Par Abdellali Merdaci

J’ai lu avec surprise la réponse du couple Chaulet-Zelig- Mouffok à ma contribution (« Ahmed Benssada et les ‘‘dommages collatéraux’’. Les songes d’une nuit d’automne d’Omar Zelig-Chaulet », « Algérie 54 », 21 novembre 2021 ; « La Patrie News », 22 novembre 2021). Cette contribution s’inscrit dans le débat critique sur l’Algérie d’aujourd’hui et sur un de ses épisodes singuliers dans lequel prennent place l’universitaire, écrivain et publiciste Ahmed Bensaada et ses détracteurs du néo-hirak, et le dernier en date d’entre eux Omar Zelig (identité professionnelle de Luc Chaulet).

Dans mon texte, j’ai traité les Chaulet-Zelig-Mouffok avec une réelle distance, sans les rabaisser. À aucun moment, je n’ai utilisé de terme diffamatoire envers eux et ils seraient en mal d’en révéler. S’agissant de faits et d’opinions de « personnages publics » (ainsi se qualifient-ils), j’ai exprimé des positions qui ne sont pas les leurs, plus précisément sur le néo-hirak et sur la présence qu’a pu chercher dans cette organisation terroriste, sous la direction des islamistes de Rachad et des séparatistes kabyles du MAK, leur protégé Ihsène El Kadi. Est-ce que cela objective un délit ? Le couple Chaulet-Zelig-Mouffok, plus porté vers l’intimidation et la censure, piétine, en la circonstance, la liberté d’opinion et d’expression.

À défaut de s’engager dans un débat dont ils n’ont ni la mesure ni le courage, ils ont considéré qu’écrire sur eux est un délit passible de la Loi. Cependant, leur réponse est nettement injurieuse et diffamatoire : toute cette charge de mots et de formulations péjoratives, témoigne de  l’arrogance des Chaulet-Zelig-Mouffok. Et, tout autant, la part qu’ont pu prendre leurs amis dans les messages accompagnant la publication de leur réponse sur Facebook : un déluge d’invectives publiées sous leur responsabilité éditoriale, qui n’obéissent à aucune morale du débat public.

J’envisage d’ester en justice les Chaulet-Zelig-Mouffok et leurs amis, qui se mettent en meute haineuse pour attaquer un intellectuel qui n’est pas de leur bord. La justice devra donc lire nos deux textes et dire où se situe le délit. Je continuerai à porter une parole d’Algérien soucieux de la paix et de la sérénité dans mon pays. C’est en Algérien libre de toutes obédiences, ne me réclamant d’aucune rente mémorielle, que je me présenterai devant la justice de mon pays.

Professeur Abdellali Merdaci,

Écrivain, critique et historien de la littérature.