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December 5, 2025

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Jacob Cohen : je ne crois pas que le peuple israélien peut tenir longtemps

L'agression américano-sioniste contre l'Iran entamée le vendredi 13 juin dans la foulée du génocide du peuple Palestinien depuis le 7 octobre par la bande du génocidaire Benjamin Netanyahou, retient l'attention de la planète après l'entrée officielle des USA, dans cette guerre depuis ce samedi 21 juin. Algérie 54 est allée interroger le journaliste et auteur Jacob Cohen qui ne tarda pas à répondre comme d'habitude ànos questions.

L’agression américano-sioniste contre l’Iran entamée le vendredi 13 juin dans la foulée du génocide du peuple Palestinien depuis le 7 octobre par la bande du génocidaire Benjamin Netanyahou, retient l’attention de la planète après l’entrée officielle des USA, dans cette guerre depuis ce samedi 21 juin. Algérie 54 est allée interroger le journaliste et auteur Jacob Cohen qui ne tarda pas à répondre comme d’habitude ànos questions.

Algérie54: Une semaine après l’attaque du vendredi 13 juin de l’Iran par l’armée sioniste. Quelle évaluation faites-vous sur la situation aujourd’hui des rapports de force entre les deux protagonistes?

Jacob Cohen: Après une semaine de conflit, le rapport de force semble tourner en faveur de l’Iran. Son système ne s’est pas écroulé. La chaîne de commandement s’est rétablie. Ses capacités militaires réservent des surprises douloureuses pour les Israéliens. De nuit en nuit, les attaques sur des sites stratégiques ou de haute valeur technologique, comme la bourse ou l’Institut Weizmann (le fleuron de la  recherche dans le chimique, le bactériologique et militaire) ou le port de Haïfa. Mais il ne faut pas négliger l’aspect de guerre psychologique. Alors que le peuple iranien a une capacité de résilience phénoménale due à son histoire récente (la guerre de 8 ans initiée par Saddam Hussein à l’instigation des Occidentaux) les Israéliens apprennent la douleur d’être bombardés, de voir leurs immeubles s’écrouler. Certaines images ressembleraient presque à Beyrouth ou à Gaza. Ils vivent dans l’effroi et la hantise de se retouver à la rue et de voir leurs biens détruits. Certes ils se protègent dans les abris, mais quand ils en sortent c’est pour découvrir un paysage dévasté, et je ne crois pas que le peuple israélien peut tenir longtemps dans cette situation. Et comme le gouvernement leur cache la vérité (les informations sur les bombardements sont censurées) et les empêche de quitter le pays par avion, ils paient à prix d’or des passages par bateaux vers Chypre ou la Grèce. Leur consensus face à l’armée et son dôme de fer censés les protéger se fissure dramatiquement. Il était temps que l’Occident vienne à leur secours. 

Algérie 54: Les USA, vont-ils être entraînés dans cette guerre qui n’a pas encore livré tous ses secrets?

Jacob Cohen: C’est fait. La nouvelle est tombée il y a quelques heures. A la manière « trumpienne ». Les Etats-Unis ont bombardé trois sites nucléaires iraniens qui auraient représenté une menace hypothétique pour le « monde civilisé ». Ils se sont arrêtés là en adressant un ultimatum (leur moyen de négociation favori) à L’Iran de négocier la fin de son programme nucléaire et incidemment de son armement stratégique. En fait de se mettre à la merci de l’axe américano-sioniste comme n’importe quelle monarchie du Golfe. Trump veut ainsi remporter une victoire sans coup férir. Mais la réponse iranienne n’a pas tardé. Une pluie de missiles s’est abattue sur le territoire israélien une heure après, une manière de répondre dans un premier temps à l’ultimatum américain et de montrer dans quel état d’esprit se trouve le gouvernement iranien. On peut penser que ce dernier prend son temps pour répondre à l’attaque américaine qu’il vient de subir, en consultant notamment son allié le plus proche, c’est-à-dire la Chine, dont l’Iran constitue un atout majeur dans le combat titanesque qui l’opposera fatalement à l’empire yankee.   

Algérie54: Le Maroc, malgré son éloignement géographique de la scène des hostilités armées, serait rangé à côté de l’entité sioniste. Qu’en dites-vous?

Jacob Cohen: Le Maroc a plusieurs raisons de se ranger du côté du régime sioniste. Son positionnement historique depuis 1961 ou l’avènement de Hassan II en faveur de l’Occident. Sa collaboration discrète depuis cette date avec le Mossad et la présence de conseillers militaires israéliens pour aider l’armée marocaine après son entrée dans le Sahara Occidental en 1975. Et bien sûr son alliance politico-stratégique avec Israël depuis l’accord de normalisation et qui couvre tous les domaines dont plusieurs nous échappent. Mais il y a un élément dont on ne parle pas beaucoup. La haine de Hassan II pour le régime islamiste d’Iran. Non seulement il avait accueilli le Shah après sa chute, mais il s’était lancé dans une politique de répression pour tout ce qui était iranien : harcèlement des citoyens iraniens, fermetures d’écoles ou de toutes institutions liées au régime iranien. Je ne sais pas si cette politique s’est poursuivie avec Mohamed VI, mais je ne serais pas surpris qu’elle ait laissé des traces.

Algérie54: Nous avons appris que vous préparez un nouveau roman. Pouvez-vous nous dire plus sur ce sujet?

Jacob Cohen: Voici une partie de la quatrième de couverture.

UNE INGÉNUE À L’IMA

Vanessa B. est née quelque part dans la Palestine occupée.

Sa mère, militante trotskyste, y avait effectué un voyage de solidarité. D’une union éphémère naquit Vanessa.

De retour en France, la mère et la fille vécurent dans une atmosphère exclusivement parisienne.

À 24-25 ans, Vanessa B. ressent le besoin de redécouvrir les autres facettes de son identité. Un engagement à l’IMA est censé lui ouvrir cette possibilité et en poser les jalons.

J’avais envie d’analyser certains aspects liés au monde arabe à travers le regard d’une ingénue.

Entretien réalisépar M.Mehdi

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