au barreau de ORAN

« Quand la panique bancaire s’engage, l’affaire est perdue.

La Silicon Valley Bank (SVB), spécialisée dans le capital-risque, a été fermée administrativement, vendredi 10 mars (2023) dans la matinée, par la branche californienne de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’autorité de garantie des dépôts américains, après que ses clients ont commencé, jeudi et vendredi 10 mars, à retirer massivement leurs fonds.

La SVB était la seizième institution américaine avec 210 milliards de dollars (197 milliards d’euros) d’actifs, et il s’agit de la plus grosse faillite bancaire depuis la grande crise financière de 2008. » (Journal Le Monde)

Une autre banque la First Republic Bank fait, actuellement, l’objet seulement d’un « bankrun » en Californie… peut être aussi dans le sillage la Signature Bank…

Quelles seront les prochaines ???

En effet, les déposits (c’est-à-dire une créance que détient la banque) des clients ont triplés pendant, la vaste escroquerie, du Covid-19. Or, la banque a transformé ces déposits en obligations américaines afin d’avoir un placement sûre et une source de revenus, avec un levier.

Le problème c’est que si le taux d’intérêt augmente de 1%, cela équivaut à moins 9 voir mois 10 sur les obligations à 10 ans !

Les Etats-Unis ont, encore, le dollar qui leur permet de faire tourner la planche à billets comme bon leur semble, compte tenu que c’est le reste du monde qui finance leur économie !

Faire tourner la planche à billets (comme la Russie fait tourner l’industrie militaire) permet de faire baisser les taux d’intérêts américains, à défaut c’est l’effet papillon.

Par exemple : les banques doivent rembourser des obligations à 0,50% maximum quand elles arrivent à maturité et se refinancer à 4%, ce qui n’est évidemment pas tenable pour n’importe quel acteur économique.

En fin de compte les banques centrales, pour ne pas perdre le contrôle, sont obligées de réduire l’expansion du crédit pour freiner l’inévitable volume de la bulle : la spirale inflationniste.

Une fois que le crédit n’augmente pas plus vite, l’air commence à s’échapper des bulles d’actifs financiers…

Les bulles mondiales d’actifs de crédit éclatent et la « prospérité » illusoire engendrée par les bulles est sur le point de tomber d’une falaise.

La semaine à 20.000 dollars au complexe touristique chic était amusante, tout comme le déjeuner à 80 dollars pour un couple (deux toasts à l’avocat et deux boissons) : tout était FAUX…de la monnaie de singe !

De surcroît, ces « valeurs fictives » ne reposent que sur des « estimations » c’est à dire en langage plus direct : ce n’est que pure spéculation, il n’y a aucune création de richesses réelles.

Il suffit, juste, de se pencher sur la crypto-monnaie…Les sociétés « d’incubateurs de start-up » et aux start-up elles-mêmes dont les fondateurs détournent l’argent (CF. Ouama Anmar / « The Family » pour ne citer que lui) et les « start-uppeurs » qui dilapident les fonds ou encore les applis inutiles qui « flirtent » avec l’escroquerie !

D’ailleurs, votre serviteur a relevé il y a quelques semaines que la Banque ROTHSCHILD avait décidé de « quitter la bourse de Paris » pour redevenir « Banque familiale » (les rats quittent le navire quand ils sentent que ça va couler, surtout quand c’est les mêmes qui ont rongé la coque du navire !)

Aujourd’hui, « certains » sont informés de l’imminence du crash avant qu’il n’arrive, et des milliardaires associés à la CIA comme Peter THIEL avertissent leurs « copains et frères » …

Toujours les mêmes personnes avec leurs mêmes méthodes : « On ne créée pas de richesses, nous possédons ! ».

Cependant, à cet instant la seule et véritable réflexion qui s’impose est de chercher une Banque d’Importance Systémique Mondiale (une G-SIB) qui soit hors juridiction de la F.E.D. américaine et de la B.C.E européenne, comme le CREDIT SUISSE !

C’est ce type de banque qui ne pouvant être recapitalisée jouera le rôle de premier domino.

Dans l’exemple de la S.V.B. l’important n’est pas de compter « les morts dépositaires américains » mais si par son défaut elle peut entraîner celui d’une G-SIB hors contrôle de la F.E.D. ou de la B.C.E.

Si par hypothèse possible cela arrivait, l’effondrement du système bancaire occidental se propagerait à la vitesse de la lumière !

Une fois que l’océan de dollars et la mer d’euros se seront retirés comme la mer morte, nous verrons qui sera nu !

Aujourd’hui, les banquiers sont en sueur et la guerre devient leur ultime recours.

Nous traiterons du sujet de la dette et de la guerre dans le prochain article à l’aune du conflit Russie-OTAN et Chine-USA.

En attendant, le problème des occidentaux est que leur volonté belliciste n’est pas réaliste au regard de leur population de « boomers emprisonnés dans des EPHAD » et qui donc n’iront pas sur le champ de bataille et quant aux « jeunes démocrates Citoyen du Monde », ils ne sont intéressés que par le mouvement destructeur de leur Histoire qui est le « wokisme » et par le mouvement LGBTQ dé-constructeur de leur personne physique et de leur âme dépressive !

Finalement l’occident collectif n’a pas besoin de l’aide de la Russie et de la Chine pour s’auto-liquider, en général, et la France n’a pas besoin de l’assistance de l’Algérie pour se suicider, d’autre part !

« Deus quos vult perdere dementat Prius » : ceux que Dieu veut détruire, il les rend d’abord fous !