La Réunion ministérielle extraordinaire du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), tenue vendredi à Alger, en prélude au 7e Sommet qui se tiendra samedi, a plaidé en faveur d’une « vision commune » pour une transition énergétique fluide et équitable à travers la valorisation du gaz naturel.
Lors de cette Réunion ministérielle préparatoire du Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du GECF, les ministres en charge de l’énergie des pays membres ont mis en avant, dans leurs interventions, la place du gaz comme ressource vitale et durable à même de jouer un rôle crucial dans la transition énergétique face à la préoccupation environnementale.
A ce titre, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé que le gaz naturel, énergie du futur, devrait jouer un rôle essentiel dans la réalisation d' »une transition énergétique fluide et équitable » à long terme, comme le soulignent de nombreuses études, notamment celles réalisées par le GECF. M. Arkab a, en outre, noté que l’investissement dans les ressources en gaz naturel nécessitait d’importants capitaux, relevant l’impératif d' »un dialogue continu et sérieux » entre producteurs et consommateurs pour construire « une vision prospective commune » qui reconnaît le rôle croissant du gaz naturel dans le mix énergétique mondial, en tant que source durable et compétitive à même de garantir la sécurité énergétique.
De son côté, le ministre d’Etat aux Affaires énergétiques du Qatar, Saad Sherida Al-Kaabi, a affirmé qu’il était important pour les pays membres du GECF d’œuvrer à la cristallisation d’une vision unifiée garantissant « une transition énergétique juste pour tous », en s’orientant vers les énergies peu carbonées. Appelant au renforcement du rôle du gaz naturel en tant que « combustible privilégié » dans le monde, le ministre qatari a souligné que l’approvisionnement en énergie constituait un défi de taille pour nombre de pays, dans un contexte marqué par des conflits géostratégiques ayant engendré un climat d’incertitude pour de nombreux pays qui œuvrent à booster leur croissance économique.
Pour sa part, le ministre des Mines et des Hydrocarbures de Guinée équatoriale, Antonio Oburu Ondo, a insisté sur l’importance d’une transition énergétique « juste et pragmatique » dans le cadre de la coopération entre les pays membre du Forum au mieux des intérêts des peuples.
L’inauguration du siège de l’Institut de recherche sur le gaz (GRI) à Alger est de nature à promouvoir la coopération et à favoriser la mise au point de technologies permettant de basculer vers des énergies propres, a estimé M. Oburu Ondo, relevant l’importance de l’échange d’expertises entre les membres pour faire face à « la pauvreté énergétique ».
Intervenant à cette occasion, le ministre d’Etat chargé des ressources pétrolières du Nigéria, Ekperikpe Ekpo, a appelé à agir pour une transition énergétique à la hauteur des aspirations des pays à un avenir meilleur, insistant sur la nécessité d’œuvrer « de concert » pour aplanir les difficultés et de respecter les décisions qui servent les intérêts communs en vue d’une exploitation des ressources qui soit au service du développement économique.
De son côté, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El Molla, a soutenu que le monde connaissait des mutations en profondeur sur tous les plans qui font ressortir la nécessité d’une valorisation des richesses des pays du Forum, qui constitue, a-t-il dit, « une importante plateforme d’action collective pour faciliter la transition énergétique ».
Pour sa part, le ministre de l’Energie et des Industries énergétiques de Trinité-et-Tobago, Stuart Young, a souligné l’importance des décisions collégiales visant à booster l’industrie du gaz et à préserver les richesses des pays, affirmant que toute décision qui sera prise aura un impact sur les prochaines générations.
Aussi, le ministre a appelé à aider les pays en développement à développer leur secteur énergétique pour qu’ils puissent exploiter leurs ressources naturelles, notamment le gaz, mettant en avant l’importance des accords de coopération Sud-Sud dans le domaine énergétique.
De son côté, le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Nani Ould Chrougha, a indiqué que son pays s’orientait vers l’exploitation de ses ressources naturelles, en particulier le gaz, insistant sur l’importance de la coopération entre les pays du Forum pour la création d’une industrie énergétique forte.
Il a en outre affirmé que la Mauritanie se félicitait de la création de l’Institut de recherche sur le gaz (GRI) à Alger, appelant de ses vœux à « une coopération exceptionnelle et durable » qui permette aux pays du GECF une exploitation optimale du potentiel gazier.
Le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Antoine Félix Abdoulaye Diome a, quant à lui, appelé les membres du GECF à soutenir son pays, qui a formulé une demande officielle d’adhésion, pour la création d’une industrie gazière, précisant que « le Sénégal, qui se lancera bientôt dans la production d’hydrocarbures, souhaite s’inspirer de l’expertise des pays du Forum en matière d’industrie gazière ».
Pour sa part, le secrétaire général du ministère du Pétrole et du Gaz libyen a réitéré l’attachement de son pays aux objectifs du Forum en tant que plateforme active de coopération et de coordination entre les pays membres sur les questions liées au gaz naturel, saluant le rôle prépondérant que jouera le GRI dans la valorisation de cette ressource en tant qu’énergie propre contribuant à une transition énergétique équitable.
Dans une déclaration à l’APS en marge de la Réunion ministérielle, le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, a mis en exergue la place du gaz naturel comme ressource vitale et viable et son rôle crucial dans la transition énergétique à l’échelle mondiale, appelant à accroitre les investissements consacrés à l’exploration et au développement de cette ressource.