Par Mahrez Lamari
Au moment où la jeunesse africaine commémore le 1er Novembre fête de la jeunesse Africaine qui coïncide avec la célébration par le peuple algérien du 70 ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954, cette jeunesse à le devoir impérieux de souvenir. De souvenir et de méditation.
Le combat révolutionnaire de l’Algérie à été certes pour la libération nationale mais aussi à dimension continentale pour la libération de l’Afrique. Ce fut à la fois, un aboutissement et un nouveau départ.
L’aboutissement en apothéose de toutes les formes de lutte et de sacrifices, parfois ultime, entamés, poursuivis avec foi et détermination et acharnement, pour recouvrer une souveraineté spoliée, une dignité piétinée, des droits reniés, au nom des ‘valeurs » qui n’étaient pas celles des peuples africains, et qu’on nous avait imposées des décennies voire des siècles durant.
Aujourd’hui, des défis multiples et complexes auxquels l’Afrique est confrontée, interpellent en premier lieu les jeunes, dont la prise de conscience, une meilleure structuration et une parfaite organisation, sont les conditions sine qua non pour une mobilisation efficace au service d’un développement soutenu et harmonieux de notre continent, l’Afrique que nous voulons.
Il va falloir encourager les jeunes à la prise de responsabilité de la destinée de l’Afrique Nouvelle qui doit s’articuler autour des idéaux de L’union Africaine et des stratégies africaines de développement : l’unite africaine, la paix, le développement socio économique, la démocratie participative, les droits de l’homme et des peuples, le bon voisinage et l’intégration africaine.
Compléter et amplifier sur le terrain l’action des gouvernements, des commissions sous régionales de l’union Africaine en faveur de la jeunesse.
La contribution de l’Algérie à la promotion de la jeunesse Africaine à travers le Mouvement Panafricain de la Jeunesse (MPJ) puis de l’Union Panafricaine de la Jeunesse (UPJ), agence spécialisée de l’Union Africaine en matière de jeunesse, aura été constante, multiforme, substantielle et bénéfique. Présente en tant que mouvement de libération nationale, en avril 1962 à Conakry, à la création de l’organisation africaine de la jeunesse, l’Algérie n’a cessé de manifester son dévouement à la cause sacrée de notre continent et l’a exprimé de fort noble manière à travers les multiples aides et la sollicitude constante qu’elle a accordé à l’organisation panafricaine de la jeunesse.
Pays hôte du siège de l’organisation continentale de la jeunesse de 1967 à 2005, l’Algérie a non seulement donné les meilleurs cadres de sa jeunesse, mais également consacré d’énormes moyens financiers et matériels pour créer les conditions adéquates qui ont permis aux représentants du mouvement panafricain de la jeunesse historique de traduire en actes concrets les aspirations profondes et légitimes de la jeunesse africaine et de tenir le flambeau de la libération Haut jusqu’au parachevement de la libération totale de l’Afrique.
Le 1er Novembre s’est imposé en tant que choix
Ainsi, le choix de la date du 1er Novembre comme journée Africaine de la Jeunesse est un témoignage éloquent de la contribution de l’Algérie de la Révolution de Novembre 1954 à la promotion de la jeunesse africaine et une reconnaissance et une gratitude profonde de la jeunesse africaine pour l’engagement Africain de l’Algérie d’un million et demi de martyrs morts pour la liberté, la dignité l’honneur et la réhabilitation nationale dans un combat certes national mais à dimension et au bénéfice de notre continent africain, combat qui force le respect, l’admiration et la reconnaissance éternelle des peuples d’Afrique et de la jeunesse Africaine en particulier.
C’est dans cet esprit que la jeunesse Africaine réunie en congrès en novembre 2003 à Windhoek (Namibie) avait tenu à rendre un hommage particulier et mérité à l’Algérie terre d’accueil et d’inspiration, la Mecque des révolutionnaires, terre de liberté et d’hospitalité fraternelle, de solidarité citoyenne symbole de dignité et de courage, et ce en décidant de faire de la journée du 1er Novembre, journée de fête de la jeunesse Africaine en hommage à l’Algérie qui n’a cessé de manifester son dévouement et attachement aux causes sacrées du continent africain et qui continue à l’exprimer de fort noble manière.
Cette reconnaissance et marque de respect de la jeunesse africaine à trouvé un grand écho auprès des Chefs d’Etats Africains qui, lors de l’adoption de la charte Africaine de la jeunesse en 2006 à Banjul au Sommet du conseil exécutif de l’Union Africaine, la date du 1er Novembre a été proclamée et instituée officiellement Journée Africaine de la Jeunesse (Doc EX CL/292 IX).
Engagée comme l’a toujours été, aujourd’hui plus que jamais, l’Algérie contribue à la dynamisation de l’organisation de l’Union Africaine et au développement économique de l’Afrique solidaire unie libre et décolonisée et ce en continuant d’assumer pleinement des responsabilités pleines et entières en qualité de membre fondateur de l’Union Africaine.
Elle s’honnore de cet engagement fidèle à son Histoire et à ses principes inaliénables hérités de la glorieuse Révolution de Novembre 1954 et le lourd tribut qu’elle a consenti. L’histoire à enregistré en lettres d’or la noblesse et l’engagement Africain de l’Algérie.
Dans cet esprit et dans ce cadre ,l’Union africaine (UA) a annoncé que l’Algérie a été choisie pour accueillir le 4e Forum panafricain de la jeunesse, et ce, après avoir présenté sa candidature pour abriter cette importante manifestation consacrée aux jeunes du continent africain, via un dossier élaboré sous la supervision du Conseil supérieur de la jeunesse
Le Forum se tiendra « du 1er au 4 novembre 2024 dans la wilaya d’Oran, à l’occasion de la célébration de la Journée de la jeunesse africaine (1er novembre), et coïncidera avec la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération »,
Cet événement se déroulera sous le thème « Eduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique »
Ce rendez vous en Algérie, en ce moment précis de la jeunesse africaine avec l’histoire confirme la disponibilité constante de l’Algérie et sa contribution jamais démenti à la promotion de la jeunesse africaine, une contribution constante, multiforme et désintéressé .
En cela, par leur présence et participation à cette initiative louable,les jeunes africains et l’histoire d’une manière générale enregistrent en lettres d’or la noblesse et l’engagement Africain de l’Algérie qui a su traduire par des mesures concrètes les mesures les mieux affirmées de coopération , de bon voisinage et de raffermissement des liens.une sollicitude permanente accordée aux peuples africains dans toutes ses composantes et singulièrement la jeunesse
Car, Aujourd’hui,il est malheureux de constater que le colonialisme vaincu et chassé hors de nos frontières fait tout pour revenir sous d’autres formes .
Le néocolonialisme revient sous de nouvelles formes, et ce, en mettant à exécution des plans criminels de création de confits internes et en encourageant des actions subversives de déstabilisation des Etats souverains. Son plan consiste à créer des zones de turbulences, de tempête qui leur sont économiquement et politiquement profitables.
En tant que militant des droits de l’homme et des peuples ,ex Secrétaire général adjoint du mouvement panafricain de la jeunesse, j’appelle, donc, les africains singulièrement la jeunesse à se mobiliser contre le néocolonialisme, pour mettre fin au pillage des richesses ainsi qu’aux actions subversives menaçant la paix et la sécurité dans le continent.
De même j’estime que « les Etats africains doivent eux aussi combattre les résidus du colonialisme, et cela, par la consolidation d’institutions fortes et transparentes guidées par des principes de bonne gouvernance en consacrant l’Etat de droit , la jouissance des droits de l’homme et le renforcement de la souveraineté politique et surtout économique.
Pour celà, le combat doit être citoyen ,populaire pas uniquement gouvernemental.
Je lance un appel citoyen panafricaniste à la mobilisation consciente et la résistance populaire de la société civile Africaine singulièrement la jeunesse pour défendre dans la dignité et la légalité notre identité et personnalité africaine et nos indépendances chèrement acquise et arrachées au prix de lourds sacrifices
.Et invite, également, les Africains à rester unis et vigilant pour contrer toutes les manœuvres imposées par les puissances coloniales et les plans dea déstabilisation.
Je rappelle que, depuis quelques années, l’Afrique connait des mouvements de protestation contre la présence de forces étrangères qui exploitent illégalement les richesses de pays africains au détriment des populations, qu’on peut qualifier, précisément également de spoliation de richesse.
C’est une démarche néocoloniale qui vise à appauvrir nos populations en paralysant nos économies et les orienter aux services de leurs intérêts. Les ressources disponibles ne profitent pas, malheureusement, aux peuples africains.
Il faut donc que la dimension citoyenne populaire prenne ses responsabilités afin que ces ressources soient au profit des populations locales .
En conclusion, je tiens à mettre en garde contre les infiltrations intéressées et pernicieuses dans les sphères économiques africaines, qui s’emploient par tous les moyens pour torpiller dans notre continent africain, l’instauration de la démocratie, la défense des libertés, l’unité territoriale des pays indépendants, l’unité nationale, la stabilité, la sécurité, la quiétude et la paix
Je rappelle que plus que jamais, l’œuvre d’édification de l’Afrique nouvelle, libre, digne, unie, stable, victorieuse et triomphante que nous voulons doit se poursuivre dans un esprit de continuité inter-générationnelle, de complémentarité de générations, et que cette célébration de la journée africaine de la jeunesse ne doit pas faire oublier que l’Afrique est menacée par le néocolonialisme, qu’il existe une dernière colonie africaine, en l’occurrence le Sahara Occidental qui lutte pour son indépendance.
La jeunesse du monde entier assiste à des crimes et des agressions commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, luttant pour son indépendance et un Etat, avec pour capitale El Qods.
Le monde et la société civile doivent écouter la voix de la jeunesse africaine qui condamne l’occupation, les crimes contre l’humanité perpétrés par les forces sionistes, en Palestine et à Gaza, avec la complicité de forces étrangères, de pays membres d’un Conseil de sécurité censé protéger la paix et la sécurité et appliquer le droit international. Il faut interpeller les Nations unis afin qu’elles prennent leurs responsabilités.
Résister, ce n’est pas verser dans le terrorisme, la résistance palestinienne est légitime.
La résistance du peuple sahraoui frère et seul représentant unique le front Polisario est légitime.
Le peuple du Sahara Occidental combat aussi l’occupation marocaine et pour son autodétermination à travers un referendum libre et transparent.
L’axe Tel Aviv-Rabat n’est pas le fruit du hasard.
C’est l’axe du mal qui foule aux pieds la légalité et le droit international.
Bonne fête à la jeunesse africaine
Vive l’unité africaine
Vive l’Afrique
Gloire à nos martyrs
Mahrez LAMARI militant des droits de l’homme et des peuples ex Secrétaire général adjoint du mouvement panafricain de la jeunesse