Le président de l’Union africaine, président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani a appelé, dimanche, à l’unification des efforts pour la construction de l’Afrique de demain, à laquelle aspiraient les pères fondateurs de l’UA.

Cette déclaration a été faite lors d’une allocution du président mauritanien en visio-conférence adressée aux participants à la cérémonie organisée au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger à l’occasion de la Journée de l’Afrique célébrée le 25 mai de chaque année.

La journée coïncide aussi avec le 61e anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), UA actuellement.

La cérémonie a vu la participation de membres du corps diplomatique accrédité en Algérie. Rappelant les différentes étapes de l’évolution de l’organisation africaine, passée de l’OUA à l’UA en 2002, M. Cheikh El-Ghazaouani a mis en avant les efforts consentis par cette instance en vue de libérer le continent de la colonisation et de l’apartheid, outre ses contributions au règlement pacifique de plusieurs conflits frontaliers.

« Le chemin pour la consécration de la pleine souveraineté et du développement en Afrique reste encore long », a-t-il souligné. « Nous célébrons, cette année, la Journée de l’Afrique en mettant l’accent sur +la jeunesse et l’Education+, dans le cadre de l’Agenda de 2063 », a-t-il dit, ajoutant que « la jeunesse est notre grande richesse qui portera l’avenir de notre continent ».

A cet égard, il a appelé à investir dans l’Education « pour permettre à tous les jeunes africains de contribuer au développement de l’Afrique », soulignant l’importance de soutenir le système éducatif, promouvoir l’innovation et la recherche, et créer des opportunités d’emploi pour les jeunes.

Le président de l’UA a souligné que, dans le cadre de l’Agenda africain 2063, parvenir à une Afrique intégrée, prospère et sûre requiert la proposition d’initiatives de base telles que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). M. El-Ghazaouani a, également, évoqué certains défis auxquels le continent africain est confronté et qui, selon lui, requièrent une attention et une action collective.

La paix et la sécurité régionales, a-t-il dit, sont indispensables pour tout développement durable, d’où la nécessaire intensification des efforts pour lutter contre le terrorisme et les conflits armés afin de renforcer la stabilité régionale.

Il a, en outre, évoqué les droits de l’homme, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques inscrits dans le cadre de l’action commune des Africains, estimant que la sécurité alimentaire constitue, elle aussi, un pilier visant à garantir la nourriture pour chaque Africain, ce qui exige un soutien à l’agriculture et l’innovation en la matière.

Aussi, le président de l’UA a appelé à unir les forces et les talents pour l’édification de l’Afrique de demain, une Afrique disposant d’infrastructures modernes, d’une économie dynamique et inclusive, et d’une société juste et équitable, mettant en exergue les atouts du continent qui regorge de jeunesse, de ressources naturelles et de capital humain hautement qualifié.

Dans une allocution prononcée au nom du groupe africain, l’ambassadeur de la République islamique de Mauritanie en Algérie, Sidi Mohamed Abdallah, a indiqué « Aujourd’hui, nous célébrons la création de notre organisation continentale qui fête son 61e anniversaire », ajoutant « il s’agit d’une occasion que je saisis pour rendre hommage aux pères fondateurs, qui avaient lutté pour une Afrique indépendante et prospère, aspirant à la liberté, à la démocratie et au développement ».

Il a, en outre, indiqué que la célébration de la cette journée intervenait, cette année, sous le slogan de l’Education, « ce qui nous offre l’opportunité de mettre la lumière sur un thème vital qu’est la jeunesse et les générations à venir sur lesquelles l’on mise, en vue de préserver notre continent et son développement ».

Le diplomate mauritanien a également abordé d’autres défis auxquels le continent est confronté et qui sont liés à la paix, à la sécurité, aux libertés individuelles et collectives, au développement et aux changements climatiques qui représentent de véritables handicaps, que « notre continent doit œuvrer à vaincre ».

Il a mis en avant l’impératif de « renforcer la confiance en nous même et faire preuve de volonté et de détermination, en vue de poursuivre notre parcours, à même de réaliser une complémentarité économique afro-africaine, en application des objectifs de l’agenda commun d’Afrique 2063, en collaboration avec nos partenaires dans le développement ».