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December 9, 2025

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Le Maroc, s’affirme comme un Narco-Etat

Le Maroc s'affirme comme un narco- Etat, et les liens avérés entre ses services de renseignements et de sécurité avec les réseaux de trafic de drogue ne sont plus à présenter.

Le Maroc s’affirme comme un narco- Etat, et les liens avérés entre ses services de renseignements et de sécurité avec les réseaux de trafic de drogue ne sont plus à présenter.

Selon le journal espagnol El Independiente, les services européens de sécurité viennent de lancer des enquêtes en ce sens dans la foulée des péripéties du mariage d’un baron de la drogue surnommé Moussa, dans la ville de Azghanghan, près de Nador, àl’est du royaume . Un mariage célébré dans la quiétude, en présence barons de la drogue les plus recherchés des Pays-Bas, de France et d’Espagne, suscitant l’ire des services antidrogue de plusieurs pays occidentaux.

Y ont assisté les barons de la drogue les plus recherchés des Pays-Bas, de France et d’Espagne. Ils étaient originaires de Dubaï , capitale touristique des Émirats arabes unis, où nombre d’entre eux résident depuis des années, d’autres régions du Maroc et d’autres repaires.

Le régime du Makhzen est depuis longtemps un refuge pour de nombreux chefs de narcotrafic, au même titre que les Emirats Arabes Unis devenus une destination préviligiée pour les personnes recherchées pour leur appartenance à la mafia Mocro ou au clan des Balkans. Cependant, ces derniers mois, la France et l’Italie ont pris des mesures de collaboration avec cette fédération de sept émirats et y ont nommé un magistrat de liaison chargé de lancer les extraditions de certains barons de la drogue, selon des sources impliquées dans la lutte contre la criminalité.

Pour les enquêteurs européens, la coopération entre les services arocains de renseignement et le narcotrafic est totale . « Elle est proche de la situation en Colombie dans les années 1990.

Sur ce registre, il faut noter que le trafic de drogue consitue l’un des principaux enjeux de la guerre ouvertedans la foulée de la guerre de succession de Mohamed VI entre les deux principaux services de renseignements du régime du Makhzen, d’un côté, la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), l’agence de renseignement intérieur, dirigée par Abdellatif Hammouchi ; et de l’autre, la Direction générale des études et de la documentation (DGED), l’agence de renseignement extérieur, sous le commandement de Yassine Mansouri, un proche du roi Mohammed VI depuis l’enfance.

Ces derniers mois, des médias affiliés à la DGST ont accusé des responsables de la DGED d’être impliqués dans le trafic de drogue. « L’essentiel n’est pas la lutte entre les services secrets, mais le fait qu’un service accuse l’autre de trafic de drogue. Il s’agit pratiquement d’un aveu officiel et d’un événement sans précédent », a confié au journal espagnol El Independiente,une source marocaine proche du fonctionnement du régime makhzenien.

Dans ce conflit de plus en plus médiatisé, le mariage du baron Moussa et Mariam, célébré le 13 août, revêt une importance encore plus grande. La réception était ponctuée de voitures de luxe banalisées, d’armes, d’une fortune, de homards et de fruits de mer en tous genres, et même des chanteurs les plus célèbres du pays, suivis par plus de 10 millions de personnes sur les réseaux sociaux. Sur les réseaux sociaux, certains Marocains se sont indignés : « Où sont les autorités ? Où est le ministère de l’Intérieur ? Qui a permis cela ? Pourquoi ceux qui ont tiré ne sont-ils pas arrêtés ? » Selon les informations fournies à El Independiente, la plupart des 34 personnes arrêtées lors des perquisitions effectuées quelques jours plus tard l’ont été pour avoir clamé l’indépendance du Rif.

« Les trafiquants de drogue affirment que le mariage était meilleur que celui du roi », indique le média ibérique citant des sources marocaines. Les polices européennes ont commencé à envoyer des informateurs sur place et à recouper les informations pour découvrir précisément qui se cachait et où ils se trouvent.

Sergio Jesus Carrasco, se trouverait au Maroc . Cet Espagnol est responsable du trafic d’une importante quantité de cocaïne par le Guadalquivir. Il est en fuite depuis l’Espagne depuis 2017. Karim Bouyakhrichan , recherché par les Pays-Bas pour avoir menacé de mort la princesse héritière des Pays-Bas, Amalia d’Orange, se trouve également au Maroc. Bien qu’il ait été arrêté à Malaga, une erreur judiciaire inexplicable a permis sa libération et sa fuite.

Une seconde erreur judiciaire a été enregistrée cette semaine ayant permis la libération de Firass Taghi , dont l’extradition avait été demandée par les Pays-Bas.

En fin de compte, le marié Moussa, sous l’emprise de la drogue, a assisté sereinement à son mariage, tout comme certains de ses invités, eux aussi trafiquants de drogue marocains.

Pour certains au Maroc, l’étalage effronté et audacieux du mariage – une démonstration d’argent et d’influence – envoie un message : « Nous sommes là, personne ne peut nous approcher » ; « Moussa n’est pas seulement une personne… c’est tout un système. » Il s’est déroulé au cœur du Rif, l’une des régions les plus pauvres et marginalisées du Maroc , au cœur du gouffre qui sépare le Maroc urbain et côtier, doté des atouts du développement des infrastructures, du pays rural. Un territoire fertile pour le commerce illicite. « Pendant des décennies, la culture du cannabis a été un moyen de compenser l’échec des politiques de développement dans le Rif, une région montagneuse au relief très accidenté », déclarait le journaliste d’investigation marocain Hicham Mansouri à El Independiente ,il y a un an.

L’une des théories envisagées par la police européenne est que les barons de la drogue auraient choisi de transférer leur base d’opérations et même leur résidence au Maroc, profitant du sentiment d’impunité qu’offrent des événements comme ce mariage.

Mariage du trafiquant de drogue Moussa au Maroc en août 2025
Mariage du narcotrafiquant Moussa au Maroc en août 2025

Comme preuve de coopération des services marocains de renseignements et sécurité, la passivité et l’ipuissance à arrêter un baron de la drogue, objet de plusieurs mandats d’arrêt

« Le gouvernement est intervenu après la fin des événements et a informé Moussa qu’il devait partir. Il a facilité son départ du Rif. Cette région est gérée sécuritairement de la même manière que le Sahara occidental. La seule différence est que le Rif est sous la supervision du ministère de l’Intérieur, tandis qu’au Sahara Occidental, les questions de sécurité sont gérées par les renseignements militaires en coopération avec d’autres autorités de sécurité », ajoute une autre source. « Parmi les personnes arrêtées, certaines portaient des drapeaux du Rif et d’autres ont tiré avec leurs armes pour célébrer le mariage. Tout aurait pu bien se passer, mais l’utilisation de balles réelles pendant les manifestations a poussé certaines entités gouvernementales à agir », résume une source marocaine du journal El Indépendiente.

 « Moussa a fui avec sa femme vers les côtes espagnoles après l’intervention des forces de sécurité. Il a reçu un appel l’invitant à fuir vers l’Espagne et se trouve actuellement quelque part en Europe. Ce qui a transpiré sur les réseaux sociaux a provoqué la réaction de certains secteurs de l’État marocain, non pas pour tenter d’arrêter les auteurs, mais pour les couvrir et se protéger d’autres affaires », ajoute-t-elle.

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