“Les puissances coloniales, anciennes et nouvelles, savent se reconnaître, se comprendre et se rendre des mains secourables” souligne ce jeudi 25 juillet le ministère algérien des affaires étrangères, réagissant à la décision de la France de reconnaître le plan “marocain” d”occupation des territoires du Sahara Occidental.
“Une reconnaissance” qui ne date pas d’aujourd’hui, si on revient au début du conflit, et à cette volonté du valet de la France, en l’occurrence l’ancien roitelet Hassan II “d’imposer” une nouvelle colonisation au peuple du Sahara Occidental, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, exigeant la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Hassan II annonçait le vendredi 26 juin, à Nairobi, au sommet de l’O.U.A. que le Maroc acceptait le principe d’un référendum au Sahara occidental. Il réitéra son acceptation après avoir été chassé de l’OUA, devant l’Assemblée Générale de l’ONU en 1983. Une acceptation du plan onusien confirmée par son représentant au sein de l’organisation onusienne quelques années après et qui ouvrit la voie à la signature d’un accord de cessez le feu en 1991. Un accord qui resta lettre morte durant trois décennies violé, respectivement par l’annonce du plan “d’autonomie” cher au commandeur des sujets marocains en 2007, et en 2020 avec l’attaque de l’armée d’occupation du point du transit et de la zone tampon de Guerguerat.
Par ailleurs, il faut noter, que la France a été depuis 1975, le premier soutien du régime du Makhzen dans sa politique de colonisation des territoires du Sahara Occidental, depuis le règne de Giscard D’Estaing, en passant par François Mitterand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et ensuite Emmanuel Macron. Ce dernier, malgré sa résistance est déclaré vaincu par les nostalgiques de l’Algérie française et les supplétifs de l’Etat profond français, comme Xavier Driencourt,Rachida Dati, Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti, Marine Le Pen et aussi Jean-Luc Mélenchon. Tout ce beau monde de la néocolonisation voyait d’un mauvais oeil le rapprochement entre Alger et Paris et n’ont pas lésiné sur les moyens pour rapprocher le protecteur français de son ancien département fondé et dirigé jadis par Lyautey.
Pour en revenir au soutien militaire de la France à son supplétif dans la région maghrébine, dans son plan d’occupation, il faut se référer aux déclarations d’un ancien ambassadeur de France au Maroc, qui souligna il y a quelques semaines que son pays avait participé dans le passé avec l’armée d’occupation du régime du Makhzen aux bombardement ayant ciblé les combattants sahraouis ainsi que des civils.
Aujourd’hui, il est clair que la France, éjectée de la région du Sahel, compte bien revenir dans cette région par le biais de son supplétif de toujours, le régime du Makhzen, ainsi que de s’installer dans les territoires occupés du Sahara Occidental, en vue de bénéficier du pillage des richesses naturelles de ce pays, dont le peuple attend son indépendance depuis un demi-siècle.
La France via le lancement de certains projets dans le secteur de la pêche, du phosphate et autres produits, compte de redéployer, et de ne pas céder de place à d’autres concurrents pilleurs, comme les sionistes, et autres multinationales.
Pour ce qui est des rapports algéro-français, il est important aujourd’hui de mettre en considération de ce revirement du gouvernement français, et cesser de vivre sur certaines illusions, l’Etat profond français, n’a jamais porté l’Algérie dans son coeur. Tournons la page des illusions et optons pour le pragmatisme et les partenariats sérieux et fiables qui tiennent compte des principes et des intérêts de l’Algérie.