Ce mardi 9 juillet au matin, le directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l’Islam François Burgat a été placé en garde à vue, après avoir été convoqué par la police, dans le cadre de ce qu’a été appelé « procédure pour apologie du terrorisme » . Il a été libéré quelques heures après, selon son avocat Rafik Chekkat.
Spécialiste du Moyen-Orient et de l’islamisme, François Burgat est visé par une plainte de l’Organisation Juive Européenne (OJE), organisation soutenant l’État génocidaire sioniste et promouvant la répression de ses opposants. Ces derniers mois, celle-ci est à l’initiative de dizaines de dépôts de plainte pour apologie du terrorisme contre des soutiens à la Palestine, à l’image de Rima Hassan ou de Mathilde Panot. Fin juin, le chercheur, avait annoncé être poursuivi à son tour sur son compte X.
Cette attaque s’inscrit dans la continuité de la répression menée depuis le 7 octobre par l’État contre les soutiens à Gaza et au peuple palestinien. Outre les interdictions de manifestations et de réunions ainsi que les menaces de dissolutions, le gouvernement français a fait de l’accusation « d’apologie du terrorisme » un outil essentiel de sa machine répressive.