Par Djeha

A vouloir manger à tous les râteliers, sans précautions, et surtout en roulant la mécanique en tant que chef d’une puissance que la France n’est plus, on se fait taper sur les doigt par le tout-venant. L’erreur que commettent tous les comédiens un peu sots qui confondent la scène de théâtre où ils se produisent pour la galerie avec la réalité qu’ils ne font que mimer et sur laquelle ils n’ont jamais prise.

Adossés à l’Amérique, le moindre roquet, comme la Pologne ou la Lettonie se permet de remettre un président français à sa place. Traité comme un supplétif comme les autres.

Même Borrell, un vieux roublard des couloirs tortueux du labyrinthe bruxellois qui a appris depuis longtemps à se coucher avec distinction, a poignardé Macron dans le dos et s’est mis du côté des domestiques de l’atlantisme.

C’est en effet via les larbins de l’ex-Europe de l’est que Washington gouverne la « vieille Europe ». N’est-ce pas pour cela que les Etats-Unis tenaient tant à leur intégration à l’Union menée peu à peu vers l’éclatement?

Tant qu’il jouait au grand clown de service sur la scène factice du spectacle diplomatique occidental, on applaudissait ses tirades à la Cyrano de Bergerac.

Macron a oublié la leçon donnée par le cardinal de Retz qu’il a retenue de ses frasques (que Louis XIV lui a fait payées) : « On ne sort jamais de l’ambiguïté qu’à son détriment ».

Naguère, F. Mitterrand, le « prince de l’équivoque » honoré du sobriquet de « florentin » a beaucoup abusé de ses louvoiements qui l’ont mené du pétainisme, à la tête de son pays, en passant par la monarchie, l’Algérie française, le Congrès d’Epinay et les trahisons de la “désinflation compétitive” inspirée par les « visiteurs du soir ».

S. Perez, l’impitoyable criminel sioniste nobélisé, en a fait une maxime qu’il a détournée pour son propre compte lors des négociations d’Oslo. L’opportuniste qu’il était avait parlé alors d’« ambiguïté créatrice » exploitant la publicité faite à la théorie du chaos que les médias avaient accommodée à toutes les sauces, avec la complicité de certains scientifiques incultes.

Y. Arafat est tombé dans le panneau et on voit dans quel état se trouvent aujourd’hui les Palestiniens et les petits monarques qui font la queue pour reconnaître, après l’OLP, une incongruité géopolitique et des « Accords » auxquels Abraham n’aurait jamais souscrits.