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December 7, 2025

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TRIBUNE

Hijab et recrutement en France

Des  cités populaires de la diversité et leurs mosaïques culturelles se retrouvent depuis quelques années, en France, au cœur d’un jeu trouble orchestré par des officines dites « parallèles » mais rattachées officieusement aux services du renseignement français qui recrutent des jeunes femmes maghrébines sous couvert de lutte antiterroriste .

Par Abdel Boudemagh

Des  cités populaires de la diversité et leurs mosaïques culturelles se retrouvent depuis quelques années, en France, au cœur d’un jeu trouble orchestré par des officines dites « parallèles » mais rattachées officieusement aux services du renseignement français qui recrutent des jeunes femmes maghrébines sous couvert de lutte antiterroriste .

Le but?

Les transformer en informatrices pour cibler des états étrangers en particulier l’Algérie, leur cible de prédilection.

Le centre de formation ( cybersécurité, l’utilisation des réseaux sociaux etc…) situé à Paris XIV ( arrondissement) où on leur apprend comment porter le foulard (hijab) , quelques notions rudimentaires sur l’Arabe classique et sur l’Islam afin d’infiltrer leurs propres communautés ou des associations culturelles dont l’activité porte essentiellement sur les traditions vestimentaires ou culinaires.

Le mode de recrutement est le suivant:

Imaginez Fadila, 23 ans, habitante de la banlieue parisienne ou en Alsace .

Un jour, un “recruteur” l’approche. Officiellement, il travaille pour une organisation préoccupée par la radicalisation. Officieusement il travaille pour une de ses officines dites « parallèles !

il lui propose:

un rôle dans la “protection” de sa communauté.

Ce qu’on lui demande ? Porter le foulard (hijab ) et se rapprocher des associations culturelles locales , de certaines représentations diplomatiques ou des médias algériens pour transmettre des informations.

Pour Fadila, c’est une chance de changer de vie, peut-être d’échapper à un avenir fait de petits boulots.

Mais elle ignore que derrière les promesses se cache un engrenage dangereux, où sa vie deviendra une pièce d’un puzzle politique qui la dépasse.

Les conséquences ? Stigmatisation, risques psychologiques, et le poison d’une confiance brisée au sein de sa communauté.

Voici la face cachée du renseignement amateur français: utiliser des civils non formés pour des missions de surveillance et d’informations.

L’idée est loin d’être nouvelle. 

Mais les exemples récents montrent à quel point cela peut tourner au fiasco.

En 2023, en Grande-Bretagne, une étudiante en échange universitaire avait été enrôlée pour surveiller une mosquée sous prétexte de prévenir des activités extrémistes. Mal encadrée, elle a fini par se faire démasquer, mettant sa vie en danger et provoquant une vague de colère parmi les fidèles.

Ces pratiques illégales alimentent un climat de suspicion généralisée. La moindre association culturelle devient suspecte.

 Les femmes portant le foulard (hijab) souvent déjà confrontées en France à des discriminations, sont encore plus pointées du doigt.

Et pour les informatrices elles-mêmes ? C’est un poids psychologique écrasant. Coupées de leurs proches, elles vivent dans la peur d’être démasquées ou abandonnées par les officines dites « parallèles « qui les emploient. 

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