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December 22, 2025

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Karim Boukadoum: la Foire de la production algérienne, un véritable baromètre de l’économie nationale

La 33e édition de la Foire de la production algérienne (FPA), inaugurée le 18 décembre sous le parrainage du président de la République, confirme la dynamique de croissance que connaît l'industrie nationale. Cet événement incontournable du calendrier économique algérien se distingue cette année par une ampleur exceptionnelle, tant en termes de superficie d'exposition que de nombre d'exposants.

La 33e édition de la Foire de la production algérienne (FPA), inaugurée le 18 décembre sous le parrainage du président de la République, confirme la dynamique de croissance que connaît l’industrie nationale. Cet événement incontournable du calendrier économique algérien se distingue cette année par une ampleur exceptionnelle, tant en termes de superficie d’exposition que de nombre d’exposants.

Selon le directeur général de la Société algérienne des foires et exportations (Safex), Karim Boukadoum, cette édition marque un bond significatif par rapport aux années précédentes. «Nous sommes à plus de 700 entreprises réellement», précise-t-il, soulignant une augmentation de plus de 30% du nombre d’exposants. La superficie d’exposition atteint désormais «plus de 40 000 mètres carrés», contre environ 29 000 mètres carrés lors de l’édition précédente, soit une progression de 40%.

Le convive de l’émission « L’invité du jour » de la chaîne 3 de la Radio algérienne, a affirmé, ce lundi, que cette foire couvre l’ensemble des secteurs économiques, dont l’industrie militaire, l’énergie, la chimie, la manufacture, l’électronique, l’électromécanique et la mécanique. Elle devrait accueillir environ 600 000 visiteurs d’ici sa clôture le 27 décembre, confirmant son statut de rendez-vous majeur pour les professionnels et le grand public.

L’émergence des start-ups, fer de lance de l’innovation

Pour M. Boukadoum, l’un des faits marquants de cette édition est la présence massive des start-ups algériennes, fruit d’une politique gouvernementale volontariste initiée depuis 2019-2020. «Aujourd’hui, nous voyons des start-ups qui ont dépassé toutes nos espérances», se réjouit M. Boukadoum. «Elles ont pratiquement, en guillemets, infiltré l’ensemble des autres secteurs.»

Selon lui, les start-ups ne se cantonnent plus à l’informatique traditionnelle. On les retrouve désormais dans l’agriculture, la manufacture, le textile et les services. Le pavillon dédié à la recherche scientifique réunit «une série de laboratoires d’université, des start-up, un bel, je dirais, un très beau cocktail où les jeunes sont en train d’innover et de réaliser leurs rêves», explique le directeur général de la Safex.

Des secteurs traditionnels en pleine transformation

Si l’industrie militaire, l’électroménager, l’électronique et l’agroalimentaire demeurent des locomotives du développement industriel, ces secteurs connaissent une évolution qualitative remarquable. «Ce qui est intéressant, c’est la richesse de la gamme et la variété de la gamme et carrément le changement et la direction que prennent certains secteurs», note M. Boukadoum, citant l’exemple du pavillon dédié à l’agro-industrie, qui occupe plus de 6 000 mètres carrés dans le pavillon central, qui illustre cette diversification avec «une multitude de marques, une multitude de couleurs, une multitude de goûts». La concurrence interne stimule l’innovation et le développement du marketing, au point qu’il est désormais possible de «visiter actuellement une supérette algérienne» avec «100% de produits algériens».

Le pavillon Palestine, prouesse technique algérienne

L’inauguration du nouveau pavillon Palestine par le président de la République constitue l’autre événement majeur de cette édition, pour M. Boukadoum, affirmant que cette infrastructure, entièrement réalisée par l’ingénierie et les entreprises algériennes, notamment la SNC Métal, s’étend sur 106 000 mètres carrés de surface planchée cumulée.

Le bâtiment comprend «un espace d’exposition brut de près de 37 000 mètres carrés», un parking de deux étages offrant 1 400 places, un forum en contact direct avec le hall d’exposition, une salle de conférence de 500 places et trois salles de 200 places. «Réaliser un bâtiment qui reflète notre économie algérienne, qui accueille notre économie algérienne, notre production algérienne ne peut se faire que par des mains algériennes», insiste M. Boukadoum.

Cette infrastructure, qui représente 70% des capacités passées de la Safex, propulse l’Algérie «dans le top 3 mondial» et au «numéro 1 au niveau Afrique» en matière de capacité d’accueil d’événements. Elle permettra d’organiser des manifestations régionales et internationales de grande envergure, comme l’a démontré la récente Foire du commerce intrafricain (IATF) organisée en septembre.

Une politique de proximité renforcée

L’implication gouvernementale dans cet événement se traduit par une présence quotidienne des ministres sur le terrain. Innovation majeure cette année, le Premier ministre a ordonné « la mise en place d’une équipe dédiée, opérationnelle dès le matin du 22 décembre, chargée de recueillir directement les doléances et contraintes des opérateurs pour y apporter des solutions rapides », selon M. Boukadoum, précisant que cette démarche s’inscrit dans «la tradition» du président de la République «d’aller vers les opérateurs, de suivre également l’ensemble de ces dossiers directement avec les opérateurs et donner les instructions en live, en direct».

Un baromètre économique au vert

Au-delà de l’aspect commercial, la FPA constitue un véritable baromètre de l’économie nationale. «C’est plus qu’au vert», affirme sans détour le directeur général de la Safex. «Chaque année, le bilan est en train de s’améliorer d’une manière visible. On ne peut plus nier que cette production réelle est partie très loin en termes de qualité, en termes de quantité, en termes de capacité (…) Cette foire confirme également le positionnement stratégique de l’Algérie en Afrique, notamment dans le secteur pharmaceutique où les laboratoires nationaux «s’imposent avec des produits et des molécules qui ne se fabriquent pas dans le monde à part cinq ou six places».

Du reste, M. Boukadoum a souligné que la 33e édition de la FPA démontre que le «Made in Bladi» n’est plus un slogan mais une réalité tangible qui transforme progressivement le paysage économique national.

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