Dans un communiqué rendu public, par le barreau d’Arles exprime son soutien à l’avocate franco-algérienne Me Khadidja Aoudia, victime d’un lynchage fasciste et déferlement haineux et d’intiolérables menaces menées par la horde raciste, n’ayant pas digéré que l’avocae ait osé déposer plainte contre le très controversé ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau pour provocation à la haine et discrimination .
À l’occasion d’une conférence de presse animée vendredi dernier, l’avocate nîmoise Me Khadija Aoudia, a annoncé qu’elle avait déposé une plainte au nom d’une association devant la cour de justice de la République contre Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.
Ce vendredi 8 août, l’ancienne bâtonnier du barreau de Nîmes, Me Khadija Aoudia, a annoncé le dépôt d’une plainte devant la Cour de justice de la République contre le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
C’est une démarche rare et assumée. Ce vendredi matin, à Nîmes, Me Khadija Aoudia, ex Bâtonnier de l’Ordre, docteur en droit et spécialiste en droit pénal, a confirmé avoir saisi la Cour de justice de la République (CJR) pour « provocation à la haine et discrimination » à l’encontre du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Selon elle, « l’idéologie qu’il véhicule consiste à vouloir convaincre que la nation française ne peut se définir qu’autour d’une origine européenne et judéo-chrétienne. » Faisant référence à l’histoire, Maître Khadija Aoudia insiste : « Bruno Retailleau rêve idéologiquement de voir la Nation française limitée à une seule origine commune, ethniquement européenne, issue d’une seule civilisation judéo-chrétienne. Cela fait malheureusement penser à des périodes particulièrement sombres de notre histoire. »
La plainte, déposée au nom d’une petite association locale dont l’identité est tenue secrète « pour éviter des représailles », compile une série de déclarations publiques du ministre depuis son arrivée place Beauvau en septembre 2024, ainsi que des mesures jugées discriminatoires, notamment contre les musulmans et les associations venant en aide aux migrants.
Parmi les propos visés, elle cite : le 29 septembre 2024 sur LCI : « L’immigration n’est pas une chance pour la France » ou encore « Notre culture est judéo-chrétienne. Le creuset français se fait à Jérusalem, à Athènes, à Rome. » Le 6 février 2025, sur la même chaîne : « Ce sont des musulmans, ils sont noirs (…) aucune société ne peut supporter une proportion (…) d’une submersion. » Le 26 mars 2025, lors d’un discours au Dôme de Paris : « À bas le voile. »
Pour Me Aoudia, ces phrases, loin d’être des dérapages isolés, traduisent « une idéologie unique : celle d’une France exclusivement européenne et judéo-chrétienne. C’est un discours qui génère de la peur et nourrit la haine. » Elle poursuit : « La matérialité de l’infraction est juridiquement caractérisée, au regard des dispositions nationales et internationales, dont la France est signataire. »
L’avocate nîmoise évoque alors le cas d’Éric Zemmour : « Lorsqu’il a tenu un propos similaire, il a été poursuivi devant le tribunal correctionnel, qui a reconnu l’infraction. Et ce n’était qu’un homme politique… Alors, je ne comprends pas pourquoi, quand il s’agit d’un ministre, la Cour de justice de la République, qui est une juridiction spéciale, refuserait de reconnaître des infractions déjà établies pour d’autres responsables politiques ».