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December 8, 2025

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Le credo des États-Unis : être en guerre lucrative partout pour avoir la paix prospère chez soi

Par Khider Mesloub

Quand un pays s’est bâti sur le crime, il peut s’attribuer tous les superlatifs moraux et vertus démocratiques existants, il ne demeure pas moins criminel, hier comme aujourd’hui, devant l’Histoire.

Les frontières des États-Unis sont extensibles, et surtout mondialement flexibles. De facto, selon les Américains, la terre entière leur appartient. Rien n’arrête leur irrésistible besoin d’expansion. Leur volonté d’étendre leur empire, indispensable à la valorisation de leur capital, à la pérennisation de leur domination mondiale.

À l’instar de l’État sioniste d’Israël dont la Constitution ne fixe pas les limites du territoire. Ce qui est conforme au projet sioniste d’expansion inexhaustible. Et conforme également aux déclarations et écrits d’un de ses Pères fondateurs, David Ben-Gourion : « Il ne s’agit pas de maintenir un statu quo. Nous devons créer un État dynamique, orienté vers l’expansion. » (…) « Les frontières des aspirations sionistes sont l’affaire du peuple juif et aucun facteur externe ne pourra les limiter. ». (…) « Un État juif partiel n’est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l’on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région. » (Lettre à son fils,1936). (…) « Les frontières des aspirations sionistes, incluent le Liban-Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d’aujourd’hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï ». « Après être devenus une force importante grâce à la création de l’État, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à toute la Palestine. L’État ne sera qu’une étape dans la réalisation du sionisme et sa tâche est de préparer le terrain à l’expansion. L’État devra préserver l’ordre non par le prêche mais par les mitrailleuses » (1938).

Le « syndrome sionigène » : pathologie guerrière, conflits chroniques et terrorisme étatique compulsif

Comme les États-Unis à la légitimité nationale et la suprématie internationale unanimement dénoncée et contestée car fondés sur la colonisation génocidaire et l’expansion permanente, l’entité sioniste, consciente de son illégitimité historique et de sa frauduleuse existence, est affecté par un syndrome singulier, le syndrome « sionigène », caractérisé par la bellicosité chronique, la pathologie guerrière, la politique d’affrontement permanent, de terrorisme étatique compulsif, d’expansionnisme colonial.

Les États-Unis et Israël, deux pays arrivés semblablement au monde suant le sang et la boue par tous leurs pores, vivent en permanence sur le pied de guerre. Et Israël, en particulier, est condamné à vivre sur le pied de guerre jusqu’à son extinction inscrite dans l’histoire.

En effet, à l’exemple de l’Amérique condamnée à neutraliser l’émergence d’une puissance rivale pour maintenir son hégémonie mondiale, Israël est doublement condamné à vivre sur le pied de guerre et les provocations bellicistes répétées.

Pour des raisons à la fois exogènes et endogènes. Exogènes : car il est entouré de pays ennemis qui n’accepteront jamais son existence (nous parlons des populations arabes et non de leurs États respectifs fantoches, ralliés au sionisme). Ces pays ne font qu’aiguiser leurs armes pour hâter la destruction d’Israël. Endogènes : car sa population juive hétéroclite maintient sa factice cohésion « nationale » que sous le feu de la guerre permanente. Aussi, dans l’hypothèse d’une résolution d’instauration de la paix, plus qu’improbable, l’équilibre fragile interne s’effriterait-il aussitôt. Inévitablement, les dissensions intrinsèques entre les différentes communautés juives hétérogènes éclateraient au grand jour. Car cette prison dorée de « peuple élu » concentre des habitants-geôliers qui n’ont rien de commun, sinon la religion hébraïque, mais surtout leur doctrine raciste : le sionisme, assimilé officiellement, depuis le 10 novembre 1975, par l’Assemblée générale des Nations unies au racisme ; et qualifié depuis le 1 février 2022, par Amnesty international, d’Apartheid.

L’hégémonie est inscrite dans l’ADN de la classe dominante bourgeoise américaine

Pour revenir aux États-Unis, déjà, dès la création de ce pays colonial, les Pères fondateurs avaient la conviction que le « rayonnement de la nation » (expression euphémistique employée en lieu et place d’hégémonie de l’Amérique) serait d’entrée de jeu territorial, primitivement à l’échelle du continent américain, ensuite à l’échelle internationale. Cette conviction est exposée sans détour par le président Thomas Jefferson en 1801 : « Quoique nos intérêts présents puissent nous maintenir à l’intérieur de nos frontières, on ne peut pas ne pas attendre avec impatience les temps lointains où en nous multipliant nous étendrons [le rayonnement de notre nation] au-delà de ces frontières et où tout le nord voire le sud du continent se couvriront de gens parlant la même langue, gouvernés de façon semblable et par des lois semblables ».

Pour rappel, la politique d’expansion territorial continental nord-américain avait commencé par le génocide des « nations indiennes autochtones ». Elle s’était poursuivie, tout au long du XIXème siècle, rythmée par les achats, annexions et cessions de territoires, guerres, conventions frontalières et traités divers.

Pour autant, ce « rayonnement de la nation », autrement dit l’hégémonie des États-Unis, tant encensé, ne serait pas uniquement, selon les Pères fondateurs, territorial. Il serait également moral et politique, en termes modernes, idéologique (culturel) et géopolitique. En effet, à l’impérialisme territorial vient se greffer ensuite un impérialisme nouveau, économique et culturel.

C’est ce que confirme cette lettre écrite en 1813 par l’ex-président John Adams à Jefferson : « Notre république pure, vertueuse, ayant le sens civique, fédérative, durera à jamais, elle gouvernera le monde et ouvrira à la perfection de l’homme ». Et il ajoute : « Dans la lutte pour la vie que se livrent les nations, l’hégémonie est le plus beau prix qu’un peuple puisse vouloir remporter ».

Sans conteste, l’hégémonie territoriale est inscrite dans l’ADN de la classe dominante bourgeoise américaine depuis sa formation.

L’expansionnisme, d’abord intérieur, ensuite extérieur, a servi de mot d’ordre et de cri de ralliement aux colons blancs en vue de donner au nationalisme américain des opportunités géopolitiques de s’affirmer et de s’affermir.

Cette conviction d’incarner la première puissance mondiale est réaffirmée quelques années plus tard par le secrétaire d’État de Lincoln, qui s’adressait ainsi à ses compatriotes : « Vous êtes déjà la grande puissance continentale de l’Amérique. Mais cela vous suffit-il ? J’espère que non. Vous voulez le commerce mondial. C’est ce qu’il faut rechercher dans le Pacifique. La nation qui tire le plus de la terre, qui fabrique le plus et qui vend le plus aux pays étrangers doit être et sera la grande puissance mondiale ».

Pour sa part, Woodrow Wilson, dès son intronisation à la Maison-Blanche exalte sans détour la fonction messianique de l’empire américain, voué à dominer le monde, selon sa profonde conviction. « Voyez loin, disait-il en s’adressant à des représentants de commerce américains, et en ayant à l’esprit l’idée que vous êtes des Américains, que vous êtes faits pour apporter la liberté, la justice et les principes de l’humanité partout où vous allez ; allez et vendez des marchandises qui rendront la vie des gens plus agréable et eux-mêmes plus heureux, et convertissez-les aux principes de l’Amérique ».

Dans un discours de campagne de 1912, il déclarait : « Si je ne croyais pas en la Providence, je me sentirais comme un homme qui avance les yeux bandés dans un monde en désordre. Mais je crois en la Providence. Je crois que Dieu a présidé à la création de cette nation. Je crois qu’il a mis en nous les visions de la liberté. Nous avons été choisis et bien visiblement choisis pour montrer à toutes les nations la voie à suivre pour marcher sur les chemins de la liberté » Comme pour l’ensemble des Pères fondateurs, il s’agit de construire le monde selon le modèle des États-Unis d’Amérique, où les frontières américaines s’étendront à tous les continents. Au début des années 1960, le défunt président américain, John F. Kennedy, n’avait-il pas déclaré le plus normalement du monde : « Nos frontières aujourd’hui sont sur tous les continents ».

En effet, dans un souci permanent de domination du monde, l’Amérique élargit sans cesse son périmètre d’encerclement des pays à l’échelle du globe. Au-delà de son territoire, pour sécuriser et pérenniser sa prospère hégémonie, le monde entier est devenu la frontière « naturelle » de défense de ses intérêts. Pour assurer efficacement sa domination et mobiliser diligemment ses troupes, l’Amérique a déployé presque 800 bases militaires dans 177 pays.

Et comment les États-Unis conquièrent-ils les territoires, dominent-ils le monde ? Par les guerres lucratives ! Telle est la criante réalité de ce pays constamment sur le pied de guerre, en guerre permanente.

L’empire américain ,responsable de près de 300 millions de morts

Un récent livre de David Michael Smith, Holocaustes sans fin : mort de masse dans l’histoire de l’Empire des États-Unis (New York : Monthly Review Press, 2023), a estimé que l’empire américain est responsable, ou partage la responsabilité, de près de 300 millions de morts.

David Michael Smith évalue le nombre d’autochtones décimés lors de la colonisation européenne de l’Amérique du Nord à 13 millions. Le génocide des Amérindiens a contraint les colonisateurs européens à importer des captifs d’Afrique pour les faire travailler de force sur les nouvelles terres conquises. Selon Smith environ 25 millions d’Africains ont été initialement capturés. Plus de la moitié d’entre eux sont morts entre la capture et l’embarquement des navires négriers qui les ont amenés en Amérique du Nord. D’après Smith, plus de 20 millions d’Africains supplémentaires sont morts dans des raids d’esclaves, portant le total des morts à cause de la traite transatlantique des esclaves à 32.5 millions.

Au lendemain des attentats terroristes du 9 septembre 2001, en représailles des millions de musulmans ont été tués, notamment en Afghanistan et en Irak.

David Michael Smith souligne que « les États-Unis font partie des sociétés les plus violentes de l’histoire – avec des taux d’homicides, de meurtres par la police et d’incarcération inquiétants – et sont confrontés à la menace des milices de droite et des terroristes ».

Assurément, outre les génocides des Amérindiens et des esclaves Afro-américains, l’empire américain continue à provoquer des interminables holocaustes de par le monde. À semer partout des guerres. À l’instar d’Israël, les États-Unis se caractérisent par leur bellicosité chronique, leur pathologie guerrière, leur politique d’affrontement permanent, de terrorisme étatique compulsif, d’expansionnisme colonial.

Comme l’avait rappelé en 2004 le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Schoomaker : « L’Amérique est une nation en guerre. […] Ce n’est pas un simple état d’urgence ou une crise passagère. C’est notre réalité, […] un avenir de conflits incessants, de combats quotidiens, […] où la paix sera désormais l’exception. » Pour justifier l’état de guerre permanent des États-Unis, et surtout l’interventionnisme militaire tous azimuts, il invoquait les menaces récurrentes qui pèseraient sur le pays : « Les menaces sont devenues protéiformes et la guerre menée à distance insuffisante. […] Contre certains ennemis, réseaux terroristes, États voyous ou mouvements insurrectionnels, la dissuasion n’a plus prise. Le combat doit être désormais engagé chez l’ennemi, car la simple punition exercée à distance ne suffit pas. Avec ces adversaires, la seule façon d’assurer la victoire est de mettre des troupes au sol, de s’imposer sur son territoire et de les détruire ».

Ainsi, rien n’arrête ce pays conquérant et arrogant. Il s’arroge le droit de déclencher la guerre comme bon lui semble. De porter la guerre sur n’importe quel territoire d’un pays souverain. De mener une guerre par pays interposé, comme il l’accomplit actuellement avec l’Ukraine, instrumentalisée par l’OTAN, entraînée malgré elle dans une guerre fratricide, après avoir mené une politique stratégique provocatrice et suicidaire à l’égard de la Russie, mise en œuvre par le gouvernement ultra-nationaliste formé d’éléments fascistes comme Svoboda et le bataillon Azov (celui-ci désormais intégré à l’armée ukrainienne, elle-même désormais passée sous la tutelle du Pentagone).

De manière générale, l’exceptionnalisme américain permet à n’importe quel président, fort du soutien du Congrès asservi et du lobby du complexe militaro-industriel hyperpuissant, de recourir à la force dans n’importe quel pays, sur tous les continents. Comme l’avait déjà rappelé, en son temps, cyniquement, Madeleine Albright, secrétaire d’État de Bill Clinton, sur NBC TV le 19 février 1998 pour justifier l’invasion de l’Irak : « Si nous devons employer la force, c’est parce que nous sommes l’Amérique. Nous sommes la nation indispensable. Tête haute, nous voyons plus loin ».

« Pour gagner la guerre, nous devons fusionner tous nos moyens de puissance pour mener une campagne déterminée et acharnée pour vaincre les ennemis qui défient notre mode de vie. », avait ajouté le général Schoomaker, lors de sa déclaration déjà citée plus haut.

Autrement dit, en vue de maintenir leur prospère hégémonie, neutraliser les puissances émergentes rivales, les États-Unis sont disposés à investir des milliards dans le budget de l’armement. Une chose est sûre, le budget militaire des USA représente presque la moitié des dépenses militaires dans le monde. Aujourd’hui il est estimé à plus de 800 milliards par an.

Comment justifient-ils le montant gigantesque de ce budget militaire ? « Par les menaces protéiformes représentées par les ennemis », selon la terminologie polémologique de Washington. En d’autres termes, par la fabrication permanente de nouvelles menaces, de nouveaux ennemis. En effet, pour justifier la reconduction, à plus forte raison l’accroissement, des faramineux crédits militaires auprès du Congrès et des « citoyens », le Pentagone recourt à la fabrication d’ennemi stratégique crédible (le communisme, le terrorisme, l’Iran, la Russie, la Chine, etc.). Voire potentiel ou virtuel. Comme l’avait déclaré l’ancien secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, pour motiver le changement de cap de la politique de défense américaine : « Le défi dans ce nouveau siècle est difficile, défendre notre nation contre l’inconnu, l’incertain, l’invisible et l’inattendu. Cela peut sembler a priori une mission impossible. Mais pour l’accomplir, nous devons mettre de côté les vieux modes de pensée et de planification confortables […] afin que nous puissions préparer nos forces pour dissuader et vaincre les adversaires qui n’ont pas encore apparu pour nous défier. ».

Les États-Unis s’arrogent le droit d’intervention militaire à l’échelle mondiale

Sans nul doute, l’hyperpuissance américaine ne recule devant aucun stratagème paranoïaque pour motiver et légitimer la reconduction du budget militaire, la pérennisation de son hégémonie. En réalité, comme tout le monde s’accorde à le reconnaître, la mobilisation d’un tel trésor de guerre n’a pas seulement pour finalité la protection de l’Amérique, mais surtout la gouvernance du monde, comme l’avait explicitement reconnu  Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants de 1995 à 1999, dans une fracassante et symptomatique déclaration : « On n’a pas besoin d’un tel budget de la défense pour protéger les États-Unis, on a besoin d’un tel budget de la défense pour mener le monde. ».

Pour ce faire, les États-Unis s’arrogent le droit d’intervention militaire à l’échelle mondiale, en vue de préserver leur domination économique, leur hégémonie militaire, leur suprématie culturelle, comme n’avait pas hésité à le rappeler sans vergogne un officier américain, Ralph Peters : : « Le rôle de facto des forces armées américaines sera de maintenir le monde comme un lieu sûr pour notre économie et un espace ouvert à nos assauts culturels. Pour parvenir à ces fins, nous ferons un nombre considérable de massacres. Nous sommes en train de construire un système militaire fondé sur l’information pour exécuter ces tueries. »

C’est ce même officier qui déclara en juillet 2017, bien avant Joe Biden, que le président russe Vladimir Poutine « est comparable » à Adolf Hitler. « Il déteste l’Amérique. Il veut nous faire du mal. … La Russie est le mal. La Russie est notre ennemi. » En termes plus clairement étasuniens belliqueux, « Poutine est un ennemi à abattre, la Russie une nation maléfique à détruire »

En vérité, la stratégie militariste américaine contemporaine ne s’est jamais départie de ses inclinations originelles foncièrement belliqueuses, de ses prédispositions psychopathiques, son atavisme cruel et génocidaire. « Si nous ne gardons pas les vertus barbares, acquérir les vertus civilisées ne nous servira à rien », martelait déjà à son époque Theodore Roosevelt.

L’existence des États Unis se fonde sur l’arme de la force, elle-même appuyée par la force armée, source de sa richesse, de son hégémonie.

Si, comme l’a écrit Clausewitz, la guerre constitue le prolongement de la politique par d’autres moyens, on peut affirmer qu’aux États-Unis, la guerre tient lieu directement de politique. Pour les Américains, guerre et politique participent de la même logique. Elles visent la même finalité. La guerre constitue les canons de la politique. C’est ce qui s’appelle la politique de la canonnade. Certes, pour distinguer la guerre et la politique, Mao Zedong a écrit que « La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique avec effusion de sang. » Mais cette définition ne s’applique pas aux Américains, pour qui l’effusion de sang tient lieu à la fois de politique et de guerre (leur société n’est-elle pas la plus criminogène au monde. C’est ce modèle « civilisationnel » criminel qu’ils répandent dans tous les pays par l’emprise culturel qu’ils exercent par leur empire cinématographique et médiatique).

De même, Aristote affirmait que « [nous] ne faisons la guerre qu’afin de vivre en paix » (dans sa formulation latine : Si vis pacem, para bellum, « si tu veux la paix, prépare la guerre »). Avec les Américains, cette formule est devenue : « Nous faisons la guerre dans le monde entier afin de vivre richement chez nous en paix ». Depuis plus de cent ans, les États-Unis ont déclenché et participé à des dizaines de guerres, notamment les deux guerres mondiales, mais aucune ne s’est déroulée sur leur territoire.

Les États-Unis fondés sur l’idéologie chauviniste belliqueuse et suprémaciste

Tout se passe comme si leur territoire, sacralisé par la déclaration d’Indépendance et la Constitution érigée en Bible, ne doit jamais être piétiné et souillé par quelque force étrangère, déstabilisé et désorganisé par quelque évènement militaire. Fondée sur la cruauté atavique raciste d’une idéologie nationaliste belliqueuse et esclavagiste, symbolisée par le génocide des Indiens, les bombardements incendiaires nucléaires des Japonais, le « gazage » au napalm des Vietnamiens, la discrimination institutionnelle des Afro-américains, la torture des prisonniers musulmans lors des dernières guerres d’Afghanistan et d’Irak, la mentalité américaine institutionnelle demeure fondamentalement criminogène et suprémaciste. Aux yeux de n’importe quel citoyen imprégné par cette mentalité, être américain, c’est croire à la supériorité des États-Unis, incarnée par son modèle de « démocratie », sa performance économique. Paradoxalement, y compris le lumpenprolétariat américain croit à la supériorité de son pays. Comme le souligne un commentateur ébaubi : « Quand on voit des sans-abris américains, affichés orgueilleusement leur maudit drapeau, fières de leurs guerres, l’on comprend à quel point cette maudite nation est dangereuse pour l’humanité ».

Parce que l’Amérique, pétrie d’un orgueil démesuré, est convaincue d’être l’incarnation suprême de la « démocratie » et de la « modernité », elle se croit investie d’une mission civilisatrice, voire messianique, de sauver le monde contre le « mal », les « démons étatiques totalitaires » ; investie du devoir « démocratique » de propager, même militairement, les valeurs libérales américaines, hissées comme uniques valeurs universelles. Y compris contre la volonté d’autres peuples désireux conserver leurs valeurs locales, leurs traditions nationales. Leur mode vie. Quoi qu’il en coûte ! Quoi qu’il arrive ! Même au prix de l’annihilation de l’ennemi.

Tel est le credo de l’Amérique peuplée de citoyens-soldats, ces Élus de Dieu, prêts à livrer la guerre à toutes les nations considérées comme ennemies : des Goyim.

 

 

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