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L’appréciation du dinar, tributaire des réformes structurelles de l’économie algérienne

Le Président de la république Abdelmadjid Tebboune s’est montré relativement satisfait, en abordant les résultats issus des décisions initiées par les pouvoirs publics en matière de lutte contre l’inflation et l’appréciation du dinar. Des résultats conjoncturels liés en premier lieu, à la détermination du président de ne plus recourir à la planche à billets synonyme d’inflation, et aux mesures limitant l’importation.

C’est de bonne augure en prévision de l’adhésion de l’Algérie au BRICS, dont la stratégie est de favoriser les échanges avec les monnaies locales, pour mettre fin à l’hégémonie des monnaies occidentales.

La conjoncture géopolitique est pour quelque chose avec les effets de la pandémie du Covid-19 et du conflit ukrainien. Selon les cotations de la banque d’Algérie de ce dimanche 25 septembre, le dollar américain a été changé à 138,2 DA pour l’achat et 146,76 pour la vente, et l’euro à 136,5 pour l’achat et 144,91 pour la vente. L’appréciation du dinar demeure conjoncturelle pour ne pas tomber dans un optimisme qui ne répond à une stratégie économique à long terme, basée sur des indicateurs endogènes de l’économie nationale appelée à connaître une réforme structurelle, pour sortir de la rente et la dépendance vis à vis des revenus des hydrocarbures. L’entrée en vigueur du nouveau code des investissements doit être inéluctablement être accompagnée par des réformes des systèmes bancaire , fiscal, parafiscal et douanier, en plus la facilité d’accès à l’information et sa fluidité, pour mieux réguler la monnaie nationale, qui demeure otage du flux du système informel qui détient une masse monétaire de plus de 90 milliards de dollars, selon certaines statistiques officieuses, qui échappe totalement au contrôle de l’Etat.

Révision indispensable de la loi sur la monnaie et le crédit

Le Premier ministre,  Aïmene Benabderrahmane avait annoncé il y a plusieurs mois   que la révision de la loi sur la monnaie et le crédit touchait à sa fin.

La réforme de la loi sur la monnaie et le crédit porte sur l’insertion du principe de mandat pour le gouverneur de la Banque d’Algérie en vue d’assurer une autonomie de la Banque centrale et de réhabiliter le rôle des outils de la politique monétaire dans la réalisation des grands objectifs économiques.

Il s’agit également de l’insertion des principes de gouvernance dans la gestion des banques et des institutions financières et l’autorisation des fournisseurs de services de payement à accéder au système national de payement en tant que « actionnaire indépendant » pour promouvoir l’économie numérique.

A cela s’ajoute l’autorisation des courtiers exerçant de façon libérale à accéder au marché monétaire interbancaire et à rendre l’adhésion dans la centrale des risques obligatoire pour toutes les instances de crédit et de microcrédit. Jusqu’à ce jour, rien n’est clair sur cette révision de la loi sur la monnaie et le crédit . Une révision sans impact si on procède pas à une réforme de la bourse d’Alger.

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