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Jacob Cohen à Algérie54: Boualem Sansal est le chouchou du lobby judéo- sioniste

Il n'est plus à présenter, en matière d'analyses pertinentes au sujet des questions liées à l'hégémonie de l'entité sioniste, ses plans d'annexion territoriale, ou le soutien à ses supplétifs pour concrétiser ses desseins. Il s'agit du journaliste français , natif du Maroc, et auteur Jacob Cohen. Algérie54 est allée l'interroger sur les auteurs néocolonisés Kamel Daoud et Boualem Sansal, ainsi que les derniers développements liés au génocide du peuple palestinien par l'armée sioniste.

Il n’est plus à présenter, en matière d’analyses pertinentes au sujet des questions liées à l’hégémonie de l’entité sioniste, ses plans d’annexion territoriale, ou le soutien à ses supplétifs pour concrétiser ses desseins. Il s’agit du journaliste français , natif du Maroc, et auteur Jacob Cohen. Algérie54 est allée l’interroger sur les auteurs néocolonisés Kamel Daoud et Boualem Sansal, ainsi que les derniers développements liés au génocide du peuple palestinien par l’armée sioniste.

Algérie54: Monsieur Jacob Cohen est connu pour être non seulement un analyste politique et journaliste mais aussi un auteur de plusieurs romans, comme « Le printemps des sayanim », « Dieu ne repasse pas à Bethléem » « Le livre du Cohen », sachant que le dernier roman s’appelle « La vingt-sixième tribu ». Pourquoi vos romans ne sont pas retenus par les jurys des grands prix comme celui de Goncourt?

Jacob Cohen: L’histoire des prix Goncourt est pleine de ratages de grands écrivains non honorés, d’ententes pour ne pas parler de magouilles entre les éditeurs et leurs poulains qui en vivent grassement, d’un triumvirat qui règne sur la place et rafle les titres avec pour maître la maison Gallimard. Si je devais faire un parallèle avec un championnat de football, moi je jouerais en seconde division. Et j’aggrave mon cas en publiant des « romans » engagés, mais pas pour les causes défendues par le système : Shoah, climat, homosexualité, islamophobie, etc. mais pour les combats qu’on veut étouffer. Imaginez qu’avant de publier « le printemps des sayanim » en 2010, le terme de sayanim n’avait pas de droit de cité en France. Tous les auteurs qui en avaient connaissance et auraient pu en parler ont préféré ne pas susciter l’ire du CRIF. 

Algérie54: Évoquant le prix Goncourt, nous incite à soulever la polémique créée par le roman »Houris » attribuée cette année à l’auteur franco-algérien Kamel Daoud.De nombreuses voix estiment que le prix de cette année est un prix politique qui n’a rien de littéraire attribué à un auteur pour ternir l’image de l’Algérie dans la foulée des tensions entre Paris et Alger et le revirement de la France en faveur de Rabat reconnaissant sa souveraineté sur les territoires occupés du Sahara Occidental. Qu’en pensez-vous?

Jacob Cohen: La classe politique française, sous l’impulsion des sayanim, je rappelle que ce sont près de 4000 à 5000 juifs français sionistes ayant des positions stratégiques dans tous les secteurs et collaborant bénévolement avec le Mossad, avait décidé dès les années 80, de contenir la communauté musulmane, de l’empêcher d’occuper les positions dans les médias, dans l’économie, la politique, la culture, l’édition, auxquelles elle aurait eu droit, et de favoriser l’émergeance de voix maghrébines incultes (style Chalgoumi) islamophobes ou totalement soumises à l’idéologie judéo- sioniste. Kamel Daoud a fait ses preuves dans ce domaine. Il fallait le récompenser. Le Lobby a mobilisé toutes ses forces pour faire aboutir sa candidature, et au passage effacer ce qui était gênant dans son dossier pénal : Très peu sont au courant de sa condamnation pour son agression vis-à-vis de sa première épouse. Un comble dans une société française où le droit des femmes est la valeur cardinale. On peut aussi ajouter que si ce prix pouvait embêter le régime algérien, le faire passer pour rétrograde ne méritant pas ses « lumières  littéraires », c’était bon à prendre.

Algérie54: Justement, le lauréat du prix Goncourt est accusé d’avoir » volé » l’histoire d’une victime du terrorisme, en complicité avec son épouse qui n’est autre que le psychiatre de la plaignante.Quelle est votre opinion sur ce sujet dans la foulée d’un soutien de l’État profond français à l’auteur devenu, le romancier des nostalgiques de l’Algérie française et des lobbys sionistes?

Jacob Cohen: La République française et ses institutions violent toutes les règles de droit, tous les fondements de justice pour ne pas égratigner l’icône. Personne en France, en tout cas les grands médias et les associations de défense de liberté ne posent ce genre de questions. Ils reprennent presque tous les accusations de manipulations émises par Gallimard, qui aurait beaucoup à perdre, en termes d’image et d’argent. Imaginons un instant si un adversaire de la République avait commis ce forfait, comment les médias et les politiques se seraient jetés pour le dépecer. C’est finalement l’illustration d’un deux poids deux mesures selon que vous soyez un esprit indépendant ou un perroquet qui reprend le discours dominant. 

Algérie54- Outre la polémique du prix Goncourt, la chronique française par la voix des médias de la mainstream focalise ces derniers jours sur l’incarcération de Boualem Sansal à Alger..Cette affaire nous incite à évoquer les 25 dernières années que Georges Ibrahim Abdallah avait passé dans les geôles françaises, malgré qu’il était libérable en 1999.Quelle lecture faites-vous sur ce sujet?

Jacob Cohen: Boualem Sansal est le chouchou du lobby judéo- sioniste. Il faut voir avec quelle délectation les sites d’extrême-droite français ainsi que les médias sionistes comme Causeur d’Elisabeth Lévy, se délectent de ses propos islamophobes. Même un Français de souche n’ose les tenir. Même un Zemmour s’est fait condamner. Sansal a un mépris pour l’islam et les musulmans, et ne cesse de mettre en garde les Français contre l’invasion musulmane.

Le Lobby l’a pris sous son aile. C’est Gallimard qui a chargé l’avocat François Zimeray de le défendre. Cela va coûter des dizaines de milliers d’euros. Me Zimeray est un membre éminent du CRIF, un défenseur acharné d’Israël, un personnage peu connu mais important dans le parti socialiste. Il faudra s’attendre à une campagne extrêmement dure vis-à-vis de l’Algérie.

Déjà Boualem Sansal est couvert d’éloges dans les médias, comparé à Soljenitsine par cetains, excusez du peu, transformé en héros de la liberté et du courage. Me Zimeray a même pronostiqué qu’il aura sa rue bientôt en Algérie.

Evidemment le deux poids deux mesures. Georges Ibrahim Abdallah croupit en prison alors qu’il aurait dû être libéré depuis 25 ans, mais le lobby sioniste en a décidé autrement.     

Algérie54: Le génocidaire Benjamin Netanyahou vient d’annoncer une trêve avec le mouvement libanais de la résistance le Hezbollah. Pensez-vous que cette trêve pourrait mettre fin à ce génocide dont sont victimes les peuples palestinien et libanais de Gaza et le Liban?

Jacob Cohen: Le régime sioniste a signé de nombreuses trêves, soit avec le Hamas soit avec le Hezbollah. Et puis pour une raison ou une autre, et même lorsqu’on avait l’impression d’un apaisement durable, il s’arrangeait pour remettre le feu. Israël a besoin de la guerre d’abord pour maintenir cet état de tension à l’intérieur qui permet in fine de dépasser les profondes divisions entre les diverses communautés antagonistes forcées de vivre ensemble, et ensuite pour atteindre ses objectifs d’extension territoriale et d’élimination des oppositions à son hégémonie. Comme le Hezbollah n’a pas l’intention de se soumettre au suprémacisme sioniste, il faut s’attendre à une reprise des hostilités.

Algérie54: Le monde engagé pour le droit international vient de perdre l’un de ses hommes en la personne du Me Gilles Devers, quelques jours après l’émission de mandats d’arrêts internationaux par la CPI contre les génocidaires Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant et quelques semaines après l’arrêt de la CJUE, pour ce qui est de l’exploitation illégales des richesses du Sahara Occidental dans le cadre de l’accord commercial entre Rabat et Bruxelles. Un mot sur Me Gilles Devers, le dépositaire de la plainte contre les génocidaires de l’entité sioniste?

Jacob Cohen: C’est un immense militant, à l’acharnement impressionnant, avec une foi inébranlable pour les causes qu’il défendait, qui vient malheureusement de nous quitter. Saluons sa probité et son engagement exemplaires. Que son exemple nous montre la voie et nous serve de leçon. Toutes les luttes, à leur échelle, construisent la victoire ultime.

Interview réalisée par M.Mehdi

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