La guerre fratricide au sein des services de reneignements marocains bat son plein dans la foulée de la course à la succession de Mohamed VI, de plus en plus affaibli par la maladie et ses égos jouissifs.
Dernier épisode de cette guerre de succession est la sortie d’un ancien lieutenant de Yassine Mansouri chef de la DGED, en l’occurrence Mustapha Aziz, membre fondateur du parti le Maroc de Demain, en compagnie du Youtubeur Hichem Jirando.
Dans ce nouvel épisode de guerre fratricide au sein des services de renseignements marocains, dirigés par les Abdelatif Hammouchi, patron de la DST et de la DGSN, Yassine Mansouri patron de la DGED, et le très puissant compagnon et conseiller du roi, Foued El Himma, l’un des anciens hauts responsables de la DGED, Mustapha Aziz accuse publiquement et sans retenue son ancien patron de la DGED, Yassine Mansouri d’avoir tenté de soudoyer et de corrompre l’ancien envoyé spécial du SG de l’ONU, l’américain Christopher Ross, pour qu’il modifie son rapport qu’il devait présenter aux membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, au sujet de la question sahraouie.
Mustapha Aziz établi actuellement au Canada, au même titre que Hichem Jirando et Mehdi Hijaoui, ancien numéro deux de la DGED, qui avait fui le Maroc vers la France puis l’Espagne, avait accusé son ancien chef Yassine Mansouri d’être le commanditaire de toutes les opérations de corruption, destinées à ternir l’image de l’Algérie, le Front du Polisario et des opposants marocains, connues sous le nom de ” Marocgate” qui avait ciblé les parlementaires européens et qui avait défrayé la chronique depuis décembre 2022 .
Sur ce registre, il faut bien souligner que cette guerre des clans au sein des renseignements marocains sur fond de succession au roi Mohamed VI, s’est accentuée ces derniers mois comme l’illustre bien cette fausse note protocolaire enregisrée à l’occasion de l’accueil réservé au président français Emmanuel Macron, à l’occasion de sa visite au Maroc
Le monde entier a pu observer à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron, à Rabat, les images de l’anicroche au protocole, à son arrivée à l’aéroport et à sa descente d’avion. Emmanuel Macron était accueilli par Mohamed VI, son fils Hassan III, l’hériier officiel jusqu’à ce jour, sa fille, son frère Moulay Rachid qui se positionne avec force comme successeur ainsi que la soeur du roi Lalla Meriem, épouse du puissant conseiller Foued El Himma, soutenue par le reste de la famille et dont l’influence est de plus en plus grandissante.
D’ailleurs, Foued El Himma serait l’artisan de ses fuites pour mieux se redéployer dans cette course mortelle à la succession. L’ami intime du roi, Foued El Himma aurait récupéré Mustapha Aziz, ancien lieutenant de Yassine Mansouri, paron de la DGED, ainsi que le youtubeur Hichem Jirando, dont des membres de sa familles avaient été arrêtés par les services dirigés par Abdelatif Hammouchi à leur arrivée au Maroc, dont une mineure. Hichem Jirando aurait au moins rencontré Foued El Himma une fois à Bruxelles, lors des déplacements de ce dernier en Belgique pour des examens médicaux.
Des membres de la famille du youtubeur maroco-canadien Hicham Jerando, connu sous le pseudonyme de «Tahadi», ont été arrêtés en mars dernier dès leur arrivée à l’aéroport de Casablanca avant d’être incarcérés à la prison d’Okacha. Parmi eux, sa sœur, son beau-frère, son neveu, mais aussi sa nièce, une adolescente âgée de seulement 13 ans.
Hichem Jerando, s’est attiré les foudres du Makhzen en dénonçant ouvertement des affaires de corruption impliquant de hauts responsables du régime marocain, voit désormais sa famille prise pour cible.
Aujourd’hui, il est clair que l’époux de la puissante Lalla Meriem , la jeune soeur de Mohamed VI, aura son mot à dire à l’occasion de cette « césarienne » succession , et qui aura certainement des conséquences sur le devenir de la royauté dans un monde qui change et dans un contexte particulier pour le peuple marocain, qui fait face à une crise socioéconomique des plus complexes, qui frôle l’explosion sociale dans un pays devenu une nouvelle colonie sioniste, comme l’illustrent bien ces expulsions des marocains de leurs terres et abris au profit des nouveaux maîtres sionistes.
La fuite de l’ancien numéro 2 de la DGED et le voyage de Hammouchi en ESpagne
La visite secrète en janvier dernier d’Abdelatif Hammouchi en Espagne, fuitée par les services de renseignements , comme nous l’avons souligné dans un précédent article, était destinée à la récupération de l’ancien numéro deux de la DGED, Mehdi Hijaoui, un des anciens proches de Yassine Mansouri.
A travers sa tentative de récupération, Abdelatif Hammouchi, projetait d’affaiblir davantage son rival Yassine Mansouri. Abdellatif Hammouchi aurait échoué à mettre la main sur Mehdi Hijaoui, qui aurait tout révélé aux services de renseignements espagnols avant de s’exiler au Canada, ou il rejoint les fondateurs du parti de la diaspora marocaine au Canada, appelé le Maroc de demain, créé par Mustapha Aziz et Hichem Jirando. A l’opposé d’Abdelatif Hammouchi, Foued El Himma aurait réussi son entreprise à savoir celle d’enrôler les Mustapha Aziz et Hichem Jirando, dans sa guerre contre ses rivaux, les patrons de la DST et de la DGED, dans la course à la prise du trône.
D’ailleurs, il est clair que l’annonce de la mort de Mohamed VI, par Hespress, l’un des médias de la propagande d’Abdelatif Hammouchi, financé par les émiratis est loin d’être fortuite ou innocente. Elle s’inscrit bien entendu dans cette guerre de succession .
Beaucoup d’observateurs ont été surpris de la « dépêche » de la mort de Mohamed VI, diffusée par le site Hespress, devenu un instrument puissant de la propagande makhzenienne, et qui relègue l’agence officielle MAP, au second plan. « Une rumeur- dépêche » rapidement retirée par Hespress, sachant que cette « rumeur- dépêche » coïncidait avec le retour de Mohamed VI, à Rabat après un long séjour passé aux Emirats Arabes Unis, un des grands sponsors du canard propagandiste du Makhzen.
Cette guerre des ailes des services de renseignements du régime du Makhzen, est révélatrice sur la guerre « fratricide » de la succession, dans la foulée des « infos » indiquant que Mohamed VI affaibli et même « mourant » s’apprêtrait à annoncer son retrait définitif du trône au profit de son fils Hassan III.
Le retard dans l’annonce de ce retrait depuis plusieurs mois serait lié à la résistance de l’autre camp composé du frère et soeurs de Mohamed VI. Pour ce camp, Moulay Rachid est le plus légitime et aguerri pour succéder à Mohamed VI.