Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, a évoqué, mardi à Tlemcen, les qualités du moudjahid et ancien président, le défunt Ahmed Ben Bella, considéré comme l’un des piliers du mouvement national, soulignant son rôle central dans la préparation opérationnelle de la glorieuse Guerre de libération.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture du colloque national intitulé “Le moudjahid symbole Ahmed Ben Bella, enjeux et réalités”, organisé par le Centre national d’études et de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, le ministre a affirmé que le défunt moudjahid Ahmed Ben Bella faisait partie “des piliers du mouvement national, dont la conscience s’est forgée très tôt autour de l’inéluctabilité de la libération et de l’indépendance”.
Il a ajouté qu’il a joué “un rôle central dans la préparation pratique de la Révolution algérienne à travers sa contribution majeure à l’acquisition et à l’acheminement des armes vers le territoire national”, soulignant que “grâce à ses efforts considérables, il est devenu l’un des principaux piliers des réseaux d’approvisionnement de la Guerre de libération en moyens nécessaires pour faire face au colonialisme”.
M. Tacherift a également indiqué que l’indépendance nationale a constitué “une étape lumineuse” dans le parcours de cet homme et une nouvelle phase durant laquelle il a poursuivi son combat avec le même esprit et le même sens des responsabilités. Après son élection à la présidence de la République, il a fait face à “d’énormes défis liés à la reconstruction d’une société éprouvée par les politiques coloniales” et a adopté “des positions claires et fermes sur les questions africaines”.
Il a précisé que “cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’intérêt majeur accordé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l’écriture de l’histoire, à sa transmission aux générations et à l’hommage rendu à nos symboles, afin de renforcer la conscience historique et d’ancrer la culture de reconnaissance des sacrifices des moudjahidine et des martyrs”. Il a également mis en avant l’intérêt particulier porté à la mémoire nationale, traitée de manière spécifique dans le souci de “protéger la nation, de consolider les valeurs spirituelles et civilisationnelles du peuple algérien, ainsi que les composantes fondamentales de l’identité nationale, de manière à consacrer l’unité nationale, renforcer la cohésion sociale et promouvoir la liberté”.
Le ministre a souligné que “la question de l’écriture de l’histoire nationale et de la préservation de notre patrimoine historique et culturel occupe une place de plus en plus importante dans les préoccupations de l’Etat”, devenant une priorité soutenue par divers programmes et activités, ainsi que par la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour transmettre le savoir historique et diversifier ses supports, garantissant ainsi la continuité entre les générations.
Il a ajouté que “la préservation de la mémoire historique est une nécessité indiscutable en raison de son importance stratégique pour les nations et les peuples” et qu’elle demeure “l’un des enjeux majeurs nécessitant en permanence rigueur et persévérance”. Il a précisé que “les historiens algériens et les chercheurs spécialisés sont particulièrement concernés par la mission de consigner les hauts faits et les épopées du peuple algérien et de rechercher les vérités historiques”, soulignant qu’il s’agit d’”une responsabilité collective, car l’histoire est une source de fierté et d’unité nationale”.
Il a également souligné que “l’intérêt porté à l’étude des parcours et des biographies des symboles et héros de notre histoire, à travers tous les moyens disponibles, livres, articles, travaux scientifiques, organisation de colloques, de séminaires et de journées d’étude, contribue efficacement à lever le voile sur des aspects importants de l’histoire de la nation, grâce à des études solides et fiables”. Cela offre aux générations l’opportunité “d’approfondir leur conscience identitaire afin d’aborder avec détermination et persévérance la compréhension du présent et la construction de l’avenir”.
Ce colloque, organisé au Musée régional du Moudjahid de Tlemcen sous le slogan “L’Algérie face aux défis mondiaux les manifestations de la Guerre de libération”, a été marqué par des communications présentées par des enseignants spécialisés sur le rôle du défunt moudjahid Ahmed Ben Bella dans le soutien armé à la Guerre de libération victorieuse et sur ses positions vis-à-vis des mouvements de libération africains. Un film documentaire intitulé “Ben Bella, le leader”, produit par l’Etablissement public de télévision algérienne, a également été projeté.
Par ailleurs, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, accompagné des autorités locales et de la famille révolutionnaire, s’est recueilli à la mémoire des martyrs au cimetière de wilaya des martyrs de la commune de Hennaya. Il a également visité le siège de la direction de wilaya de l’Organisation nationale des Moudjahidine, ainsi que la bibliothèque offerte par le défunt président Ahmed Ben Bella à l’Université Abou Bakr Belkaïd de Tlemcen, qui compte 8.000 ouvrages.
Enfin, sur le plateau de Lalla Setti, il a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d’une salle de soins et de rééducation au profit des moudjahidine et des ayants droit, à la dénomination du Musée régional du Moudjahid du nom du défunt moudjahid, le colonel Benhaddou Bouhadjar Othmane, l’un des chefs historiques de la Wilaya V historique, ainsi qu’au lancement d’une campagne de don de sang au centre-ville de Tlemcen.