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December 7, 2025

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Le FIOFA de retour du 30 octobre au 5 novembre:Entre mémoire et modernité, Oran célèbre le cinéma arabe

Oran s’apprête à rallumer les projecteurs. Du 30 octobre au 5 novembre, la capitale de l’Ouest algérien vivra au rythme du septième art avec la 13ᵉ édition du Festival international du film arabe d’Oran (FIFAO). Une semaine d’émotions, de découvertes et de rencontres qui replacera la ville au cœur de la carte cinématographique arabe.

Malika T 

Oran s’apprête à rallumer les projecteurs. Du 30 octobre au 5 novembre, la capitale de l’Ouest algérien vivra au rythme du septième art avec la 13ᵉ édition du Festival international du film arabe d’Oran (FIFAO). Une semaine d’émotions, de découvertes et de rencontres qui replacera la ville au cœur de la carte cinématographique arabe.

Réunis mardi à l’hôtel Le Méridien, les organisateurs ont levé le voile sur les grandes lignes d’un programme dense, ambitieux et ouvert sur le monde. Avec 63 films en sélection et plus de 2 600 propositions reçues, le FIFAO s’impose plus que jamais comme un carrefour culturel majeur pour les créateurs arabes.

« L’année dernière, le festival a fait son grand retour après des années de silence. Cette fois, nous consolidons ce qui a été reconquis », affirme Abdelkader Djeriou, commissaire du festival. Pour lui, la relance du FIFAO marque bien plus qu’un simple événement culturel : c’est le signe d’une vitalité retrouvée, d’un cinéma arabe qui ose, qui expérimente et qui dialogue à nouveau avec le public.

Trois compétitions rythmeront la semaine : longs métrages, courts métrages et documentaires. De la Syrie à la Tunisie, en passant par la Palestine, le Liban, l’Égypte ou l’Algérie, les films sélectionnés offrent un panorama saisissant des réalités, des douleurs et des espoirs du monde arabe.

Parmi les œuvres attendues, Pour une poignée de cendres du réalisateur algérien Nadir Youlne promet d’émouvoir par sa justesse et sa force visuelle, tandis que Hadi Laylati de la Syrienne Jafra Younes explore la mémoire et la résilience dans un pays meurtri.

Cinq figures du cinéma arabe à l’honneur

Le FIFAO rendra hommage à cinq grands noms dont les parcours ont façonné le cinéma arabe. Nadia El Guendy, icône égyptienne des années 1980, partagera la lumière avec le comédien algérien Sid Ahmed Agoumi, le Syrien Ghassan Massoud, l’acteur égyptien Yasser Galal et le réalisateur Rachid Bouchareb, dont les films Indigènes et Hors-la-loi ont marqué l’histoire du cinéma engagé.

Ces hommages, programmés lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, traduisent la volonté du festival de tisser un lien entre générations, entre mémoire et avenir.

Palestine, un fil rouge qui traverse les écrans

Fidèle à son engagement, le festival consacre une nouvelle fois une section entière à la Palestine. Sous le thème Palestine à jamais, trois films inédits seront projetés, dont Mémoire de Palestine, portrait vibrant de la militante Leïla Shahid, et Où en sommes-nous ?, premier long métrage de l’actrice tunisienne Dorra Zarrouk.

Cette sélection, affirme Abdelkader Djeriou, « n’est pas un simple hommage, mais un acte de fidélité à un peuple dont le cinéma porte la voix et la dignité ».

Le cinéma algérien en pleine effervescence

Pour célébrer la créativité nationale, une nouvelle section Panorama du cinéma algérien mettra en lumière la jeune génération. Cinq courts métrages issus de plusieurs wilayas seront projetés, dont Zahra d’Ibrahim Dandan (Sidi Bel Abbès) et Rahma de Hanane Gharbi (Batna). Une rétrospective spéciale rendra également hommage au cinéaste Farouk Beloufa, disparu en 2018, tandis que plusieurs films historiques rappelleront les grandes pages de la lutte nationale.

Des ateliers pour inspirer les jeunes talents

Parce qu’un festival ne se résume pas aux projections, le FIFAO se transforme aussi en école du cinéma. En partenariat avec l’Institut Al Jazeera Media, plusieurs ateliers de formation seront animés autour du scénario, du documentaire et du tournage mobile.

Objectif : transmettre le savoir-faire et encourager une nouvelle génération de conteurs visuels à faire entendre leur voix.

Oran, une ville en mode cinéma

Durant une semaine, Oran vivra au rythme des projections, des débats et des rencontres. La cinémathèque, les salles de quartier et les espaces culturels se transformeront en points de convergence pour les amoureux du grand écran.

« Le FIFAO n’est pas qu’un événement, c’est une expérience collective », souligne Djeriou. « Nous voulons que le public retrouve ses salles, que la jeunesse redécouvre la magie du cinéma comme outil d’expression et de liberté. »

Entre mémoire, engagement et modernité, la 13ᵉ édition du Festival international du film arabe d’Oran s’annonce comme une grande célébration de la créativité et de la résilience du cinéma arabe.

Et lorsque les lumières s’éteindront dans les salles d’Oran, il ne restera qu’une certitude : celle d’un cinéma arabe vivant, libre et fier, qui continue de raconter le monde à sa manière.

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