Chareffe EL-YASSAR
Ce samedi 02 décembre 2023, lors d’une réunion-débat organisée par l’Association France-Algérie à la Maison de l’Amérique Latine à Paris, nos «demokrades» identitaires ont encore frappé, mais cette fois au sens propre du terme ! Et plus précisément en prétextant d’un entartrage à la crème !
L’un de ces nervis a asséné une véritable claque à Arnaud MONTEBOURG, totalement désarçonné. Bien sûr fidèles à leurs pratiques et à leurs conceptions très particulières de la démocratie, quatre saltimbanques «demoKrades» ont débarqué violemment, coupant la parole aux intervenants, invectivant et insultant tout le monde, et portant des accusations délirantes à l’encontre des personnes qui leur demandaient juste d’attendre la table-ronde et le débat, pour s’exprimer !
Celle qui se présentait comme leur porte-parole a tenu un discours hystérique et totalement décousu, où elle se vantait d’être condamnée à 20 ans de prison pour menées séparatistes et activités terroristes, tout en prétendant parler au nom de l’ensemble du peuple algérien, parce que ELLE! et ELLE seule connaît la vérité vraie ! Et bien sûr, en voyant des complots et des agents-secrets partout !
Et pendant qu’elle attirait l’attention sur elle, l’un de ses comparses de cirque a asséné une baffe violente à Arnaud MONTEBOURG, qui rappelons-le, en plus d’être un ancien Ministre et député, et est un homme de 61 ans bientôt ! Et qui avait pour seul tort d’avoir exprimé son opinion.Il s’agit d’Assia Guechoud et Mohammed Mizou dit Moha, appartenant à l’organisation terroriste Rachad…
Ce genre d’individus vous donne plus envie d’appeler les urgences psychiatriques que la police. Une scène qui aurait pu être amusante, si elle n’était pas symptomatique des pratiques de nos démoKrades du Hirak Fashion: invectives, calomnies, scandales, complotismes, et une violence qui peut aller jusqu’au lynchage, quand ces lâches sont assez nombreux.
J’attendais la fin des débats pour critiquer ouvertement la plate-forme de l’A.F.A, (Association France Algérie) et son président Arnaud MONTEBOURG, en apportant des contradictions sur différent points :
Qu’il était insultant pour ma génération «postindépendance», de répéter ce mensonge selon lequel nous ne serions pas fidèles au serment de Novembre, et que nous aurions oublié les crimes coloniaux, et tout ce que l’on doit à nos glorieux martyrs.
Que notre génération voulait traiter d’investissements, d’échanges économiques et de transferts technologiques, et que nous avions assez d’entendre les dirigeants français pleurnicher en invoquant de pseudos rancœurs mémorielles ….à chaque fois qu’ils perdent un appel d’offres en Algérie, parce que leurs camelotes obsolètes sont trop chères pour ce qu’elles sont !
Que servir de base-arrière pour des organisations fascistes identitaires et terroristes, qui utilisent le mot « démocratie » comme cheval de Troie à la déstabilisation de l’Algérie, n’était vraiment pas la meilleure façon de faire « copain-copain ».
Qu’il était inutile de tenter de faire de nous des « révisionnistes » de notre propre Histoire ! Ecrivez l’Histoire que vous voulez, pour nous l’Histoire est écrite : le colonialisme a tenté de génocider notre peuple pour nous voler notre terre.
Que la masse des francophones algériens sont des patriotes et des nationalistes : arrêtez d’écouter les rats d’ambassade et pique-assiettes des vernissages, qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui ne sont le visage honteux de la vénalité et de la trahison! « Masque blanc-peau noire ».
Mais je n’ai pas pu !
A la place, je me suis retrouvé à protéger un homme de 61 ans, agressé par nos «démoKrades » qui n’ont pas manqué de m’asséner une « droite » démocratique, sans conséquence heureusement, car ces « gens », à force de lécher les bottes des coloniaux et ne rien faire de leurs dix doigts, ont plus de muscles dans leur langue que dans leurs bras ! Au moins, quand j’ai dit à celui qui m’a frappé que j’étais Algérien comme lui, et que ses petites escroqueries de tartuffe ne marchaient pas avec moi, il a pris la fuite ! Je n’ai même pas eu besoin de le toucher.
Comme quoi : «qui sème le vent séparatiste en Algérie, récolte la tempête fasciste chez lui».
Je me rappellerai juste d’un Chilien choqué, qui sortait d’une conférence « Chili, mémoire meurtrie », dans une autre salle, qui faisait l’inventaire des crimes de Pinochet et de l’opération Condor, version latino-américaine de l’opération stay-behind, et ancêtre des printemps arabes et révolutions colorées.
Il m’a rassuré en me disant que, pour lui, l’Algérie sera toujours la Mecque des révolutionnaires,et le pays qui a accueilli et protégé les exilés Chiliens les plus menacés,. En me saluant d’un sourire optimiste, il m’a dit: « el-pueblo unido, jamas sera vincido », et certainement pas cette bande de saltimbanques arriérés et réactionnaires.
En sortant, j’ai pu me rassurer en observant, dans une salle, une manifestation insignifiante :
«Alger Fashion Week», un rassemblement d’ados attardés, genre «révolution du sourire» de Nadia Agsous. Ces fils à papa et maman d’Alger-Centre fleuraient bon le lycée français et le thinktank. Ils s’amusaient à présenter des costumes traditionnels algériens typiques, comme des créations originales et personnelles ; certainement des vacances payées sur le dos du fameux dialogue qui cache la forêt…
Comme quoi : Hirak ou pas, il y a des choses qui ne changeront jamais !
