Par Mohamed El Abassi
A commencer par celle de Genève puis s’ensuivit celle, à Addis-Abeba pour une troisième à Nairobi : Rabat est inéligible à la présidence de la commission des droits de l’homme des Nations Unies. Tel est le verdict du conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine qui a refusé d’endosser la candidature marocaine.
L’Homme est un être humain dans l’espace et le temps, tous les gouvernements du monde lui doivent donc respect et considération. Sauf que le prétendant téméraire marocain en veuille au leadership pour se frayer une position de « monitoring » de cet important organe de l’ONU, sans même solder la question des droits humains dans son propre pays avec tout ce qui s’y déroule comme violations et oppression.
Si la candidature du Maroc est passée à la présidence du comité de lutte contre les stupéfiants, chose stupéfiante, d’ailleurs, en soi, celle-ci ne passera pas, car il en va des droits fondamentaux de l’homme contrairement à un joint immunisant et inspirant des rêves impossibles comme se le permet la diplomatie marocaine à son habitude.
Les gifles se succèdent à une cadence effrénée pour le ministre des affaires tout aussi étranges qu’impossibles du Maroc, en voulant forcer par son sourire numéro 13 et sa fausse bonhomie à la date de préemption expirée, n’aura pas séduit ni, par ses embrassades hypocrites, ni par ses discours mielleux.
La chose est d’une gravit telle que, ni Bourita, ni la corruption du Makhzen, ni même sa propagande, n’y peuvent rien et absolument rien pour parvenir à l’impossible.
Du coup, comme dirait ma fille, l’aventurisme d’un chef de la diplomatie étourdi par un rêve impossible se heurte à la réalité d’une évaluation et d’un argumentaire aussi simple qui se résume à une seule question : « Soignez d’abord la situation des droits humains dans votre propre pays avant d’oser surveiller les droits de l’homme dans le monde !!! ».
La réponse est d’un verdict qui vaut mieux que mille alertes.
Pendant que le peuple marocain exclu de l’embourgeoisement de la caste royale et makhzénienne, pendant qu’il peine à se nourrir et vit la nuit dans le noir, qu’il ne verra jamais le jour venir sans lendemain, pendant que ses élites intellectuelles, ses journalistes, ses militants de défense des droits de l’homme, pendant que le peuple du Sahara Occidental colonisé et humilié dans sa dignité……Pendant que le Maroc voit tout ce monde périr, dans l’oppression et à petit feu, dans une stratégie préméditée et selon une doctrine de l’épuration des pauvres du Maroc et de l’extermination et l’exil du peuple du Sahara Occidental, il ose se présenter à la présidence de la commission des droits de l’homme de l’’ONU.
