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Le dessein des mots

 Par Ali Benatallah

Il sied aux Hommes de conscience de dessiner, ensemble, la beauté des mots dans toute leur bonté, des mots semeurs d’espoir, des mots à la hauteur du rêve Algérien, des mots dédiés à la grandeur de l’Algérie éternelle.

Des inconscients dans la cité, imbus de leurs personnes et obnubilés par leurs statuts, doivent reprendre le chemin de l’école primaire pour apprendre l’alphabet de la bienséance, du respect, de la bonne conduite et, tout particulièrement, le bon usage de la plume et des mots.

Ces esprits malveillants se comportent en super citoyens, qui se considèrent au dessus des Lois de la République, ils osent entamer la perversion de l’échelle des valeurs et placent leur liberté au dessus de la liberté d’autrui.

Ces gens-là, inventent la laideur des mots pour faire tourner en dérision une Honorable communauté de citoyens. Il y a en cela une preuve tangible de perversité narcissique exprimé de par le travestissement des vérités réelles. La provocation manifeste d’une communauté de citoyens constitue un outrage flagrant à l’autorité suprême du peuple souverain. Il est clair et précis que chaque communauté locale constitue un maillon, non négligeable, de la chaîne de solidarité solide du peuple Algérien.

Et, s’il est compréhensible que l’erreur est humaine, le choc par l’offense d’une communauté de citoyens constitue une violence condamnable. Il n’est permis de médire, le poids des mots est lourdement impitoyable.

La tentation de commettre une infamie, à travers des mots interposés et mal placés que la raison et l’éthique réprouvent est une hérésie, indigne de la production de l’esprit éclairé. Des gavages non essentiels qui reviennent des archives d’une époque révolue, une transcription sur le registre des aventures malheureuses.

Au même titre que les armes, les mots ont le pouvoir de déclencher une guerre, comme ils ont le pouvoir de faire ou rétablir la paix. La plume est une arme à double tranchant et les écrits malveillants entrainent, certainement, de lourdes conséquences. La plume qui répudie l’exigence morale de l’écriture est une plume en manque de générosité.

Il faut se rendre à l’évidence que l’écriture est une expression majeure de l’artiste, elle produit des notes pour adoucir les mœurs, loin du bruit qui dérange l’apaisement de l’esprit.

Une certaine écriture a ses codes indéchiffrables par le commun des mortels. Et, c’est bien là ou le bât blesse. Le champ des manœuvres des écarts de langage et des dépassements textuels est miné de pièges pour les oiseaux de mauvais augure. Dire et écrire constituent un exercice de style périlleux qui n’est nullement recommandable aux esprits étriqués.

Les écrits aussi bien que les discours sont les empreintes de la conjugaison de la pensée, ils sont érigés en monuments de référence pour le savoir, la conscience et la mémoire.

L’art de la conception des textes constitue le summum de la culture, dont la déontologie précise les lignes de démarcation dans sa pratique consciencieuse. L’écriture est un des hauts lieux sacrés de la pensée, un domaine réservé aux Hommes de conscience qui sont, naturellement, doués de savoir dire, de savoir faire, de savoir être, dans le sens de la mesure. L’Homme de lettres est un perfectionniste qui fait œuvre utile pour façonner ce qui est agréable à lire, il a de l’éloquence pour faire jaillir la lumière, en vue d’éloigner les citoyens de la pollution des esprits et de la désespérance.

Le sentier de la sagesse exige le mérite à travers la méditation approfondie, parce que la plume géniale a ses lettres de noblesse et ses points d’honneur.

En résumé, entamer des polémiques stériles est un acte politiquement incorrecte, parce qu’il porte la déraison néfaste de semer la discorde au sein du peuple, ce qui constitue une position politique ou l’honneur est absent. Au rendez-vous des mots la présence de la noblesse est indispensable et obligatoire. Enfin, le dessin des mots a une dimension humaine, il est réservé aux artistes doués d’élégance.

Pour mémoire, aucun arbre ne peut cacher la forêt, comme aucun Homme ne peut faire de l’ombre au peuple.

Ali Benatallah, écrivain.

 

 

 

 

 

 

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