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La France ou le syndrome de l’échec du prédateur en Algérie ( 1ère partie )

De l’analyse sémantique et sémiologique du discours de Macron, tenu devant un parterre de diplomates le 6 janvier 2024, il ressort que le président français a employé un certain verbiage contenant des agressions verbales à l’égard des pays africains sans les citer nommément, à l’exception de l’Algérie que Monsieur déclare être déshonorée pour avoir refusé d’élargir leur protégé et « Honorable Correspondant », nommé Sansal. 

Dr. Benali

De l’analyse sémantique et sémiologique du discours de Macron, tenu devant un parterre de diplomates le 6 janvier 2024, il ressort que le président français a employé un certain verbiage contenant des agressions verbales à l’égard des pays africains sans les citer nommément, à l’exception de l’Algérie que Monsieur déclare être déshonorée pour avoir refusé d’élargir leur protégé et « Honorable Correspondant », nommé Sansal. 

Mais pour entretenir une diplomatie de l’insulte et un langage diplomatiquement et politiquement incorrect, il faut être à la fois Young Global Leader (YGL, jeune leader mondial), un titre qui lui été attribué lors du Forum économique mondial de Davos de 2016 alors qu’il était ministre de l’Economie sous François Hollande, et membre depuis 2014 du prestigieux groupe Bilderberg, un club qui regroupe l’élite politico-économique mondiale, et puis un socialiste en apparence et libérale de nature. 

Macron ne s’est pas limité à ces affiliations, mais certains suggèrent qu’il aurait pu être initié. Dans une interview accordée à la radio italienne Colors Radio, le franc-maçon italien au 30ème degré, Gioele Magaldi, a affirmé que Macron appartiendrait, comme François Hollande, à la Fraternité verte et à la super-loge Atlantis Aletheia.

Macron a été suivi dans sa goujaterie par des initiés-clients, composés de soldats de la fachosphère politique, médiatique et numérique, aidé outre-mer par des serviteurs de la Z’riba de Lyautey.  

Concernant la presse, notamment certains animateurs et journalistes des tables carrées de l’école des rustres, elle alimente une algérophobie en utilisant un verbiage insolent, ce qui ne reflète que leur propre image. A titre d’exemple, un certain Pascal Praud, qui se frotte les dents pour dire des niaiseries, a désigné le président Tebboune de « Général Tebboune », pour insinuer que l’Algérie est dirigée par une dictature militaire. Je crois que ce burlesque de Praud devrait, s’occuper de son président dictateur qui utilise le forceps, l’article 49.3 de la constitution, pour faire passer ses réformes impopulaires. Ou bien qu’il nous raconte l’aventure du mendiant de l’Elysée « Mr. Kärcher », sous « bijou » électronique depuis le 7 février 2025, au lieu de chercher une personne dans toute la France pour nous raconter sur son plateau des bobards.     

Mieux encore, cette presse comme CNEWS, nous apporte un apprenti-fumeur du pays de Tous les Vices, appelé Dar el-makhzen, pour critiquer l’Algérie. Cet apprenti fumeur, dénommé Driss Ghali, n’a trouvé d’autres lieux que de s’établir au Brésil, peut-être pour ravitailler sa Z’riba en cocaïne, sachant que le pays de Lyautey est devenu une plaque tournante de la drogue dure.       

Pour les ministres idéologiquement fasho-nazistes et leurs compères élevés à l’école de l’arrogance, qui ont interprété les glissades de leur président sur une pseudo-crise liée à l’arrestation de leur serviteur domestiqué, Sansal, en un défi, se sont empressés d’annoncer qu’ils avaient déniché de nouvelles mesures de pression sur l’Algérie. Une trouvaille digne des plus béotiennes stratégies diplomatiques.

Pour la droite nostalgique, c’était le moment ou jamais de baver et verser son poison sur tout ce qui est Algérien, sauf évidemment des : Sansal, serviteurs et crypto-mercenaires indigénisés. 

Dans ce monde fiévreux, le lexique français s’est enrichi, en rabâchant inlassablement des mots comme : Algérie, Sansal, se déshonore, humilier, sanctions, mesures de rétorsion, représailles, 1968, immigration, influenceurs, OQTF, Retailleu, un certain Moussa Eddermani, etc.

Quant aux relations diplomatiques algéro-françaises, il s’avère que, du côté français, elles sont gérées par des politiques fachos-nostalgiques à partir des vilénies d’un groupe de tik-tokeurs et youtubeurs manipulés dont Chawki Benzehra, des déclarations d’un rebut des diplomates, dénommé Xavier, et des écrits de crypto-mercenaires dont des trolles.

Tout ce monde idéologiquement corrompu, suprématiste, xénophobe, néocolonialiste, prédateur initié à l’algérophobie, n’a pas digéré la décision souveraine de l’Algérie concernant l’arrestation de l’« Honorable Correspondant » de la France, Sansal, pour « atteinte à l’intégrité du territoire national », alors que l’historien français Benjamin Stora a rappelé que les régions de l’Ouest algérien « sont algériennes depuis de longs siècles » tout en qualifiant les allégations de ce renégat d’« aberration ».

Sansal, soutenu par une partie de l’opinion française, est passé d’une posture provocatrice à une opposition de type renégat, avant de devenir un porte-voix des facho-sionistes et de la gangrène arabo-africaine la Z’riba, dénommée Dar el-makhzen. Pour obtenir une promotion médiatique et culturelle comme Sansal et autres crypto-mercenaires, il faut flatter dan dont s le bon sens des faiseurs d’opinion français dominés par une association contre nature composée de l’extrême droite et des sionistes.

Le tapage médiatique autour de l’arrestation de Sansal n’est en réalité qu’un prétexte devant une extremdroitisation du système français opéré à partir de Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. C’est ce dernier qui a qualifié l’immigration africaine en général, et algérienne en particulier, de « racaille » qu’il espérait nettoyer « au Kärcher » .  Par hasard, Louis, le fils de Mr. Kärcher, a appris dès son jeune âge à s’initier à la délinquance. Après avoir été « lanceur de billes sur policière », il se trouve qu’il est touché par la pyromanie puisqu’il a affirmé « Si j’étais aux manettes et que l’Algérie arrêtait Sansal, je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150% les tarifs douaniers ». C’est normal, il a hérité de l’ADN de son père, le bruleur de la Libye, pour piétiner sur le domaine des Le Pen en vue d’être gratifié. Il ne fait que suivre aussi le pas de Sarah Knafo, son ex-compagne

Bien avant ces fashos, De Gaulle avait aussi en tête, quelque chose qui s’appelle algérophobie. N’avait-il pas dit un jeudi 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte que « Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !» 

Tout ce monde d’initiés s’est abreuvé des idées d’un des premiers sionistes et remplacistes, Isaac Blümchen, auteur de deux livres « A nous la France! » ( publié en 1913) et « Le droit de la race supérieure » (publié en 1914).

Je m’arrête là pour ne pas tourner le couteau dans la plaie de celui qui a été colonisé et accusé de tous les maux de la France.  

Avec Macron et son équipe, l’algérophobie s’est institutionnalisée à travers des attaques récurrentes contre l’immigration d’origine algérienne notamment depuis le fiasco de la tentative d’expulsion de l’influenceur Naamane Boualem, alias « Doualemn », montée par le ministre de l’Intérieur, Retailleau, lui-même soutenu par un commando – tendance catho-tradi – puisant dans les thèses Le péniennes. Soutenant son ministre, le premier ministre, Bayrou, un pseudo-centriste, a introduit à l’assemblée nationale française le concept de submersion migratoire, pour ne pas dire obsession migratoire, une croyance chère au criminel de guerre, Jean-Marie le Pen

L’ironie du sort veut que le soldat Jean-Marie Le Pen ait été sauvé de la mort en 1953, lors de la guerre d’Indochine par Zaïdi Bouabda, un Algérien musulman de la commune d’Aïn Azel (Sétif). Racontant son histoire en avril 2012 au site d’information « Sétif-info », Si Bouabda avait avancé que « sans mon intervention, Le Pen aurait été laissé sans vie ce jour-là en Indochine. ». Auparavant, Bouabda a été parmi les 175000 Algériens qui ont libéré la France du nazisme, alors que certains cousins des Zemmour et compagnie, comme Heinrich Rotter, alias « Jacobsohn » et Icek Glogowski, appelé « Jacques », étaient des collabos lors de la deuxième mondiale.

Il n’y a pas seulement des hommes issus de cette terre bénie, l’Algérie, qui ont contribué à la libération de la France occupée ; c’est également depuis Alger que la guerre contre le nazisme a été lancée lors de la Seconde Guerre mondiale. Faut-il rappeler que :

  • C’est à l’hôtel El-Djazaïr, anciennement Saint-Georges, qu’Eisenhower et son homologue britannique, Winston Churchill, ont planifié, le 7 juin 1943, le débarquement des troupes alliées en Europe méridionale. Cette décision fut prise par ces Deux Grands Dirigeants sans la consultation de certains libérateurs français qui appelaient depuis Londres les « indigènes » à participer à la libération de la France occupée. L’hôtel El-Djazaïr, lieu symbolique où siégeait l’état-major du général Eisenhower, commandant en chef des forces alliées, devrait devenir, au nom de la mémoire et du devoir de reconnaissance, un espace de célébration rassemblant chaque 7 juin des représentants des États-Unis et du Royaume-Uni. atteste cela.
  • Une plaque commémorative, apposée à l’entrée La chambre 1101 où se reposait Eisenhower d’une ferme située au bord de la plage de Messelmoune (wilaya de Tipaza), rappelle : « Ici commence la route de la libération de la France, de l’Europe et du monde du joug nazi. » Ce lieu symbolique devrait accueillir chaque année une célébration en présence d’un représentant des Etats-Unis.

Mais, en guise de remerciement du combat des Algériens au front, la France coloniale a assassiné le 8 mai 1945 – soit au lendemain de la reddition de l’Armée allemande – 45000 algériens qui manifestaient pacifiquement. 

Qui est l’Ingrat dans ce cas ? Les néocolonialistes et les prédateurs doivent en savoir mieux que les autres.

Tout le tintamarre des néo-colons n’est que le brouillard qui masque l’image réelle d’une France en proie à des difficultés financières, socio-économiques et diplomatiques profondes. À titre illustratif, Macron et ses ministres ont contribué à la faillite de la France et à l’augmentation d’une dette de plus en plus pesante. Ainsi, une dette évaluée à 2 218,4 milliards d’euros à la fin du quatrième trimestre 2017 – année de son élection à la présidence – est passée à 3 228,4 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre 2024, soit 112 % du PIB.

Ces difficultés obligent la classe politique française à repenser ses priorités et à s’intéresser de près à deux pays d’importance stratégique – l’Algérie et l’Allemagne – qui, grâce à leurs ressources, pourraient contribuer à sortir la France de son marasme économique et financier. Cet intérêt a été affirmé par Xavier Driencourt, ancien ambassadeur français en Algérie : « Il y a deux pays qui comptent pour la diplomatie française : l’Allemagne et l’Algérie, pour les ambassadeurs ce sont des postes sensibles et stratégiques. »

Sur le plan diplomatique, les autorités françaises essuient revers sur revers et continuent d’en subir, notamment avec les tentatives de Macron de se poser en interlocuteur unique entre le monde occidental et la Russie. Ces échecs reflètent l’attitude du président français qui, dans sa gestion des relations internationales, recourt aux « taquineries », « fait une boulette et se rattrape par une autre » et « dit tout et son contraire ».

Outre cela, ses allocutions et discours sont pleins d’insultes, de mensonges et de provocation, comme « l’Algérie se déshonore », « L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir…», « Comme on est très poli, on leur a laissé la primauté de l’annonce », « Je ne demande pas pardon à l’Algérie et j’explique pourquoi ».

Il semble que ce n’est pas seulement Macron qui soit dans cet état, mais toute une classe politique en effervescence, qui affiche un comportement béotien ; passant de « l’Algérie ne respecte pas le droit » et « L’Algérie cherche à humilier la France» de Retailleau à la qualification de l’Algérie d’« Etat voyou » par Eric Ciotti.       

Cette classe, bercée dans le traîneau du père Noël, chante sur les toits du vieux continent pour européaniser le cas du soldat Sansal et le sauver, alors qu’il avait porté atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie.

Plutôt que d’affronter les causes structurelles de la crise que traverse la France, Macron, alias « Mozart de la finance » et « Mozart de l’Elysée », et son équipe tentent de détourner l’attention de leurs échecs en désignant des boucs émissaires : l’Algérie et l’immigration.

Devant le rejet algérien du chantage de la France, le ministre de l’Intérieur de la France, et derrière lui une poignée d’idéologiquement corrompus et d’obsédés de l’identité nationale, supposent avoir trouvé la boite de Pandore : la bouc-émissarisation de l’immigration comme moyen de pression sur l’Algérie. 

Mais, des spécialistes réfutent les allégations du cénacle fasho-néocolon français. A titre d’exemple, Alain Bauer, un spécialiste en sécurité défense – renseignement criminologie cybermenaces et crises- dénonce les stéréotypes et idées reçues sur l’immigration et l’Algérie, souvent manipulés à des fins politiques. Selon lui, il est essentiel de déconstruire les discours alarmistes sur l’immigration algérienne et de ne pas céder aux généralisations simplistes. Il réfute notamment les allégations de la droite et de l’extrême droite sur l’accord de 1968, qu’ils présentent à tort comme un privilège pour les Algériens

Pour comprendre les raisons de l’acharnement de certains cercles français contre des pays africains, et particulièrement contre l’Algérie, j’ai fait appel à des théories psycho-psychiatriques et sociologiques susceptibles d’expliquer ce comportement belliqueux accompagné d’un verbiage insultant et mensonger. Ce comportement ne se limite pas à de simples divergences politiques, mais révèle des mécanismes psychologiques profonds et des dynamiques collectives complexes, qui seront abordés dans les prochaines publications.

L’intégration de ces théories offre un cadre explicatif permettant de décrypter la dynamique de la diatribe contre l’Algérie et d’autres pays africains, ainsi que les mécanismes psychologiques et sociologiques sous-jacents influençant les relations franco-algériennes : Parmi ces théories, on trouve : 

– Le paradigme du Bouc émissaire offre l’un des premiers éclairages. Selon cette théorie, certains groupes cherchent à attribuer leurs propres échecs ou frustrations à un « autre » qu’ils perçoivent comme différent ou vulnérable. Dans ce contexte, l’Algérie – ainsi que d’autres pays africains – devient la cible privilégiée, permettant à la fachosphère de détourner l’attention de leurs difficultés internes et de consolider une identité collective en opposition à l’externe. L’Algérie est devenue un «souffre- douleur » pour un groupe de français, champions de l’identité nationale. 

– La Triade noire met en lumière l’usage combiné, par des cercles français, de la manipulation de l’information, de la stigmatisation et de l’hostilité institutionnalisée pour ternir l’image de l’Algérie. Cette théorie s’appuie sur l’analyse de trois traits de personnalité — le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie — que des spécialistes ont souvent relevés chez la composante de ces cercles.

– La Guerre cognitive met en évidence la manière dont des milieux français orchestrent des campagnes de désinformation et de manipulation pour distordre l’image de l’Algérie. L’immigration algérienne est présentée comme une menace contre l’identité nationale pour créer un climat de suspicion et justifier l’acharnement de certains acteurs français contre l’Algérie en vue d’asseoir leur influence dans le débat public.

– Le syndrome de l’échec du prédateur, un nouveau concept qui permet de comprendre la dimension finale de ce phénomène. Des milieux français illustrent parfaitement ce syndrome, marqué par une incapacité à reconnaître leurs propres limites et échecs, les poussant à adopter une posture agressive envers l’Algérie. 

Enfin, le recours aux théories psycho-psychiatriques et sociologiques permet de dépasser une lecture purement politique des insultes, mensonges et agressions verbales de Macron et ses ministres contre l’Algérie. Ces approches révèlent des mécanismes profonds, comme la volonté de domination, la frustration liée au déclin de l’influence française et la construction d’un bouc émissaire pour masquer des échecs internes flagrants. En analysant les discours et les déclarations de certains responsables français, à travers ces prismes, on comprend qu’elles ne sont pas de simples dérapages, mais de stratégies inscrites dans une dynamique plus large de Guerre cognitive et de maintien d’une posture de puissance dont la France ne dispose plus, sachant qu’elle est exclue des pourparlers russo-américains sur l’Ukraine.

A suivre…

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