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Moncef Al Marzouki, nouveau soldat recruté par Rachad

« Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ? » le livre de l’auteur algérien Ahmed Bensaada, publié cet été, a eu deux conséquences.

Il a non seulement mis à nu les tentatives de récupération du mouvement béni des Algériens par la nébuleuse islamiste qui a applaudi les massacres terroristes durant la décennie noire, mais il a aussi levé le voile sur les accointances et ramifications de cette nébuleuse avec des ONG internationales, en activité pour le démantèlement des états au nom des droits de l’homme et au profit des intérêts américano-sionistes et atlantistes. 

Le livre d’Ahmed Bensaada a évoqué les noms de Mustapha Bouchachi, Zoubida Assoul et Karim Tabbou, cités par le sociologue Lahouari Addi pour composer une présidence collégiale afin de succéder à un cinquième mandat, concocté par la Issaba pour pérenniser la corruption et le pillage organisé des richesses du peuple algérien. 

Le livre de Ahmed Bensaada a présenté les arguments et les documents de financement de ces ongistes par des institutions américaines comme la NED connues pour leur hostilité aux pays qui refusent le diktat américain. Cela a laissé sans voix les Zoubida Assoul, Mustapha Bouchachi et Karim Tabbou pourtant connus pour leurs logorrhées publiques.  Ce sont leurs acolytes, médias et comptes de réseaux sociaux, aussi financés par des ONG occidentales, qui se sont chargés de la sale besogne de s’attaquer à Ahmed Bensaada, sans même lire son livre, en faisant valoir leur talent de baragouineurs, excellant dans le pathos et l’éthos, les diarrhées verbales et l’invective, sans jamais offrir un seul argument objectif au lecteur algérien.

Ainsi, on a assisté à l’entrée en scène de Mourad Dhina, du mouvement Rachad, bien établi en terre helvétique. Ce dernier a réussi à rallier à sa cause terroriste certains pseudo-démocrates qui ont craché sur la mémoire de leurs anciens compagnons tombés sur le champ d’honneur de la liberté, assassinés par la horde sauvage que soutenait le terroriste. Dhina, à l’instar de Lahouari Addi, n’avancera rien pour mettre en échec les arguments avancés par Ahmed Bensaada. Il se contentera de dénigrer la personne, via des étiquettes stéréotypées, l’accusant de faire partie du système, sachant que le contenu du livre « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien » insiste sur la nécessité de maintenir le mouvement populaire dans son algérianité exclusive, tout en avançant des arguments de tentatives de récupération du Hirak béni par des forces liées à des agendas étrangers.

Faute d’arguments, la nébuleuse représentée par Mourad Dhina, Larbi Zitout et Abbas Aroua se sont attachés les services de l’ancien président tunisien, l’islamiste Moncef Al Marzouki, notoirement financé par le Qatar, tout comme Rachad.

Le Mercato politique d’Al Marzouki

 

Le « Koutayeb » qui devient un cauchemar pour les desseins de Rachad

Selon Rachad, inféodé au FIS dissous et à l’internationale islamiste, il a été fait appel à des universitaires algériens (sans les nommer) ainsi qu’à l’ancien président tunisien Moncef Al Marzouki pour répondre à Ahmed Bensaada et à son livre, qualifié d’opuscule et de « koutayeb » (petit livre) par Larbi Zitout. Mais, il faut reconnaitre que le « koutayeb » aura réussi à dévoiler les accointances de certains « ténors » avec les organismes américains d’« exportation » de la démocratie dans certains pays arabes ciblés et à mettre en échec le plan concocté pour introniser l’obscurantisme au nom de la promotion de cette même démocratie. Et ces gens-là peuvent-ils nous expliquer pourquoi il y a autant de monde pour répondre au livre de Ahmed Bensaada si ce n’est qu’un « koutayeb »?

Al Marzouki rattrappé par son passé lié au terrorisme en Syrie

Al Marzouki avec
Burhan Ghalioun , son sosie politique syrien,ami de Washington

Intronisé au pouvoir en Tunisie, à l’occasion de la chute du régime de Zineddine Ben Ali, Moncef Al Marzouki devient le soldat de la politique destructrice des états-nations menée par le petit émirat du Qatar, valet de la confrérie internationale des Frères Musulmans.

Al Marzouki ouvrit la Tunisie aux propagandistes de l’OTAN et de l’internationale islamiste qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour mettre certains pays arabes à feu et à sang, comme c’était le cas pour la Syrie et la Libye.

Sur ce registre, il accueillit en décembre 2011, sur le sol tunisien, la première réunion des « Amis de la Syrie », qualifiée par le ministre syrien de l’Information, Adnane Mahmoud, de réunion des « Amis de Washington et des ennemis de la Syrie ». Il reconnaîtra le Conseil national syrien (CNS) comme « représentant légitime des Syriens qui cherchent un changement démocratique pacifique ». Sur ce plan, il fut accusé par les dirigeants syriens et les médias tunisiens d’être complice de l’envoi de terroristes tunisiens vers la Syrie.

Manquant de vision politique et sans mesurer ni ses paroles ni ses actes, Moncef Marzoui, le valet de « Cheikha Mouza » (surnommée Lady Banana; mouza étant la banane en arabe), appela en 2012 le président syrien Bachar El Assad à quitter le pouvoir. Dans un entretien accordé au quotidien panarabe Al-Hayat, il souligna que « le régime de Damas est fini ». « Tu partiras d’une manière ou d’une autre. Tu partiras mort ou tu partiras vivant, et c’est mieux pour toi et pour ta famille de partir vivants », dira-t-il, montrant au passage son amateurisme politique. Huit ans plus tard, le président Syrien Bachar El Assad est toujours au pouvoir et a réussi à vaincre le terrorisme international et les plans américano-sionistes, alors que l’ex-président tunisien, chassé du pouvoir en Tunisie faute d’ancrage populaire, demeure salarié chez « les émirs démocrates » de Doha.

Propagandiste du Makhzen, hostile à l’Algérie

Exilé durant quelques années au Maroc, Al Marzouki n’a jamais porté l’Algérie dans son cœur comme l’indique son alignement à la version marocaine concernant la fermeture des frontières terrestres de l’Algérie avec le régime du Makhzen, accusant au passage Alger de bloquer l’édification de l’Union du Maghreb Arabe. L’homme du passé qui tente d’incarner le futur, a été désavoué par les membres de sa formation politique le Congrès pour la République et cherche aujourd’hui une nouvelle virginité pour se repositionner.

Al Marzouki veut saborder les bons rapports algéro-tunisiens

Algérie-Tunisie
Tebboune-Saied, entente parfaite sur le dossier libyen

Aux dernières nouvelles, l’ancien occupant du palais de Carthage tente de semer la zizanie entre l’Algérie et la Tunisie et les bons rapports qui lient les deux pays frères. Le président tunisien Kaïs Saïed s’est rendu à Alger pour sa premier visite d’Etat à l’étranger, une visite qui coïncida avec l’arrivée au pouvoir en Algérie de Abdelmadjid Tebboune dont l’élection à la magistrature suprême mit fin aux illusions des amis d’Al Marzouki, à savoir Rachad et consorts, de récupérer le Hirak. L’imminente visite du président Abdelmadjid Tebboune à Tunis scellera davantage les relations stratégiques entre les deux pays, particulièrement sur les questions de sécurité, principalement celles liées à la crise libyenne.

 

L’Entente algéro-tunisienne sur la crise libyenne

Alger et Tunis partagent la même vision concernant le règlement de la crise libyenne, loin de l’intervention étrangère et loin de la solution militaire.
Tunis accueille des pourparlers inter-libyens qui sont mal vus par Rabat et leur girouette Al Marzouki. Ceux-là cherchent coûte que coûte à évincer l’Algérie du dossier libyen ne comprenant pas qu’Alger demeure l’acteur incontournable pour le règlement de cette crise qui dure depuis neuf ans. Sa présence à la Conférence internationale de Berlin est une reconnaissance de son statut, à l’opposé de Rabat qui cherche à sauver l’accord mort-né de Skhirat

 

Les e-mails de Hillary Clinton confirment la thèse de Ahmed Bensaada

Les e-mails de Hillary Clinton confirment la thèse de Ahmed BensaadaPour conclure, il est important de mentionner les dernières informations en provenance de Washington, concernant les liens entre les USA, la confrérie des Frères Musulmans et les organisations extrémistes dans l’objectif de chuter certains gouvernements arabes en place. En effet, les e-mails de l’ancienne Secrétaire d’Etat américain sous le règne d’Obama, Hillary Clinton, adressés à certains activistes, viennent à point nommé pour confirmer les analyses avancées par Ahmed Bensaada dans ses ouvrages « Arabesque Américaine » (2011 et 2015) et « Qui sont les ténors autoproclamés du Hirak algérien » (2020), Nous reviendrons sur le sujet dans l’une de nos prochaines livraisons.

 

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