Par Djeha

Aujourd’hui achetés à la Suède, demain, lorsque la guerre sera terminée (sinon plus personne ne sera là pour en parler), la France se retrouvera avec des millions de barils de poudre et d’obus sur lesquels les Français seraient avisés de faire s’asseoir dessus des politiques aussi imprévoyants, aussi confus, à contre-courant des affaires du monde, et d’allumer la mèche.

Au lieu de relocaliser des industries de pointe que Paris n’a pas su préserver et retenir, les Français rapatrient des industries à fabriquer de la poudre à canon, les seules qui prospèrent et de propagent dans un pays déserté par l’intelligence et noyé dans la com’ et le baratin.

Les seules industries dans lesquelles les dirigeants français désormais excellent.

A défaut d’économie génératrice de richesses d’avenir la France, aux ordres de l’Empire, dans une guerre par procuration, s’épuise dans un retour désuet, sans courage ni imagination à une « économie de guerre » qui fera la fortune du complexe militaro industriel.

Ces choix, par défaut ne lui ont que très peu réussi dans l’histoire.

Ce n’est pas grâce sa puissance militaire qu’en 1945 la France a obtenu un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Sa bombe atomique n’a jamais été qu’un attrape-nigaud destiné à lui permettre de s’y maintenir et d’exister dans le paysage géopolitique mondial.

En retournant, subordonnée, dans le système militaire intégré de l’OTAN la bombe française a fini par mériter les qualificatifs destinés à la minorer : une « bombinette » qui ne peut être utilisée que sous commandement stratégique américain.

De Gaulle a été un grand illusionniste, car au fond c’est cela l’intelligence politique performative, paraître plus grand qu’on est et le faire croire à ses ennemis et à ses « alliés ». Le petit caillou dans la chaussure qui empêche les Empires de marcher et de guerroyer en paix.