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Le nouveau chantage de Rabat à Madrid

La politique de la gabegie, du mensonge et du chantage du régime du Makhzen avec ses voisins n'en finit pas. Récent épisode de cette stratégie de la surenchère, l'envoi de dizaines de jeunes migrants marocains à l'assaut des côtes espagnoles, comme l'illustrent bien les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

La politique de la gabegie, du mensonge et du chantage du régime du Makhzen avec ses voisins n’en finit pas. Récent épisode de cette stratégie de la surenchère, l’envoi de dizaines de jeunes migrants marocains à l’assaut des côtes espagnoles, comme l’illustrent bien les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

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Cette stratégie de chantage est une réponse à la récente visite de la ministre espagnole de la Défense Margarita Robles, qui avait effectué depuis lundi 19 août une visite de deux jours dans les ilots situés sur la Méditerranée et revendiqués par le régime du Makhzen.

La ministre espagnole avait inspecté les casernes militaires de Vélez et Alhucemas, et s’est enquise sur l’avancée du projet d’installation de nouveaux systèmes de balises aériennes et de communication stratégique par satellite.

Pour rappel, la ministre espagnole de la Défense Margarita Roblès avait accusé en mai 2021,le Maroc de mener une agression sur le territoire de son pays, après l’envoi de 8000 migrants vers l’enclave espagnole de Ceuta

Pour   Margarita Roblès, cet état de fait « est une agression à l’égard des frontières espagnoles mais aussi des frontières de l’Union européenne », estimant que le Maroc utilise des mineurs pour exercer un chantage sur son pays.

« Nous ne parlons pas de jeunes de 16, 17 ans », le Maroc a laissé passer des « enfants de 7 ou 8 ans, d’après ce que nous ont rapporté les ONG (…), en faisant fi du droit international », avait vilipendé la ministre. L’image d’un bébé sauvé de la noyade par un agent de la Guardia Civil avait notamment fait le tour du monde, suscitant l’effroi sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui, c’est le même scénario qui se reproduit, même si le très controversé chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avait cédé aux pressions du régime du Makhzen, en envoyant la fameuse missive du 18 mars 2022, s’alignant sur la position de l’occupant marocain sur la question de décolonisation des territoires du Sahara Occidental, portant un couteau dans le dos de millions de sahraouis et aussi d’espagnols, et violant par conséquent le droit international et la position historique de Madrid.
L’envoi aujourd’hui d’enfants migrants est aussi une message et une menace aux autorités espagnoles qui viennent d’ouvrir le débat sur la question de l’immigration.

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