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December 8, 2025

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La faisabilité du projet en question: Le Nigeria se retirerait-t-il du NMGP?

La visite d'une délégation nigériane conduite par Olufemi Oloruntola, secrétaire permanent du ministère nigérian des Transports, de la Marine et de l’Économie bleue, au Maroc, a de nouveau relancé le débat sur la faisabilité du coût projet du gazoduc NMGP, reliant le Nigeria à l'Europe via le Maroc en transitant par au moins 13 pays africains. Outre le coût du projet estimé à au moins 30 milliards de dollars, le volet sécuritaire pose un sérieux problème aux potentiels investisseurs qui redoutent en plus l'instabilité politique de cette région.

La visite d’une délégation nigériane conduite par Olufemi Oloruntola, secrétaire permanent du ministère nigérian des Transports, de la Marine et de l’Économie bleue, au Maroc, a de nouveau relancé le débat sur la faisabilité du coût projet du gazoduc NMGP, reliant le Nigeria à l’Europe via le Maroc en transitant par au moins 13 pays africains.
Outre le coût du projet estimé à au moins 30 milliards de dollars, le volet sécuritaire pose un sérieux problème aux potentiels investisseurs qui redoutent en plus l’instabilité politique de cette région.

Cela s’ajoute à l’obstination du régime du Makhzen d’impliquer le port de la ville sahraouie occupée Dakhla, dans le tracé de passage du gazoduc.

Une ville occupée par le Maroc et inscrite comme territoire à litige inscrit dans la 4 ème commission de décolonisation de l’ONU , comme une question de décolonisation, liée selon le droit international à la nécessité d’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Le Nigeria qui reconnaît la République Arabe Sahraouie Démocratique depuis 1984, semble convaincu que le projet du gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe  via le Niger et l’Algérie est le plus attractif et faisable.

Le gazoduc Transsaharien est plus près de la concrétisation et de la faisabilité que celui projeté par le régime du Makhzen et qui se heurte en plus au problème épineux du coût et du financement, l’instabilité politique et sécuritaire des pays transitaires de l’Ouest du continent, le refus implicite de la Mauritanie ainsi que le problème de souveraineté des territoires sahraouis.

Même l’Europe ne semble pas prête à violer les jugements et arrêts de la Cour Européenne de Justice qui s’était déjà prononcée sur l’illégalité de l’accord d’association de l’Union européenne avec le Maroc. Deux pays africains comme le Sénégal et la Mauritanie et qui viennent d’annoncer d’importantes découvertes gazières, ne sont pas enthousiasmé de participer à ce projet.

Le Maroc qui se réjouissait de l’exemplarité de ses relations avec Abuja,, depuis l’arrivée au pouvoir de l’ancien président Muhammadu Buhari (2015-2023) devrait faire face à un éventuel retrait nigérian de ce projet” ubuesque” à l’allure irréalisable depuis son annonce.

Pour rappel, l’initiateur de ce projet à savoir le Maroc, n’est pas un pays producteur et ne dispose ni du know how nécessaire ni d’infrastructures gazières pour faire valoir une telle ambition, les dirigeants à Abuja (disposant d’une réserve de cinq trillions de m3 de gaz naturel, et exporte 45 milliards/an ,des centaines de km de gazoduc, une usine de liquéfaction à Bonny Island) , en producteurs aguerris, savent pertinemment qu’un tel projet ne pourra aucunement être rentable car , avec un minimum de 7% de redevance pour les 14 pays que traversera ce gazoduc (soit 91%), ils arriveront au final à un taux injecté de seulement 9%  d’exportation vers l’Europe (sur un total prévu de 30 milliards de m3 /an) , aussi la difficulté du financement d’un tel projet qui présente un début de retour sur investissement après  25 ans, nonobstant les coûts d’exploitation, de maintenance et les aspects sécuritaires, cependant ce qui est choquant c’est que l’étude de faisabilité du projet n’a même pas été entamé, pour cause, Rabat n’a même pas pu réunir les 90 millions $ coût de l’étude( elle n’a obtenu jusqu’à l’heure que 14 millions $ et peine à trouver les autres 76 millions $). Quand se fera l’étude ? Quand obtiendront-t-ils les finances nécessaires ? Quand démarreront les travaux?

Aux dernières informations, Abuja doute de la faisabilité de ce projet,, et devrait annoncer er son retrait d’ici la fin de l’année.

Le Maroc , Etat vassal et fonctionnel, devrait méditer avant de fantasmer quant à une quelconque assistance de pseudo alliés pour réaliser cette chimère, à voir le sort qui à été réserver par Washington au gazoduc  « Eastmed  » en annulant son financement pour des raisons commerciales et géostatiques au profit d’Ankara et au détriment de Tel-Aviv et ce malgré la viabilité du projet, l’Europe s’étant aligné sur cette décision tout en lorgnant sur le gaz russe, pourtant un projet qui présente moins de contraintes et beaucoup moins coûteux et surtout rentable à très court terme.

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