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L’axe Alger-Abuja-Pretoria redynamisé : les puissances néocolonialistes, en état d’alerte

La visite du Chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum, à Abuja et sa rencontre avec les dirigeants nigérians, à leur tête Muhammadu Buhari,a ouvert la voie à la redynamisation d’importants projets inscrits dans le cadre du NEPAD, comme la Transsaharienne, le Nigal, et la fibre optique.

Le Chef de la diplomatie algérienne devrait se rendre en Afrique du Sud, en vue de rencontrer les dirigeants sud-africains pour le même objectif, redynamiser des projets structurants regroupant les trois pays de l’axe Alger-Abuja-Pretoria.

 Le Gazoduc trans-saharien

Le 3 juillet 2009, les gouvernements algérien, nigérien et nigérian ont signé l’accord concrétisant la mise en œuvre du gazoduc trans-saharien (Nigal)

Le géant pétrolier russe Gazprom a exprimé le souhait de participer au développement du projet, mais l’Europe voit dans cette démarche une manœuvre de déstabilisation d’un concurrent dangereux.

Le gazoduc trans-saharien (dit aussi NIGAL) devait relier à partir de 2020 le Nigeria à l’Algérie pour transporter du gaz naturel vers l’Europe. .

Jeu malsain du Makhzen pour détourner le projet

En décembre 2016, le Maroc entre en scène pour saborder le projet profitant de l’instabilité de la région du Sahel.
Mohamed VI invitera le président nigérian Muhammadu Buhari, au Maroc et tentera de le convaincre pour changer l’itinéraire du Nigal

Le Nigéria et le Maroc se sont mis d’accord pour   la mise en œuvre d’un vaste projet d’extension d’un gazoduc ouest-africain pour s’étendre vers l’Europe. Le gazoduc, long d’environ 5.700 kilomètres (km) devra relier le Nigéria au Maroc. Le pipeline a pour ambition de placer le gaz nigérian sur les marchés européens.

Le partenariat est lancé au cours du mois d’août en cours entre la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) et l’ONHYM (Office National des Hydrocarbures et des Mines) du Maroc. Le budget est estimé à 20 milliards de dollars, selon l’étude sommaire, qui révèlera un coût exorbitant hors de portée des deux pays

En avant pour la concrétisation du méga-projet du port d’El Hamdania

Au moment où le ministre algérien des Affaires Etrangères Sabri Boukadoum s’entretenait avec les responsables nigérians pour la relance du projet de gazoduc trans-saharien, le ministre algérien des Finances Aymen Benabderrahmane affirme à Alger que le lancement de grands projets structurants dont le port du centre à El Hamdania et de grands projets miniers sera entrepris au début de l’année prochaine.

Le premier argentier du pays fera savoir que « ces projets font partie des premières priorités de l’Algérie nouvelle », ajoutant que « toutes les procédures liées à ces projets ont été parachevées au niveau du secteur ministériel ».

Le ministre a poursuivi que ces projets structurants (port du centre à El Hamdania et projets miniers du phosphate, zinc et fer) étaient à même de « réaliser la prospérité et de créer un nombre important de postes d’emploi ».

La transsaharienne Alger-Lagos et la fibre optique Alger-Abuja

Avec le Nigéria, l’Algérie avait planifié trois projets stratégiques qui devaient relier les deux pays. Il s’agit de la route transsaharienne Alger-Lagos, le gazoduc transsaharien, reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie et la liaison par fibre optique Alger-Abuja.

L’Algérie mise beaucoup sur cette liaison transsaharienne en fibre optique reliant Alger à Abuja et qui revêt une dimension de premier ordre pour le développement du continent africain

La dorsale transsaharienne en fibre optique d’une longueur de 4350 KM dont 2650 traversant l’Algérie du Nord au Sud..

La nouvelle route de la soie et la 5G

Le premierMinistre algérien Abdelaziz Djerad avait annoncé il y a plusieurs mois ; « que l’Algérie, après la crise mondiale de Coronavirus, doit lier son destin à des relations internationales justes; estimant que la priorité est de protéger l’être humain en tant qu’être humain ». Il désignait la Chine et son soutien à l’Algérie durant les moments difficiles de la pandémie du Covid-19. Pour ce qui est de « la nouvelle route de la soie » annoncée par le président chinois Xi Jinping, en 2013, l’Algérie avait souligné son adhésion à ce mégat projet civilisationnel, visant à établir une ceinture terrestre de chemins de fer et de routes à travers l’Asie centrale et la Russie; et une route maritime qui permet à Pékin d’atteindre l’Afrique et l’Europe via la mer de Chine et l’océan Indien.

Abdelkader Messahel, ancien ministre des Affaires étrangères, avait signé le 4 septembre 2018, le protocole d’accord sur l’adhésion de l’Algérie à ce projet.

Partenaire avec le géant chinois des télécommunications Huawei, l’Algérie compte devenir le pays le plus développé en Afrique, pour ce qui est de la technologie du futur la 5G.Ainsi, on apprend que la construction du réseau 5G en Algérie sera réalisée dans les trois ans à suivre, ce qui permettra de surpasser le niveau du développement dans le monde entier. Le réseau 5G, c’est la voie incontournable de l’Algérie afin de devenir le pays le plus développé en Afrique.

Il convient aussi de rappeler que la Chine avait aidé l’Algérie à construire et à lancer en décembre 2017 son premier satellite de télécommunications. L’équipement spatial avait été propulsé dans l’espace par une fusée chinoise Longue Marche-3, depuis le centre de lancement de Xichang, dans la province du Sichuan.

 

 

 

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