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DÉCRYPTAGE

La nouvelle stratégie du zonage que l’impérialisme a adopté au Sahel, en Libye, en Syrie, en RDC et au Congo.

Le plus grand péril que notre pays aura à affronter est la nouvelle stratégie du zonage que l’impérialisme a adopté au Sahel, en Libye et en Afrique. C’est devenu plus rentable pour l’impérialisme, de détruire les Etats pour instituer des zones infra étatiques, des zones de pillage non étatisées, des zones ou n’existeront que des bandes armées (le cas Libyen, RDC et Congo).

Mohamed Belhoucine* 

Le plus grand péril que notre pays aura à affronter est la nouvelle stratégie du zonage que l’impérialisme a adopté au Sahel, en Libye et en Afrique. C’est devenu plus rentable pour l’impérialisme, de détruire les Etats pour instituer des zones infra étatiques, des zones de pillage non étatisées, des zones ou n’existeront que des bandes armées (le cas Libyen, RDC et Congo).

L’impérialisme est revenu à sa logique naturelle, la logique de la bande, le gangstérisme criminel, avec la conquête et la défense des territoires où il a le monopole des affaires, des zones entières livrées aux gangsters et aux bandes. 

La mondialisation n’est rien d’autre que le déploiement du capitalisme de tout l’espace qui lui est ouvert.

Mondialisation et Capitalisme qui sont actuellement à la dérive, ne sont pas séparables mais génétiquement liés, et ils progressent aujourd’hui de concert, péniblement pour soumettre la terre entière. 

En 1884-1885 les puissances impérialistes ont découpés l’Afrique et les colonies en morceaux qu’elles se répartissent sans nous consulter. 

L’impérialisme en tant que tel a-t-il disparu pour autant ? Non, il prend simplement des formes nouvelles, au colonialisme du partage a succédé l’anarchie du zonage.

A l’intérieur des libertés nouvellement acquises des anciens colonisés, on a pratiqué le zonage. 

Le zonage, c’est un ensemble de pratiques qui consistent à préempter des enclaves économiques stratégiques, en raison des ressources minières, énergétiques, forestières, agricoles, qu’elles offrent. Les terroristes en Syrie en collusion avec les Etats-Unis, la France et Israël revendaient, le baril de pétrole volé en Syrie à 5$ (au lieu de 65 $) aux marchands turcs, pour être acheminé ensuite en Israël.

Quand un Etat est susceptible de revendiquer sa part dans la zone qui lui revient (en Afrique, en RDC, au Congo, en Libye, en Syrie au Moyen Orient), on accélère sa dissolution, en finançant les rebelles armés, en fomentant et enflammant la résistance intérieure, pour déstabiliser ce pays. 

Au final, le pillage systématique des ressources, qui passe par la création d’enclaves sécurisées, aboutit à un impérialisme plus retors et meurtrier, à un désordre généralisé qui précipite des pays entiers dans le chaos.

Et de là, l’impérialisme va se servir à volonté comme il le désire. Dans ces enclaves dévastées, le capitalisme cherche à y installer un gangstérisme rentable, dans les territoires disséqués, c’est-à-dire dépecer les Etats, faire des accords avec les bandes armées, les minorités, les religions sans avoir en charge véritablement la gestion des États compradores, ni même devoir entretenir sur place, par la corruption, toute une clique de complices locaux dirigeants compradores logés dans toutes les organisations de l’Etat, qui profitent des fonctions qu’on leur a octroyées pour participer au pillage des richesses . 

Les compradores et les clients dirigeants leur coûtent chers, elles ont compris (les puissances impérialistes) qu’elles tirent mieux leur épingle du jeu quand elles sont en face à des centaines de groupes armés, compétiteurs, tiraillés et hostiles entre eux. 

Voilà le nouveau dessin.

*Docteur en sciences physique et DEA en économie

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