La France se prépare-t-elle à intervenir militairement au Niger, à partir de Djibouti, où ses troupes sont stationnées, dans les prochaines 48 heures, selon des sources djiboutiennes. L’intervention est en cours de préparation et serait prévue 48 heures après la fin de l’ultimatum lancé aux putschistes par la CEDEAO. Selon les mêmes sources, l’intervention militaire de la France devrait cibler aussi le Mali et le Burkina Faso, deux pays ayant chassé l’ancien occupant de leurs territoires.
La France n’a pas encore digéré ses échecs au Mali , Burkina Faso et depuis quelques jours le Niger, une mamelle pour l’industrie française, via son uranium, dont la mainmise par Orano( anciennement Areva) n’est plus à présenter.
L’éventuelle intervention militaire de la France, est somme toute liée aux prochaines actions de la CEDEAO qui avait menacé d’intervenir au Niger. Une intervention décriée par les peuples de cet ensemble, qui qualifient leurs dirigeants de vassaux de la France. Le Nigeria l’un des puissants pays d’Afrique, voisin du Niger, avec une frontière de 1500 km, et président en exercice de la CEDEAO, avait menacé par la voix de son président d’intervenir, mais s’est heurté ce samedi 5 août au refus du Sénat nigérian, préconisant une solution politique. L’un des géants du continent africain et voisin du nord du Niger à savoir l’Algérie, a exprimé par la voix du président Tebboune, son opposition à toute intervention militaire étrangère, citant au passage les exemples de la Libye, Irak et autre Syrie. L’Algérie s’est positionnée, dès le coup de force à Niamey, pour le retour à l’ordre constitutionnel et le règlement de la crise par la voie politique entre nigériens, loin de l’ingérence étrangère.
L’Italie retire une partie de son contingent au Niger
Selon le ministère italien de La Défense, a annoncé le rapatriement de 65 militaires italiens depuis Niamey, réduisant ainsi son contingent engagé dans une mission de formation de militaires nigériens.
Le samedi 5 août au soir, un avion en partance de Niamey s’est posé sur la base aérienne de Practica di Mare, a annoncé la Défense italienne.
Le ministre italien de la Défense Guido Crosetto avait précédemment annoncé via Twitter que l’avion transportait 65 militaires italiens et 10 soldats américains.
« À l’aide de ce vol, le ministère de la Défense se propose d’augmenter davantage l’autonomie matérielle et technique de la base italienne au Niger, ainsi que d’optimiser sa capacité d’accueil dans l’hypothèse de la nécessité d’héberger des compatriotes civils dans une situation d’urgence et de les évacuer », a indiqué le ministère italien.
Guido Crosetto a également indiqué que 254 militaires italiens faisant partie d’une mission de formation de soldats nigériens restaient à Niamey. D’autres vols sont programmés.
Le 2 août dernier, un avion spécial envoyé au Niger pour évacuer des Italiens a atterri à Rome. Il transférait 99 passagers, dont des étrangers.
« Mission accomplie. Bienvenue chez vous! Le retour en toute sécurité des 99 passagers, italiens et étrangers, qui ont quitté le Niger est un résultat obtenu grâce à l’étroite collaboration entre le ministère des Affaires étrangères, la Coopération internationale et le ministère de la Défense », a réagi la Défense italienne.
