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Faux retraités algériens: la réthorique xénophobe en France

La compagnie d'assurance-retraite CNAV n'a pas tardé à réagir au sujet d'une fraude massive liée au payement des pensions au profit de retraités établis en Algérie, en soulignant qu’il n’existerait que quelques centaines de cas de retraités algériens décédés dont les ayants droit continueraient de toucher indûment les pensions, d’un montant très faible au demeurant.

La compagnie d’assurance-retraite CNAV n’a pas tardé à réagir au sujet d’une fraude massive liée au payement des pensions au profit de retraités établis en Algérie, en soulignant qu’il n’existerait que quelques centaines de cas de retraités algériens décédés dont les ayants droit continueraient de toucher indûment les pensions, d’un montant très faible au demeurant.

La fraude aux prestations sociales des populations immigrées est un thème récurrent des discours xénophobes. Depuis quelques années revient notamment la dénonciation d’une fraude massive au bénéfice de proches de retraités algériens qui seraient en réalité décédés. La chaîne CNews relayait ainsi en 2022 une information selon laquelle il n’y aurait que 18 % de vrais retraités vivant en Algérie.

Sur ce registre, Moins de 400 pensionnés de plus de 95 ans résidant en Algérie n’ont pas pu prouver leur identité. Bien loin d’une fraude sociale massive aux retraites françaises. 

Selon un article du journal français l’Opinion publié lundi 15 avril, sous le titre: « La fable des retraités centenaires qui touchent une pension française en Algérie fait pschitt », il s’agit d’une montagne qui accouche d’une souris. Une enquête menée par la CNAV a révélé que ces allégations étaient fausses. Les résultats de l’enquête ont montré le contraire.

Moins de 1.000 centenaires algériens perçoivent effectivement une pension de la CNAV française, loin des chiffres exagérés précédemment avancés. Sur un total de 340.000 retraités algériens, cette proportion est minime.

L’enquête a été menée sur 2.000 personnes âgées de plus de 95 ans, dont 370 n’ont pas répondu aux convocations pour confirmer leur identité. Leurs pensions ont été suspendues. La CNAV se concentrera désormais sur les retraités algériens de plus de 90 ans, au nombre de 31.000, considérés comme à risque de décès non signalés.

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