Ce jeudi 20 mars 2025, en marge d’un sommet européen à Bruxelles, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur les derniers développements concernant l’incarcération de Boualem Sansal.

Face à la requête de dix ans de prison contre le ressortissant Algérien Boualem Sansal, bénéficiaire de la nationalité française depuis quelques mois, Emmanuel Macron , appelle à sa libération rapide et invoque la clairvoyance du président de la république Abdelmadjid Tebboune.

En attendant l’annonce du verdict fixé pour le jeudi prochain 27 mars, le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d’Alger, a requis dix ans de prison ferme contre lui pour atteinte à l’intégrité territoriale, atteinte à l’unité nationale et atteinte aux institutions de la république algérienne souveraine. Le président français a exprimé son vœu d’une résolution rapide.

«Notre souhait, c’est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller», a-t-il déclaré, soulignant l’urgence humanitaire de la situation. Le président français estime que «ce qui s’est passé est très grave». Il a cependant tempéré son propos en exprimant une confiance inattendue envers son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune : «J’ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n’est pas sérieux et qu’on a affaire à un grand écrivain, qui plus est malade».

Il dira en substance «Je ne mélangerai pas le destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français avec le reste du sujet sur lequel j’aurai l’occasion de m’exprimer en temps voulu».

Connu pour ses propos qui mettent sur le même pied d’égalité le oui et le non, le concept et son opposé, le locataire de l’Elysée ne jouit plus de la confiance des hauts dirigeants Algériens. Dans une interview accordée le 2 février dernier au journal français (l’Opinion) , le président de la république Abdelmadjid Tebboune avait clairement affiché cette conviction « Le climat est délétère. Nous perdons du temps avec le président Macron » a-t-il déclaré dénonçant un « climat délétère » entre les deux pays.

Macron, l’humanitaire?

Emmanuel Macron nous sort aujourd’hui le prétexte humanitaire pour convaincre les algériens de la nécessité de libérer, le larbin des fascistes et nostalgiques de l’Algérie française, alors que lui-même n’a jamais tenu parole pour ce qui est plus qu’humanitaire, celui de libérer des crânes de résistants Algériens emprisonnés dans des cartons et exposés dans des musées “civilisationnels” de l’hexagone, en signe de trophées. De quel humanisme parle Macron, quand son pays continue d’approvisionner en armes l’entité sioniste, et son armée génocidaire qui poursuit sa guerre d’extermination et son nettoyage ethnique dans la bande de Gaza?. De quel humanisme parle Macron, quand les médias mensonges de son pays se versent dans la désinformation quotidienne, lorsqu’il s’agit du traitement de l’information liée à la catastrophe humanitaire en Palestine Occupée imposée par son allié et ami génocidaire Benjamin Netanyahou?.

De quel humanisme parle Macron, quand il se donne le droit de violer le droit international, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, en s’alignant sur la position coloniale de l’occupant marocain lui permettant d’annexer les territoires sahraouis et faire perdurer les souffrances du Peuple Sahraoui qui revendique son indépendance et liberté depuis 50 ans ?.

De quel humanisme parle Macron, quand il ne réagit pas à la guerre menée par son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, contre le peuple Algérien, devenu son plat du jour politique préféré, en prévision se positionner pour la présidence du LR et par conséquent se présenter à la présidentielle française de 2027?.

De quel humanisme parle Macron, quand il continue de maintenir en prison le militant libanais et pro- palestinien Ibrahim Georges Abdallah, libérable depuis 1999?