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L’Algérie, le pays « le plus approprié » pour le transit des projets d’approvisionnement en gaz du Nigeria vers l’Europe

La position stratégique de l'Algérie lui permet de rivaliser sur les marchés gaziers internationaux et la rend le pays "le plus approprié" pour le transit de futurs projets d'approvisionnement en gaz, notamment du Nigeria vers l'Europe, a estimé l’expert en industries gazières de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Wael Hamed Abdel Moati, soulignant l'importance du contrat gazier signé récemment entre l'Algérie et l'Allemagne.

La position stratégique de l’Algérie lui permet de rivaliser sur les marchés gaziers internationaux et la rend le pays « le plus approprié » pour le transit de futurs projets d’approvisionnement en gaz, notamment du Nigeria vers l’Europe, a estimé l’expert en industries gazières de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Wael Hamed Abdel Moati, soulignant l’importance du contrat gazier signé récemment entre l’Algérie et l’Allemagne.

Dans un entretien accordé à l’APS, M. Abdel Moati a relevé que « la position géographique de l’Algérie et sa proximité avec d’autres régions riches en gaz, comme le Nigeria, en font d’elle le pays le plus approprié en tant que point de transit pour tout futur projet d’acheminement du gaz du Nigeria vers l’Europe, dès que les conditions économiques et politiques le permettront », d’autant plus, a-t-il soutenu, que « l’Algérie possède une capacité d’exportation excédentaire via les gazoducs existants la reliant à l’Europe ».

« En plus de sa proximité géographique avec l’Europe, l’Algérie, avec sa capacité de concurrencer sur les marchés internationaux, y compris les marchés spot, peut exporter d’importantes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) en fonction des besoins du marché et des excédents de production », a ajouté l’expert de l’OPAEP, relevant que « l’éloignement de l’Algérie des zones des tensions et des perturbations, comme le détroit de Bab-el-Mandeb, fait d’elle un pays fiable dans cette industrie ».

Dans ce contexte, M. Abdel Moati a rappelé que l’industrie gazière en Afrique a été lancée depuis l’Algérie, au début des années 1960, avec le lancement de la production de gaz et son exportation depuis le premier complexe de liquéfaction de gaz au monde, inauguré en 1964 à Arzew (Société algérienne du méthane liquide La Camel), marquant ainsi le début du commerce international de gaz naturel liquéfié et faisant de l’Algérie, un pays pionnier de cette industrie en Afrique.

Aujourd’hui, l’Algérie a réussi à occuper la première place en Afrique en tant que plus grand exportateur de GNL pour la première fois depuis 2010, dépassant ainsi le Nigeria qui avait conservé cette position pendant plus d’une décennie, fait observer l’expert en industries gazières, qui attribue ce succès à « l’expérience historique de l’Algérie dans l’exploitation du gaz pour le développement de ses différentes secteurs économiques, ainsi qu’à son système d’exportation diversifié, le plus important du continent en termes de capacité ».

Dans ce contexte, l’expert, rédacteur du rapport de l’OPAEP paru récemment sur les développements des marchés du gaz et de l’hydrogène pour l’année 2023, a relevé la réussite de l’Algérie à faire augmenter ses exportations de GNL à environ 13 millions de tonnes en 2023, avec un taux de croissance annuel de 26%, enregistrant ainsi le taux de croissance le plus élevé au niveau des pays arabes et un taux de croissance des plus élevés à l’échelle mondiale, au cours de la même période.

Dans le même ordre d’idée, M. Moati a souligné que le contrat d’approvisionnement de gaz naturel à moyen terme, signé dernièrement entre Sonatrach et la société allemande VNG Handel & Vertrieb GmbH, a « plusieurs significations importantes pour le marché gazier en général et pour l’Algérie en particulier », ajoutant que le choix de l’Algérie par l’Allemagne en tant que fournisseur « confirme la fiabilité élevée dont jouit l’Algérie sur les marchés européens ».

Cette fiabilité a été encore renforcée, a-t-il soutenu, par « le consentement de la société allemande de conclure un contrat à moyen terme, alors qu’elle a toujours été réticente envers ce type de contrats, en préférant l’achat sur le marché spot ».

D’autre part, l’expert de l’OPAEP a relevé que « l’infrastructure de base dont dispose l’Algérie pour le transport de gaz, et qui la relie aux marchés européens, peut également être exploitée pour exporter de l’hydrogène avec des ajustements techniques ou la réalisation d’itinéraires parallèles pour joindre le corridor sud de l’hydrogène (Corridor Sud H2).

« Le succès de l’Algérie en tant que fournisseur gazier des marchés européens, fait de ces marchés, et à leur tête l’Allemagne, les candidats les plus probables pour importer de l’hydrogène d’Algérie, compte tenu des besoins du marché européen d’importer 10 millions de tonnes d’hydrogène annuellement en dehors de l’Union européenne(UE) », a-t-il prédit.

Dans ce contexte, l’expert considère que les démarches entreprises par l’Algérie dans cette initiative, notamment l’annonce de la stratégie nationale pour l’hydrogène, en mars 2023, sont très importantes pour attirer les acteurs internationaux et ouvrir la voie aux investissements dans ce domaine.

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