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Lettre à Monsieur Darmanin :  la France est restée 132 ans sans faire de visas

Par un citoyen algérien

La France est restée 132ans en Algérie, sans faire de visa, a pillé les richesses de son peuple qui ne l’a pas invité et a contaminé son sol et environnement lors de la tenue des essais nucléaires au sud algérien. Aujourd’hui, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin indiquera que l’Algérie est parmi les trois pays du Maghreb qui n’a pas respecté ses engagements pour rapatrier ce flux d’expulsés.

Quasiment faux, Monsieur Darmanin, puisque le président Macron avait promis aux algériens de reconnaître les crimes de la France en Algérie, durant les 132 ans de colonisation, lors de sa visite en 2017, lors de la campagne électorale pour la présidentielle française. Toujours au sujet du respect des engagements, la France est appelée à respecter les accords de 1968, considérant l’Algérie, comme État privilégié.

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L’arrogance rétrograde de la France

Au moment où la France est humiliée par les américains et britanniques qui la considèrent comme une girouette, comme l’indique la gifle reçue par Macron, dans le dossier de l’annulation par l’Australie du contrat des sous-marins, les responsables français touchés dans leur arrogance rétrograde, tentent de se confiner dans le rôle du néocolonisateur vis-à-vis des peuples maghrébins. Comment expliquer, que le porte-parole du gouvernement Jean Castex, en l’occurrence Gabriel Attal se prononce sur le sujet de la délivrance des visas, suivi du ministre de l’intérieur Gérard Darmanin, au lieu de laisser le soin au chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Une provocation de plus par Paris qui considère ses anciennes colonies, comme des pays de seconde zone. La réaction algérienne par le biais du Ministère des Affaires Étrangères venait à juste titre pour mettre ses responsables de l’Establishement français, toujours nostalgiques au Paradis Perdu.

Monsieur Darmani, pourrait-t-il expliquer à ses compatriotes pourquoi son pays refuse de rapatrier les français terroristes qui sont détenus en Syrie ou en Irak?. Sur ce registre, des familles françaises dénoncent la passivité des responsables français qui refusent le rapatriement de leurs enfants . C’est le cas de deux jeunes femmes qui avaient quitté la France en 2014 et 2015 respectivement, pour rejoindre la Syrie, où elles ont donné naissance à plusieurs enfants.Leurs parents viennent de déposer plainte devant la Cour Européenne des droits de l’homme. « Nous attendons que la cour condamne la France pour violation de ses obligations, car nous considérons que la France expose ces enfants et leurs mères à des traitements inhumains et dégradants » souligne  Laurent Pettiti, avocats des deux familles, peu avant l’audience.

Darmanin qui avait effectué une visite en Algérie ; l’année dernière avait tenté de provoquer les sensibilités des algériens en souhaitant se rendre au douar Ouled El-Ghali dans la wilaya de Mostaganem, du village natal de son grand-père, Moussa Ouakid. «C’est la première fois qu’un ministre de l’Intérieur est petit-fils d’Algérien, ça n’est quand même pas rien», a souligné Gérald Darmanin auprès du journal Le Parisien.

Moussa Ouakid, le grand-père de Gérald Darmanin

Gérard Darmanin avait oublié que son grand-père était un colon qui a spolié des richesses d’algériens, sans se soucier obtenir un visa pour se rendre dans la cité balnéaire de Mostaganem. Accompagné par Nicolas Lerner, patron de la DGSI et Laurent Nunez, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Gérard Darmani a tenté de se débarrasser de dizaines de ressortissants français, jugés dangereux et défenseurs par Paris, sachant que ses ressortissants dangereux n’ont aucun document qui prouve leurs liens d’identité avec l’Algérie. ’L’idée française est somme toute néocoloniale, identique à la politique de déportation menée durant la période de colonisation. La France qui refuse à l’Algérie de restituer les crânes de ses résistants, pour les inhumer, comme la moindre des reconnaissances à leur égard, tente aujourd’hui de surfer sur le terrain de l’immigration pour justifier les politiques de ses dirigeants qui craignent de plus en plus de se voir chassés du pouvoir au profit des Eric Zemmour et Marine Le Pen.

Les algériens déportés en Calédonie

La France insiste sur la souveraineté chez-elle et la viole ailleurs

Les dirigeants français s’autoproclament des défenseurs de la souveraineté nationale sur le sol française. Un droit de souveraineté qu’ils violent dans d’autres cieux, au Maghreb, Afrique, et Moyen-Orient, en devenant des tuteurs des peuples des pays de ces régions. C’est comme cette histoire de défendre les recommandation des sommets du climat, COP21 et COP22, au moment où les différents responsables français refusent toujours de décontaminer les sites des essais nucléaires du Sahara algérien, ou d’indemniser les victimes. La France a une responsabilité historique pour restituer l’argent et les richesses pillés des peuples africains privés de développement, qu’elle continue de leur imposer une monnaie coloniale appelée CFA, dont 80% de sa valeur sont détenus par le Trésor de Paris. La restitution de l’argent volé permettra aux africains de rester chez-eux et à la France de se débarrasser de son arrogance coloniale et à ses hommes politiques d’en finir avec le discours xénophobe sur l’immigration.

 

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