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Qui bloque le lancement de l’usine des huiles végétales de Jijel?

Le Président de la république Abdelmadjid Tebboune avait ordonné lors de la tenue d’un Conseil des Ministres, la récupération de l’usine des huiles végétales de Jijel .

Le Président Tebboune « a chargé le ministre du Commerce de la recherche d’une solution immédiate pour engager le transfert de propriété de l’usine de Jijel de production de l’huile de table suite aux jugements définitifs rendus contre les anciens propriétaires, et à accélérer sa remise en production ». Cette annonce avait à cette époque-là suscité un brin d’espoir chez la population de cette région, qui en voyait une bouffée d’oxygène en matière création d’emplois et d’investissement générateur de dividendes pour le Trésor public. Au passage, le communiqué de la présidence indiquait que «  le Président Tebboune « a chargé le ministre du Commerce de la recherche d’une solution immédiate pour engager le transfert de propriété de l’usine de Jijel de production de l’huile de table suite aux jugements définitifs rendus contre les anciens propriétaires, et à accélérer sa remise en production ».

Cette raffinerie, qui était détenue par l’État, a été cédée au temps d’El Isaba,aux frères Kouninef suite à sa privatisation engagée pour le compte de la filiale du groupe KouGC, Nutris, avait  été financée par des crédits bancaire, en prime des surfacturations visibles aux non-voyants, n’a jamais repris d’activité.

Aujourd’hui, la population est de plus en plus impatiente de voir ce projet se concrétiser concrètement loin de la langue du bois et des effets d’annonce destinés à la consommation et à l’apaisement du seuil des frustrations sociales.

Il convient de rappeler ; que ce projet qui s’étend sur une superficie de 16 hectares, a couté 250 millions de dollars de l’argent public, comme investissement susceptible de créer 561 postes d’emplois directs et 1500 emplois indirects

Le Groupe Madar veut-t-il s’accaparer du projet ?

Aux dernières informations qui nous sont parvenues, on évoque le nom du groupe Madar, issu d’un partenariat avec les émiratis, créé sur la défunte SNTA, relevant du Ministère de l’Industrie dont le segment d’activité est le tabac.
Une SNTA, dont la mise à mort programmée est avérée et bien exécutée par l’ancien ministre fugitif de l’Industrie, Abdesslem Bouchouareb, qui ne trouvera pas mieux que de « tuer » une société emblématique à Oran à savoir SNTA, anciennement Bastos, dont l’emplacement est proche du port d’Oran et de la mer, en la délocalisant à SIG, dans une zone à vocation agricole, qui n’a rien à avoir avec le tabac dont l’activité impose de l’humidité, comme c’est le cas dans tous les pays du monde.
Le » génie » Bouchoureb , en excellent prédateur avait achevé deux activités économiques du secteur public, le tabac et l’huile et qui n’ont rien de commun, au profit d’el isaba, les prédateurs et l’import-import, promoteur des fuites des capitaux. Le même procédé avait été opéré par le fugitif Bouchouareb , en ce qui concerne Asmidal, qui relevait du Ministère de l’Énergie, pour la récupérer au profit du Ministère de l’Industrie, pour la céder ensuite à Fertial et au Groupe d’Ali  Haddad .

Aujourd’hui, on procède de la même manière en inversant les rôles, c’est l’huile qui servira le tabac, et c’est le Groupe MADAR qui postule à la récupération du complexe de Jijel dont les travaux devraient démarrer le mois de mai dernier, et dont la propriété devrait être accordée logiquement à AGRODIV.

Le nouveau ministre de l’industrie favorable au développement du groupe AGRODIV

Dans un communiqué rendu public mardi, le ministère de l’Industrie avait indiquait que le département dirigé par Ahmed Zaghdar est favorable au développement du groupe public agroalimentaire AGRODIV, à l’issue d’une rencontre tenue lundi soir par le ministre et les responsables du groupe.

Le nouveau  ministre a donné nombre de directives visant à optimiser l’efficacité du Groupe AGRODIV et lui permettre d’augmenter sa part de marché, investir les marchés des pays voisins, et recouvrer, partant, sa place de « leader » des industries agroalimentaires en Algérie.

Il a relevé, à cet égard, l’importance de diversifier l’activité et les produits, de maîtriser davantage les prix et la qualité afin de faire face à la concurrence « féroce » dans cette branche. Il s’agit aussi de développer une vision prospective et stratégique pour s’adapter aux changements et aux développements continus survenant dans le domaine de l’industrie agroalimentaire. La récupération de l’usine de Jijel serait une aubaine pour atteindre les objectifs assignés et en même temps une opportunité inouïe pour rétablir l’ordre économique national et mettre fin au bradage des ressources face aux décisions irréfléchies et improvisées de certains responsables soucieux de leurs carrières.

Y-a-t-il un lien entre l’usine de Bejaia de Rabrab et le retard du lancement de celle de Jijel ?

Les spéculations vont bon train au sujet de cette affaire de l’usine de Jijel, et certains vont même à accuser certaines parties liées anciennement à l’oligarchie, de faire saborder le projet, pour nuire en premier lieu à l’image du Président Tebboune et sa promesse d’une Nouvelle Algérie.

Certaines langues avancent même que des lobbys avaient détourné le projet de Jijel pour favoriser l’usine de Cévital de Bejaia, détenue par le richissime Rabrab, dont l’inauguration de l’unité de trituration des graines oléagineuses est prévue d’ici la fin de l’année en cours.

Selon certaines informations, Cevital a obtenu le mois dernier l’autorisation de débarquer une partie du matériel industriel devant équiper sa future usine de trituration de graines oléagineuses, ce qui permettrait à l’entreprise de produire localement l’huile brute qu’elle importe pour l’instant. Cette opération qui devait avoir lieu depuis 2017, avait tenu en haleine la chronique algérienne dans le sillage de la guerre des deux clans, celui de Kouninef et de Rabrab, et qui avait pris une dimension politique non seulement nationale mais aussi internationale.
Si la majorité des algériens est favorable pour la promotion de la production nationale, des secteurs public et privé, il n’en demeure que le monopole doit être banni à jamais, et seule un contrôle rigoureux de l’Etat via des instruments de régulation fiables peuvent éviter au pays l’instrumentalisation et la récupération partisane et politicienne des dossiers comme l’emploi et la disponibilité des produits à forte consommation par la population

Une opération empêchée depuis le printemps 2017, rendant impossible la réalisation de ce projet majeur pour le groupe – voire pour l’Algérie, si l’on en croit les données évoquées en termes de création de richesses et d’emplois. Sollicité, Cevital n’était pas disponible pour commenter avant la publication de l’article.

 

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