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La France prépare-t-elle  la deuxième guerre d’Algérie ?

Le récent déploiement des forces militaires françaises sur l’ensemble du territoire français, suite à l’assassinat de l’adolescent  franco-algérien Nahel, paraît correspondre à un exercice de grande ampleur pour mettre en échec toute tentative d’opposition à la guerre que prépare le régime néocolonial contre le peuple algérien.

Au delà de la focalisation de toute la presse française, sur l’injure et l’insulte du peuple algérien, comme nous avons eu l’occasion de le démontrer, des partis politiques et des pseudo-ONG  s’activent autour de l’extrême droite menée aujourd’hui par l’OAS, plusieurs indicateurs démontrent, sans aucune souffrance, que le régime de Paris est en train de construire une toile de guerre visant l’Algérie.

Il faut préciser que la France qui n’a pas trouvé de solutions pour financer les retraites de ses salariés, a quand même réussi a voté, sans aucun soucis, un budget militaire de 413 milliards d’euros pour son armée (soit 40 % de plus que la précédente loi de programmation militaire). Ce qui est quand même un paradoxe pour l’une des plus grande puissance mondiale.

Le vote en secret par l’Assemblée Nationale  française de la dernière la dernière loi de programmation militaire, le 12 juillet 2023, a généré des inquiétudes de plus en plus palpables auprès de la population, puisque, contrairement à ce que peut rapporter la presse officielle du régime français, le texte permet à l’Etat français de réquisitionner les biens et les personnes dans le cadre d’une menace actuelle ou simplement prévisible (comment définir qu’une menace soit prévisible?).

La première question qui saute aux yeux, est l’identification de la menace : C’est la France qui est menacée ou c’est la France qui menace ? C’est ainsi que l’article 23 (alinéa 1)de la loi de programmation militaire, modifiant l’article L,2212-1 du code de la défense, est rédigé : « En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres.

 » Cet article législatif ne laisse donc pas de doutes sur le fait que le régime en France prépare une guerre contre des pays tiers. Vu les tes tensions avec la Russie , on pourrait penser naturellement à des préparations en direction du front Nord du continent. Mais il se trouve que Macron a annoncé le 27 juin 2023, la construction d’un nouvel hôpital militaire à Marseille (300 millions d’euros), pour «préparer la France à une éventuelle guerre de haute intensité, et pouvoir accueillir plus de militaires qui seraient touchés par des blessures très graves».

A moins d’avoir perdu le Nord, la construction de cet hôpital militaire à Marseille, au moment où le système de santé en France est en train de s’effondrer, semble avoir été prévu dans le cadre d’une géostratégie de guerre contre un pays situé plutôt au Sud. Ce pays ne semble pas être l’Italie, la Grèce, la Tunisie, le Maroc, l’Espagne ou un autre pays du bassin méditerranéen.

Ajoutons à cela l’exercice militaire interarmées et interallié hors norme baptisé Orion, le plus important jamais réalisé depuis 30 ans par les armées françaises.

Au total, jusqu’à 20 000 militaires français et étrangers ont été mobilisés sur tout le territoire national. Avec un objectif : se préparer à une guerre de haute intensité contre un pays frontalier fictif, baptisé Mercure.

Entre l’intense guerre médiatique française à l’égard du peuple algérien, le recrutement à tour de bras des néo-harkis, et les intenses préparatifs militaires de l’ancienne puissance coloniale, sommes-nous en droit de nous interroger si la France n’est-elle pas en train de rejouer le couplet de 1830 ?

Bientôt la fin de la double nationalité ?

La focalisation de certaines figures de l’Etat profond en France,hostiles à l’Algérie et son peuple, à l’instar de Xavier Driencourt, agent de la DGSE, deux fois ambassadeurs de France en Algérie, Edouard Phiippe, ancien Premier ministre, et Eric Ciotti, président des Républicains, sur la nécessité d’abroger les accords du 27 décembre 1968, laisse à penser que le régime néocolonial s’apprête à s’attaquer au docssier de l’immigration. On annonce même qu’il sera débattu à l’assemblée nationale française en automne prochain.
Il sera bien entendu,aussi l’examen de la question de la double nationalité, qui suscite déjà
des débats passionnés et soulève des questions complexes, notamment en cas de guerre entre les deux pays concernés.
Bien que certains arguments en faveur de la double nationalité mettent en avant les avantages liés à la diversité culturelle et à l’intégration transnationale, il est indéniable que la double nationalité crée des dilemmes difficiles pour les individus en termes d’identité, d’allégeance et de loyauté.
La suppression de la double nationalité est l’objet d’un projet de loi en France, ainsi que dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Les nations occidentales, qui ont considérablement durci les conditions d’acquisition et de naturalisation de la nationalité, souhaitent à présent passer à l’étape suivante : contraindre les individus déjà détenteurs de la double nationalité à choisir entre leur nationalité d’origine et celle acquise.
Le droit du sol est également dans le viseur des parlementaires français qui envisagent tout simplement de l’abolir. Ce revirement trouve son fondement dans la conviction des autorités françaises selon laquelle les personnes naturalisées seraient plus enclines à leur pays d’origine qu’à la France. Un autre objectif dissimulé de ce projet de loi est de réduire le nombre d’étrangers ayant déjà obtenu la nationalité française, afin d’exercer un meilleur contrôle sur la démographie galopante de cette population étrangère, qui est perçue comme une menace pour l’identité française. Ce projet de loi tant cher à l’extrême droite trouve désormais écho chez la majorité des français.

 

Xavier Driencourt, Eric Ciotti et Eric Zemmour ont déjà annoncé la couleur

Si les récurrents propos de l’agent Driencourt, et son point de fixation à saborder tout rapprochement de Paris avec Alger, s’inscrivent dans cette droite de ligne de pourissement et de préparation à une prochaine confrontation plus musclée, les déclarations d’Eric Ciotti, sont des déclarations de guerre. « L’Algérie nous insulte et nous attaque en permanence et nous, on leur dit : ‘Venez ! ‘ Ce n’est pas réaliste”, a-t-il réagi sous la forme d’un sermon qui dénonce un accord “d’une naïveté incroyable”. Le président des Républicains, et autres Olivier Marleix, Annie Genevard,sont à l’origine d’une proposition de résoution   pour la dénonciation  des accords de 1968

Dans un entretien paru dans L’Express,il y a quelques semaines,  l’ancien premier ministre Edouard Philippe a noté une « particularité nette » en faveur des immigrés algériens, estimant qu’« aucun ressortissant d’un autre État ne bénéficie de tels avantages ». Des propos somme toute, mensongers si on se réfère au nombre de demandeurs de visas algériens, dont les requêtes sont rejetées par les représentations consulaires de l’espace Schengen, en particulier les consulats de France en Algérie.

Pour Philippe dont le pays est resté 132 ans en Algérie sans être invité ou bénéficiaire de visa, il s’agit d’une « immigration du fait accompli », affirmant également via un ton xénophobe que « depuis le début des années 2000, l’augmentation de la population française est de 9 % tandis que le nombre d’étrangers a augmenté de 53 % ».

Rappelons, que Drien qui court toujours derrière l’Algérie avait appelé les autorités de son pays « à annuler l’accord, même s’il faut aller au clash avec l’Algérie ».

N’excluant pas une réaction de l’Algérie « à une telle décision par la rupture pure et simple des relations diplomatiques avec Paris, Xavier Driencourt a estimé nécessaire que la France franchisse un tel pas ».

La guerre civile et ethnique d’Eric Zemmour

Les émeutes qu’a connues la France, suite à l’assassinat de l’adolescent Nehal a été une nouvelle aubaine pour l’extrême droite et une partie de la droite française de véhiculer des mensonges sur certaines dérives et dérapages, même si le ministre français de l’intérieeur, Gérard Darmanin, l’artisan du projet de la nouvele loi sur l’immigration, et défenseur tout azimut des expulsions des étrangers, avait déclaré devant les députés de l’assembée nationale française que 90% des interpellés lors des émeutes étaient des français.

Outre l’agitateur et provocateur Jean Messiha à l’origine de la cagnotte destinée au policier assassin,Eric Zemmour a tiré son épingle de jeu, en proclamant sa guerre civile et ethnique contre les banlieues, à l’occasion de son passage le 30 juin dernier sur TF1. « Il faut une répression féroce, c’est la répression qui fait peur » ajoutant « Nous sommes dans les prodromes d’une guerre civile, ça se voit », évoquant une « guerre ethnique », « une guerre raciale ». Et de poursuivre « On voit bien les forces en présence, je pense effectivement qu’il faut quelqu’un de déterminé et de ferme » .

Dans cette stratégie guerrière de mettre la France à feu et à sang, le raciste Zemmour pouvait compter sur le président du groupe sénatorial Les Républicains Bruno Retailleau, qui n’a pas hésité une seconde à faire le lien entre l’immigration et les émeutes, oubliant que le mal profond de la France et sa jeunesse est cette classe politique pourrie, représentative de l’Etat profond ett non des aspirations des français.

«Pour la deuxième, la troisième génération [d’immigrés], il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques» : avait déclaré Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains de la Vendée sur le plateau de France Info ce 5 juillet, en tentant de contredire le ministre français de l’Intérieur.

Opération Ronces

Le raciste Zemmour n’abandonne pas son projet « d’assanissement » des banlieues, en misant sur l’implication de l’armée française dans cette opération génocidaire et d’extermination, similaire selon ses propos à la bataille d’Alger. »Les Français de souche ont quitté les banlieues », disait-t-il .

«Pour l’instant, on confine l’armée dans un rôle scandaleux de gardiennage, de protection des édifices religieux, vain et démobilisateur [l’opération Sentinelle, ndlr]. Mais l’état-major de l’armée sait qu’un jour viendra où il devra reconquérir ces terres devenues étrangères sur notre propre sol [les banlieues, selon le raciste Zemmour.

Et de poursuivre » Le plan est déjà dans les cartons. Il a pour nom “opération Ronces”. Il a été mis au point avec l’aide des spécialistes de l’armée israélienne qui ont transmis à leurs collègues français leur expérience de Gaza.»

En 2019, Didier Chabaillé, un ancien CRS passé par le Front national et atterri chez Debout la France: «Les militaires s’entraînent pour intervenir dans les cités quand ça va exploser. On ne sait pas quand mais ça va exploser. Est-ce que ça va être une sorte de mini-guerre civile cantonnée dans certains quartiers ? Très probablement. Mais il y a un moment où un acteur politique va dire “on y va” et on va y aller. […] Les Français ne le savent pas, c’est Zemmour qui l’a révélé il y a quelque temps en révélant l’opération Ronces. Il s’est fait taper sur les doigts d’ailleurs, si j’ai bien compris. L’opération Ronces, c’est une opération de préparation militaire pour intervenir au cas où.»

«L’opération Ronce, c’est le début de la fin. C’est la loi martiale qui va être appliquée dans toutes les cités. […] Il va y avoir un couvre-feu qui va être imposé. C’est pour ça qu’on déploie l’armée dans les cités. On va faire d’une pierre deux coups. Vous vous rappelez en 2005, quand Sarkozy parlait de nettoyer la France.
La GIGN se prépare en Israël

Les émeutes qu’a connues la France dans la foulée de l’assassinat du jeune Nehal, ont mis le voile sur une coopération sécuritaire entre la France et l’entité sioniste, ciblant es zones urbaines, à premier vue les  banlieues.

Au lendemain de la diffusion par le média israélien Israël Hayom, d’une information selon laquelle  les autorités françaises auraient pris contact avec leurs homologues israéliens, pour récolter des conseils sécuritaires, des médias français et israéliens annonçaient la présence d’une unité de la GIGN en Israel pour une formation commune avec Yamam ,une unité spéciale de l’entité sioniste.

Lire : https://algerie54.dz/2023/07/08/la-police-francaise-a-t-elle-demande-une-assistance-pour-faire-face-aux-emeutes/

 

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