Par Abdel Boudemagh
La demande de destitution du président Emmanuel Macron a pris en France une ampleur inédite , avec des sondages indiquant qu’environ 73% des Français souhaitent sa démission ou son départ immédiat.
Ce contexte politique alimente un débat plus large sur la personnalité et les effets potentiels d’un profil jugé « pervers narcissique » à la tête d’une puissance comme la France.
Plusieurs enquêtes récentes menées en octobre 2025 affichent un rejet massif d’Emmanuel Macron : selon un sondage Ifop-LCI, deux tiers (66 à 73 %) des Français souhaitent son départ immédiat.
Ce rejet massif fait suite à la démission puis à la reconduite „éclaire„ du Premier ministre Sébastien Lecornu et à une succession de crises institutionnelles suite à la dissolution „ irrationelle et contre-productive“ de l‘Assemblée nationale alors qu‘Il avait la majorité présidentielle, bousculant ainsi sans raison apparente les fondements même de la V république mise en place par le General De Gaulle .
Les principales formations d’opposition, notamment la France insoumise (LFI) réclament explicitement la mise en œuvre de la procédure de destitution prévue par l’article 68 de la Constitution, bien que cette dernière ait été récemment déclarée irrecevable par le bureau de l’Assemblée nationale, faute de majorité suffisante.
Cette procédure de destitution d’un président reste exceptionnelle et juridiquement complexe.
Selon l’article 68 de la Constitution, la réunion des deux chambres en Haute Cour ne peut intervenir qu’en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».
Le débat autour du profil psychologique d’Emmanuel Macron n’est pas nouveau mais prend une résonance particulière aujourd’hui dans la crise socio-politique que traverse la France.
Plusieurs intellectuels et psychiatres de renom tels le sociologue Marc Joly dans „ la pensée perverse au Pouvoir“, ont analysé les traits et mécanismes du « pervers narcissique » appliqués à la vie politique.
D’après ces analyses, un chef d’État avec ce profil tend à manipuler la réalité, à rechercher la domination sur les institutions et à évacuer systématiquement toute forme de contradiction ou de contre-pouvoir.
La présence d’un tel profil à la tête de l’État francais représenterait plusieurs risques majeurs entrainant une incompatibilité avec l‘exercice du mandat présidentiel (Exacerbation de la crise socio-politique avec des prises de décision fondées davantage sur l’affirmation du pouvoir et la préservation de l’ego que sur le dialogue ou le compromis).