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DÉCRYPTAGE

L’Algérie à l’heure de l’intégration régionale

Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a annoncé le 13 février dernier, que l'année en cours sera celle de la réalisation de zones franches avec les pays limitrophes comme la Mauritanie, la Libye, la Tunisie, le Mali et le Niger. Moins de dix jours après, cette annonce passe à la concrétisation avec le lancement de la zone franche entre l'Algérie et la Mauritanie.

Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a annoncé le 13 février dernier, que l’année en cours sera celle de la réalisation de zones franches avec les pays limitrophes comme la Mauritanie, la Libye, la Tunisie, le Mali et le Niger. Moins de dix jours après, cette annonce passe à la concrétisation avec le lancement de la zone franche entre l’Algérie et la Mauritanie.

Un important jalon dans l’intégration régionale, permettant aux deux pays voisins d’optimiser leurs potentialités en matière de développement, synonyme de paix et de pérennisation de la prospérité des régions frontalières des deux pays, au profit de leurs populations.

Cette stratégie préconisée par le président Tebboune, est à saluer au passage dans la mesure, ou elle est la plus appropriée pour mettre à l’Algérie de devenir non seulement un acteur incontournable, et un Etat-pivot sur le plan géopolitique, mais un hub et passerelle de développement de toute la région nord-africaine et subsaharienne.

Il convient de rappeler dans ce cadre, que de la lors d’une précédente interview accordée à Al jazeera Postcast; le Président de la république Abdelmadjid Tebboune n’avait pas manqué d’afficher clairement les intentions de l’Algérie à l’égard de ses voisins, basées sur la politique du bon voisinage, la coopération mutuellement bénéfique et la stabilité.

L’approche algérienne, consiste à l’instauration de la stabilité dans la région, accompagnée par une lutte contre le terrorisme transnational, le crime organisé, la lutte contre toutes formes de trafic, la lutte contre l’immigration clandestine et sage et efficiente politique socio-économique et intégration régionale, seule susceptible de mettre toute la région du Sahel dans sur la voie de la stabilité, le développement et la réduction des flux migratoires vers l’Europe. Et ce n’est pas un hasard, si l’Algérie venait de créer  l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dotée d’une enveloppe financière conséquente d’un milliard de dollars ,dont la mission est le financement des projets de développement dans les pays africains.

Les projets structurants de l’intégration régionale

L’Algérie s’est fixée comme objectif la concrétisation de plusieurs projets structurants permettant l’intégration régionale,dans le cadre de la défense de sa profondeur géostratégique.Parmi ces projets, la Transsaharienne reliant le Nord du Sud Algérien, la voie ferrée qui reliera l’Algérie, au Mali et au Niger, avec la possibilité d’extension vers d’autres pays africains, la Dorsale Transsaharienne, le Gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe, via le Niger et l’Algérie, la route Tindouf-Zerouirette, reliant l’Algérie à la Mauritanie, et l’ouverture de plusieurs liaisons aériennes avec plusieurs pays africains dans le cadre de la promotion de l’aéroport international d’Alger en Hub international, et le lancement des liaisons maritimes reliant les ports d’Alger à ceux de Nouadhibo en Mauritanie et Dakar au Sénégal.

La dorsale Transsaharienne à fibre optique

Concernant  la dorsale transsaharienne à fibre optique, un projet stratégique Alger-Abuja, visant le développement de l’économie numérique régionale, il faut noter que l’Algérie a achevé les travaux de la réalisation de son tronçon en fibre optique sur une distance de 2548 km.

Ce projet qui intervient en parallèle avec celui de l’autoroute transsaharienne, vise à connecter à l’Internet toutes les agglomérations par où passe son tracé, notamment les zones isolées, et contribuera ainsi à réduire les déséquilibres de développement dans la région.

Le Projet multinational de la Dorsale Transsaharienne à fibre optique (DTS) vise à réaliser l’interconnexion entre le Niger, l’Algérie, le Nigéria et le Tchad à travers un linéaire à fibre optique de 1.510 km.

La Transsaharienne, pour lutter contre les disparités régionales

Pour sa part,le projet de la transsaharienne Alger-Lagos, concerne l’Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Tchad,   et le Nigeria, et vise la mise en place d’un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination efficace entre les pays membres pour valoriser la route transsaharienne.

Le projet en question permettra de faciliter le transit, le transport, le commerce entre les Etats qui ceinturent ce corridor et inciter davantage les investisseurs. Des conditions qui s’inscrivent dans la droite ligne de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Ce projet sera renforcé certainement par la mise en œuvre du mégaprojet du transport ferroviaire qui se dessine, reliant le nord au sud du pays via plusieurs interconnexion.

Le gazoduc TSGP,  une nouvelle source d’approvisionnement énergétique pour l’Europe

La signature en 2022 du mémorandum d’entente entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria, pour la concrétisation du gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Europe, via le Niger et l’Algérie, ouvrira la voie à une nouvelle ère de la coopération régionale,dans une conjoncture géopolitique internationale favorable pour l’Algérie et ses partenaires africains, à savoir le Niger et le Niger.

La mise en exploitation du gazoduc TSGP à moyen terme, contribuera certainement à la sécurité énergétique du continent africain, et offrira certainement aux pays de la région d’importantes opportunités de développement socioéconomique .

Le TSGP est un méga projet de transport de gaz reliant les trois pays sur un tracé dépassant les 4.000 km. Et compte tenu u partenariat stratégique, scellé entre Alger et Rome, il n’est pas exclu que le gazoduc TSGP, contribuera à rassurer les européens en matière d’approvisionnement gazier, dans une conjoncture géopolitique difficile liée au conflit ukrainien, aux sanctions occidentales contre la Russie et aux tensions au Proche-Orient. Ce méga-projet, sera certainement abordé par les participants et experts au Sommet du Gaz prévu la fin du mois en cours à Alger. Ce projet est suivi de près par de nombreuses officines hostiles à l’Algérie, et qui n’ont pas tardé à actionner leurs instruments propagandistes pour le torpiller.

L’importance des liaisons maritimes et aériennes

 L’Algérie par la voix de son président a à maintes reprises souligné l’importance des liaisons aériennes et maritimes entre l’Algérie, et les pays africains pour booster les échanges commerciaux. Alger a déjà réussi à lancer des liaisons aériennes directes avec l’Ethiopie , l’Afrique du Sud et le Cameroun, via les dessertes reliant Alger, à Addis-Abeba, Johannesbourg, et Douala trois pays du continent à savoir l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et le Cameroun, en attendant le lancement des dessertes Alger-Lagos au Nigeria, Alger- Dar Esalem en Tanzanie et Alger-Libreville au Gabon.

La promotion de l’aéroport international d’Alger, en un Hub de la navigation aérienne reliant plusieurs capitales européennes et asiatiques, à celles des capitales africaines, permettra à l’Algérie de tirer profit de sa position géostratégique et géographique, et de son positionner comme une place économique incontournable, en matière des échanges et de la circulation des personnes.

Gara Djbilet et le port d’El Hamdania

Dans le même cadre de l’intégration régionale, la concrétisation des projets structurant d’exploitation des gisements miniers de Gara Djbilet et le méga-projet du port d’El Hamdania, constituent de nouveaux atouts pour l’Algérie, lui permettant d’augmenter son potentiel industriel et son volume d’exportation, vis-à vis de ses partenaires africains.

La mise en exploitation du port d’El Hamdania, permettra à l’Algérie de devenir l’une des places incontournable du trafic maritime international de la nouvelle route e la soie, lancée par la Chine.

La Grande Mosquée d’Alger, le Joyau civilisationnel

La concrétisation du joyau civilisationnel qu’est la Grande Mosquée d’Alger, est une réalité, qui incarne au passage la détermination de l’Algérie et son Peuple à se débarrasser des vestiges de la colonisation française barbare. L’histoire retiendra le nom d’Abdelmadjid Tebboune, comme l’un des acteurs principaux qui se sont dévoués pour ce méga-projet, contre vents et marrées. Et ce n’est pas Bouygues l’un des fers de lance de cette France néocoloniale qui va nous contredire au même titre que certains médias et personnes qui n’avaient pas ménagé l’ancien ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et ensuite Premier Ministre, en menant une campagne de dénigrement et d’hostilité à cette merveille civilisationnelle illustrant l’identité algérienne débarrassée des valeurs coloniales importées par Lavigerie.

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