Les joutes déclenchées par un courant politico-idéologique connu ont frisé le ridicule, eu égard au niveau des arguments énoncés dans la foulée de la campagne qui a visé le ministre de la Communication, depuis sa participation à une journée d’étude, organisée par le Haut-commissariat à l’Amazighité (HCA) à Batna, sur la promotion de la langue et culture Amazighes dans les médias.
En effet, au moment où l’Etat s’active à se réapproprier les fondements de la nation, dans le cadre d’une « sécurité identitaire », adossée à un front médiatique national large, afin de doter le pays de moyens susceptibles de lui permettre de résister à une campagne de déstabilisation sans précédent, voilà que des “députés”, manquant dramatiquement de discernement, s’en prennent à la justice et à des institutions de la République, en tentant de secourir un “prétendu-intellectuel” habitué à puiser dans le discours de l’instrumentalisation et de la haine, dont l’usage est réprimé par la Loi qu’ils ont eux-mêmes adoptée.
A la glissade sémantique du député « Bachagha », dont la haine contre une constante et un fondement de la nation, à savoir l’Amazighité, est notoirement connu, suite à son engagement actif dans les palabres « ethnicistes », initiés en plein « Hirak », vient s’ajouter une partition scénique, d’un niveau de théâtralité méprisable. Cette partition dérisoire est l’œuvre de son acolyte Belkheir Zakaria, connu par ses accointances avec le sulfureux Zitout, l’un des fondateurs de l’organisation terroriste de Rachad, reconverti à la prédication, à travers l’idéologie islamiste, devenue un registre de commerce avec les temps qui courent.
En jouant d’un « tarbouche idéologique », héritage des frères Barberousse, qu’il avait arboré pour les besoins de son intervention, ce député a montré toute sa vacuité en matière de prestation parlementaire. Alliant prétention et zèle, il s’est permis même de railler le gouvernement dans un discours pathétique, alors qu’il a passé un mandat entier à valider les projets de loi qui lui viennent de ce même gouvernement.
Ainsi et au moment où les forces de la néo-colonisation visent la souveraineté, l’intégrité territoriale du pays et l’unité du peuple Algérien, certaines voix subversives de la désunion reviennent à la charge, via la promotion du discours sulfureux de la subversion, en continuant à surfer sur le fonds de commerce politicien de l’identité et du référent religieux.
Deux constantes, pourtant, consacrées par la Constitution Algérienne adoptée par le Peuple Algérien. Aujourd’hui, au moment où l’APN est en pleine débat sur la mobilisation générale, certains députés siégeant à la Chambre basse du Parlement reviennent à la charge via des interventions sulfureuses, échappant à toutes critiques objectives permettant d’enrichir le débat.
Ainsi, la mise en détention de l’universitaire Mohamed Lamine Belghit, accusé d'”incitation à la haine”, a été une opportunité pour certains courants d’investir dans la culture des clivages, en vue de reproduire le scénario des années 1990. Un scénario qui failli être fatal au projet de l’édification de l’Etat-Nation, dont rêvaient nos glorieux martyrs, et nos valeureux moudjahidine et dont rêvent encore les forces vives du pays, qui ont réussi à déjouer les plans de la déstabilisation appelés “printemps arabe” en 2011, et le plan visant à détourner le « Hirak béni », au profit d’une caste soucieuse du pouvoir, et qui travaille pour un agenda étranger visant la stabilité de l’Algérie et son unité.
Sur ce registre, il est fort regrettable d’entendre un député issu d’une mouvance islamiste et qui considère le terroriste Larbi Zitout comme un “maître”, prendre la parole à l’hémicycle de l’APN et exceller dans les diatribes de la subversion et la non-retenue contre un membre du gouvernement, qui avait le courage de répondre il y a quelques jours au discours subversif d’un autre député de la même formation politique.
Sur ce plan, certains députés qui désertent l’enceinte parlementaire lorsqu’il s’agit d’intervenir sur les sujets des préoccupations des citoyens à l’occasion des réponses des membres de l’Exécutif, lors des questions orales, se livrent aujourd’hui à une sorte de « folklore populiste » et rétrograde, comme celui de ce député au “Tarbouche” qui ne différencie pas entre le discours politique constructif et la causerie religieuse.
Il est clair que le propos tenu à Sétif par le ministre, pour défendre son secteur et l’entreprise de la télévision publique, est légitime. Il s’agit d’une réponse à une attaque frontale d’un député du MSP, qui s’était précipité à défendre un pays connu pour ses actions déstabilisatrices contre notre pays, et nommément cité dans la page télévisée, tout en se cachant derrière sa prétention de défendre un justiciable, dont l’affaire est entre les mains de la justice.
Ce député s’est saisi de l’occasion pour se mettre dans la peau de la victime, dans une tentative de fuir le véritable débat de fond, à savoir que son intervention visait à charger la télévision algérienne et le ministère de la Communication, pour défendre un pays empêtré dans les méandres des « Accords d’Abraham » et pris d’une haine virale contre tout ce que représente l’Algérie.
Pour revenir à la désertion de l’hémicycle, il est regrettable de constater la présence de trois députés uniquement aux réponses du ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, sachant que la question de l’eau est géostratégique, outre son importance pour la population.
Les députés subversifs de la discorde sont interpellés au sujet de leurs discours sulfureux qui ne contribue qu’à entretenir la « Fitna » et les clivages, et dont les conséquences sont préjudiciables à tout un peuple et non pas uniquement à un membre de l’Exécutif, comme ils croient. Celui qui prône la bonne gouvernance de la communication doit soigner son discours et mesurer la portée de son propos, car à forcer de tirer sur les cordes des fondements de l’identité nationale, on risque à terme de porter atteinte à l’unité de tout un peuple.