Le plan impérialo-sioniste de mettre sous tutele le monde arabe de l’Atlantique jusqu’au Golfe , n’est plus un secret. L’échec des accords d’Abraham, et du deal du siècle, dans la foulée de l’enterrement de ce qu’a été appelé le “Printemps arabe”, suivis du rapprochement de l’Iran avec les pays du Golfe, à leur tête l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, le rapprochement de la Turquie avec l’Arabie Saoudite, les EAU et l’Egypte, et a reprise des relations diplomatiques entre l’Egypte et le Qatar, ainsi, que le retour de la Syrieà la Ligue arabe, et le rétabissement de ses relations avec Ryad après Abou Dhabi, n’ont pas laissé l’entité sioniste, inactive, puisqu’elle vient de concocter un plan de guerre économique, pour contrer e rapprochement de l’Iran avec es Etats du Golfe, ainsi que le renforcement de la coopération entre a Turquie et les Pays du Golfe. Explications
Un projet de relier les Etats du Golfe à l’Europe via Israël
Un document confidentiel, du ministère sioniste des affaires étrangères,révélé par le média sioniste Ynet, évoque un projet de “connectivité terrestre entre les États du Golfe et Israël”
Selon la même source, l’entité sioniste et es USA, comptent renforcer la route commerciale entre les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, la Jordanie et Israël, qui reliera directement le Golfe à l’Europe via le port de Haïfa, dans le nord de a Palestine Occupée
“Les accords d’Abraham ont changé la réalité politique dans notre région et ont ouvert la voie à de nouveaux modes de transport”, souligne e document. “Un projet régional de connectivité terrestre entre les États du Golfe et Israël – un changement de donne qui améliorera le commerce mondial au Moyen-Orient – améliorera la position d’Israël en tant que centre de transport de marchandises depuis l’Extrême-Orient vers l’Occident et soulignera le rôle des États-Unis dans la région”, est-il écrit dans le document.
“Le projet de connectivité terrestre par camions fournira une solution facile pour améliorer le commerce terrestre et sera une plate-forme pour tous les partenaires – les États-Unis, les Émirats, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, ainsi que d’autres pays de la région susceptibles d’être intéressés, comme Bahreïn et Oman”.
Ce projet américano-sioniste vise à barrer la route au mégaprojet chinois du siècle à savoir la nouvelle route de la Soie, et aussi torpiller le projet du corridor de 1200 km, reliant la Turquie aux pays du Golfe,via l’Irak d’un montant de 17 milliards de dollars. Un projet qui consiste à la réaisation de réseaux routiers et ferroviaires. Un projet qui s’ajoute à celui reliant l’Iran à la Syrie via l’Irak. Le mégaprojet de la nouvele route de la soie a été lancé en 2013 par le président chinois Xi Jinping. Officiellement appelé “la Ceinture et la Route”, ce projet qui rassemble 130 pays vise à développer les infrastructures terrestres et maritimes pour mieux relier la Chine à l’Asie, l’Europe et l’Afrique.
L’ambitieux projet irakien de relier le Golfe à la Turquie

L’Irak a présenté i y a quelques semaines un ambitieux projet de construction d’une route et d’une voie ferrée reliant le Golfe à la Turquie, deux ouvrages destinés à placer sur la route des transports mondiaux un pays qui sort de plusieurs décennies de conflits.
Les projets routiers et ferroviaires devront être réalisés en coopération avec des pays de la région ( le Qatar, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, la Syrie, Oman, la Jordanie, la Turquie, l’Iran et l’Arabie Saoudite .
“Nous voyons dans ce projet durable un pilier de l’économie qui ne sera plus fondée sur le pétrole”, avait déclaré le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani
Et d’ajouter “C’est un lien qui servira les voisins de l’Irak et la région et (qui contribuera) à l’intégration économique”, là où le Golfe joue un rôle majeur dans le transport maritime mondial”.
“La Route du développement va doper l’interdépendance entre les pays de la région”, notait l’ambassadeur turc à Bagdad, Ali Riza Güney.
Le corridor routier et ferroviaire doit permettre à l’Irak de capitaliser sur sa position géographique et faire de ce pays une charnière du transport de marchandises et de personnes entre le Golfe et la Turquie, puis l’Europe.
Le projet prévoit la construction d’une quinzaine de gares le long du tronçon, notamment à Bassorah (Sud), Bagdad et Mossoul (Nord), jusqu’à la frontière avec la Turquie.
De grands travaux sont déjà en cours pour développer les capacités du port commercial et industriel de Fao, sur les rives du Golfe, où les marchandises seront déchargées avant d’emprunter la nouvelle route ou le rail.

Le projet ferroviaire reliant l’Iran à la Syrie, via l’Irak

Dans cette dynamique aux allures de guerre économique entre l’entité sioniste, et certaines puissances régionaes comme ‘Iran , ‘Arabie Saoudite et la Turquie, il est nécessaire de revenir à Halford John Mackinder, l’un des théoriciens britanniques les plus éminents dans le domaine de la géopolitique,et qui avait abordé l’importance de la connectivité terrestre entre les nations dans son essai de 1904 intitulé « The Geographical Pivot of History ».
« Au-delà de ses implications économiques positives, le projet ferroviaire reliant l’Iran, l’Irak et la Syrie va changer la donne géopolitique en reliant la mer Méditerranée au golfe Persique. » avait souligné Halford John Mackinder .
Selon ce dernier l’avancée technoogique des transports, tels que le développement des chemins de fer, pourrait modifier l’équilibre des pouvoirs dans la politique internationale en permettant à un État ou à un groupe d’États puissants d’étendre son influence le long des voies de transport.
La création de blocs, comme l’UE ou les BRICS, par exemple, vise à améliorer la communication entre les États membres. Cet objectif a des implications positives pour l’économie et contribue à réduire le risque de tensions entre eux.
En juillet 2018, Saeed Rasouli, chef des chemins de fer de la République islamique d’Iran (RAI), a annoncé l’intention de son pays de construire une ligne ferroviaire reliant le Golfe Persique à la Mer Méditerranée, la liaison ferroviaire Iran-Irak-Syrie. Ce projet ambitieux s’étendrait de Bassorah, dans le sud de l’Irak, à Albu Kamal, à la frontière irako-syrienne, puis s’étendrait jusqu’à Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie.
Sans aucun doute, ce projet renforce la communication entre les pays d’Asie occidentale et accroît la nécessité pour d’autres puissances de collaborer avec cette région importante, stratégiquement située dans certaines parties du « Heartland » de Mackinder et du « Rimland » de Nicholas Spykman en Eurasie.
Le concept d’une liaison ferroviaire entre l’Iran et l’Irak est apparu il y a plus d’une décennie. En 2011, l’Iran a achevé le chemin de fer Khorramshahr-Shalamcheh de 17 kilomètres, qui visait à relier les chemins de fer iraniens à la ville de Bassorah. Par la suite, en 2014, un protocole d’accord (MoU) a été signé entre Téhéran et Bagdad pour construire la ligne Shalamcheh-Bassorah.
Conformément à l’accord, l’Iran était responsable de la conception et de la construction d’un pont sur la rivière Arvand, tandis que la partie irakienne s’est engagée à construire une ligne de chemin de fer de 32 kilomètres entre la frontière de Shalamcheh et la gare de Bassorah sur le territoire irakien.
Le 14 août 2018, l’Iran a annoncé son intention d’étendre davantage le chemin de fer de son territoire à la Syrie, avec la participation de l’Irak. Cette décision visait à contrer les sanctions occidentales et à renforcer la coopération économique.
Le projet ferroviaire commencerait au port Imam Khomeiny sur le Golfe Persique, situé dans la province du Khouzistan, au Sud-ouest de l’Iran, jusqu’au point de passage de Shalamcheh à la frontière irakienne. De là, le chemin de fer traverse la province irakienne de Bassora, traverse Albu Kamal à la frontière syrienne et se termine au port méditerranéen de Lattaquié.
L’entité sioniste vise l’isolement de l’Egypte
Comme nous l’avons souligné dans un précédent article, au sujet des tentatives israéliennes d’isoler l’Egypte, en l’écartant du projet gazier East Med, se contentant du corridor Israel- Chypre. Voilà que le média sioniste Ynet, dans sa livraison de ce vendredi, évoque un projet reliant les pays du Golfe à Israël, qui écarte l’Egypte, et qui sera un coup fatal au Canal de Suez, et à la volonté égyptienne de devenir un acteur-clé dans a nouvelle route de la Soie. La position géographique de l’Egypte pourrait lui permettre de devenir une plaque-tournante dans les échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Asie, et aussi entre les pays du Golfe, et l’Afrique dont le Maghreb.
Des experts économiques égyptiens, interrogés par le média russe RT Arabic; n’ont pas hésité à fustiger l’entité sioniste, après sa volte-face dans ce qu’a été présenté comme méga-projet d’approvisionnement en énergie gazière, le Vieux continent à partir d’Israel, via l’Egypte, Chypre et la Grèce, surnomé EastMed.
Le gazoduc de la Méditerranée orientale, qui vise à relier les champs gaziers israéliens à l’Europe, en passant par Chypre et la Grèce via la liquéfaction en Égypte.