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L’Algérie, une puissance africaine

A l’occasion de la réception du président français Emmanuel Macron, le président Algérien Abdelmadjid Tebboune n’a pas hésité à  rappeler que l’Algérie est une puissance africaine. Un rappel qui en dit long sur la détermination de l’Algérie à revenir aux premières loges sur la scène continentale.
Cela se confirme au fil des jours, via le ballet diplomatique que connaît Alger depuis un certain temps. En deux jours, l’Algérie a accueilli deux dirigeants africains dont les pays occupent des positions géographiques stratégiques au niveau de la Corne d’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest.

Le ballet nous rappelle, le bon vieux temps où l’Algérie était la Mecque des Peuples en lutte pour la liberté et l’indépendance.  L’Algérie vient d’accueillir tour à tour le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali et le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, annonçant un retour au premier plan en matière de défense des intérêts du continent au droit au développement et à la prospérité et par voie de conséquence sortir des griffes des anciennes puissances coloniales.

Les ambitions du G4

Le président Algérien Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur la nécessité d’ouvrir des lignes aériennes entre Alger et les capitales éthiopienne, nigériane et sud-africaine, dans la perspective du développement des relations stratégiques avec ces puissances africaines. Le G4 regroupant l’Algérie, l’Éthiopie, le Nigeria et l’Afrique du Sud,annoncé il y a quelques mois devrait remplacer le NEPAD regroupant l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, lancé au début du millénaire pour concrétiser les mécanismes de l’intégration économique régionale.
Avec l’Éthiopie dont la croissance économique avait atteint des résultats plus qu’encourageants, le G4 aura toutes les chances de devenir un pôle stratégique et économique susceptible de bâtir des partenariats gagnant-gagnant, avec des pays comme la Chine, la Russie, l’Inde ou la Turquie, au profit du développement des Peuples d’Afrique.
Le G4 est aussi en mesure de défendre le droit du continent à bénéficier d’un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Il convient de rappeler, que le 18 février dernier, la présidence nigériane a annoncé le lancement du G4, qui regroupera le Nigeria, l’Algérie, l’Éthiopie et l’Afrique du Sud. Sur quels dossiers va se focaliser ce nouveau groupement d’influence africain ?

L’idée aurait germé en marge du dernier sommet Europe-Afrique. Ce G4 sera, selon les initiateurs du projet, une « plateforme pour trouver des solutions aux défis du continent ».

L’accueil en quelques semaines de la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde, invitée à participer aux festivités de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, puis du premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Al, témoigne l’intérêt que porte Alger au renforcement de ses relations avec Adis Abeba. L’Algérie se positionne comme un acteur très respecté par l’Éthiopie et l’Égypte dans leur différend au sujet du barrage de la renaissance. Il y a quelques mois, Le Caire et Adis-Abeba avait salué l’idée d’une médiation algérienne dans ce dossier, à l’occasion de la visite du chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra dans les capitales des deux pays.

Par ailleurs, il faut noter, qu’à l’instar de l’Algérie qui s’active à la concrétisation d’une coopération régionale, touchant les pays riverains comme la Tunisie, le Mali, le Niger, la Mauritanie, et qui pourrait s’étendre au Tchad et au Sénégal, l’Éthiopie ambitionne de devenir l’acteur clé dans le développement économique de la Corne d’Afrique

Donc, Addis-Abeba ambitionne aussi de lancer l’industrialisation de la région de la Corne de l’Afrique. Ce qui, à la base, était impensable pour les occidentaux qui voient d’un mauvais œil le développement des relations entre l’Éthiopie et la Russie et l’Éthiopie et la Chine à la faveur de la concrétisation du projet du siècle, celui de la Nouvelle Route de la Soie .

C’est alors qu’est apparue la crise avec les rebelles du TPLF dans la région du Tigré et aussi l’alliance entre 9 groupes rebelles signée à Washington sous l’égide des États-Unis, dans le but de renverser le pouvoir en place en Éthiopie et d’empêcher le lancement du grand barrage de la Renaissance. Ce fut un échec.

L’Algérie soutient la démarche de l’Éthiopie, tout comme beaucoup d’autres pays d’ailleurs, comme le Kenya qui se voient maintenant menacer par les terroristes al-Shebab, ou encore l’Érythrée qui est encore dans le collimateur de Washington, etc. En gros, l’Occident a pour mission d’empêcher le vrai développement de l’Afrique, mais le continent n’a plus d’ordre à recevoir de personne mis à part des Africains !

La Guinée-Bissau, une relation à approfondir

Le président Tebboune a appelé à l’ouverture immédiate d’une ambassade d’Algérie en Guinée -Bissau à l’occasion de la visite du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo. Un pays important pour l’Algérie qui aspire à développer ses relations avec les pays de l’Afrique de l’Ouest. Sur ce plan, il convient de rappeler, l’ouverture des lignes maritimes reliant Alger à Nouakchott en Mauritanie et Dakar au Sénégal, et qui s’ajoute à cette importante route reliant Tindouf l’algérienne à Zouirette la mauritanienne.

Forte de son capital révolutionnaire, l’Algérie est appelée à approfondir davantage ses relations avec le père de l’indépendance de la Guinée Bissau, le révolutionnaire Amilcar Cabral.
Ce dernier considérait l’Algérie comme son premier soutien dans la lutte pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et le Cap vert de la colonisation lusophone

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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