66 500 entreprises françaises ont fait faillite en 2024,indique ce jeudi 9 janvier BPCE L’Observatoire. Un record en matière de faillite des entreprises, enregistré depuis 2009 et qui est lié à la hausse de l’inflation, aux taux d’intérêt élevés et à l’incertitude politique.
Cette hausse des faillites des entreprises aura des conséquences néfastes sur l’emploi, sachant que la tendance pourrait s’aggraver en 2025, avec des prévisions de 68 000 faillites.
BPCE L’Observatoire a publié un rapport sur les faillites d’entreprises françaises pour l’année 2024, indiquant que près de 66 500 entreprises avaient déposé le bilan, marquant ainsi le taux le plus élevé depuis 2009. Ce pic de faillites et ses répercussions économiques, en particulier sur l’emploi, sonnent l’alarme pour les acteurs économiques et politiques à l’aube d’une année 2025 qui se profile comme économiquement difficile et politiquement incertaine, selon l’étude.
Il convient de souligner, que ‘Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait indiqué que la dette extérieure de la France atteignait 113,7% du PIB. Au second semestre 2024, elle a augmenté de 72 milliards d’euros et s’élève désormais au niveau record de 3 303 milliards d’euros.
Dans le même contexte, la Cour des Comptes a publié ce jeudi 9 janvier son rapport publié ; faisant état de risque d’aggravation du déficit public en France. L’institution préconise même au gouvernement Bayrou de faire 6 milliards d’euros d’économie durant l’année 2025.
«Les circonstances qui avaient justifié le report de la sortie du “quoi qu’il en coûte” des années 2020-2022 ont quasiment disparu, sans que les finances publiques s’en portent mieux». Dans son nouveau rapport , la Cour des comptes épingle le maintien de dépenses liées à la crise sanitaire qui pèseraient encore sur les finances publiques.
Dans une note de synthèse intitulée : «les mesures d’aide exceptionnelles : une sortie de crise à achever pour le budget de l’État», la Cour des comptes estime que les aides économiques en réponse à la crise sanitaire et économique entre 2020 et 2021 puis en réponse «au choc inflationniste» entre 2022 et 2023, constituaient «des réponses exceptionnelles à des circonstances exceptionnelles».
Elle préconise donc de couper certaines mesures prise comme le bonus écologique aux véhicules de moins de 1 925 kg ou encore supprimer les avantages fiscaux sur le gazole non routier vers le droit commun.
À travers une batterie de mesures comme la limitation des aides à l’apprentissage ou les mesures exceptionnelles de lutte contre la hausse des prix de l’énergie et de l’inflation, la Cour entend permettre au gouvernement de faire 6 milliards d’euros d’économie.