Le Parti national rifain (PNR) a renouvelé son engagement à “poursuivre la marche irréversible vers un Rif libre, souverain et démocratique”, affirmant que le 3e Congrès du parti, tenu le 20 septembre à Bruxelles, a adopté “une feuille de route ambitieuse” pour l’avenir.
“Aujourd’hui, nous disons au monde entier : le Rif réclame son droit, et il ne renoncera jamais à sa liberté”, a affirmé le PNR dans un communiqué publié mercredi. Selon le PNR, la lutte du peuple rifain n’est “pas isolée”, mais s’inscrit dans “le combat universel des peuples pour la justice, la dignité et le respect du droit international”.
D’ailleurs, le Congrès de ce parti a rappelé avec force que le peuple Rifain a exercé son droit à l’autodétermination en 1921, en fondant la République du Rif, “première expérience républicaine, démocratique et moderne du continent africain”. “Ce droit, reconnu par le droit international, demeure intact”, a-t-il soutenu, relevant que l’annexion du Rif par le Maroc s’est faite “sans consultation du peuple, sans référendum, dans le mépris total de la volonté populaire”.
“Elle constitue une violation du droit international, et une injustice historique que nous n’acceptons pas et que nous contestons devant la communauté internationale”, a-t-il ajouté.
Le combat du Rif, a-t-il poursuivi, n’est “pas un combat du passé”, mais un combat “pour les générations futures” et pour que ses enfants “vivent enfin dans un pays libre, digne et souverain”. “C’est dans cet esprit que nous continuerons notre marche, déterminés, pacifiques mais inébranlables, vers la reconnaissance de nos droits et l’édification d’un Rif indépendant”, a-t-il affirmé.
Pour y arriver, le PNR a adopté “une feuille de route ambitieuse pour l’avenir” dont les grands axes s’articulent autour de la mobilisation du “soutien international” au profit de la cause Rifaine, à travers “le renforcement des alliances stratégiques” en Europe, en Afrique et dans le monde, afin d’obtenir la reconnaissance du droit du peuple Rifain à l’indépendance.
La feuille de route du parti rifain prévoit également de “renforcer l’unité rifaine entre les communautés de la diaspora et celles restées au pays, en construisant des institutions représentatives et démocratiques” et de “développer une stratégie diplomatique et juridique”, s’appuyant sur le droit international, pour contester l’annexion illégale du Rif et défendre la légitimité historique de la République du Rif proclamée en 1921.
Elle mise aussi sur la défense des “droits humains et la dignité des Rifaines et Rifains”, en exigeant la libération des prisonniers politiques et en dénonçant toutes les formes de répression et de marginalisation.
La feuille de route du PNR insiste, en outre, sur l’importance de “préparer les bases d’un Etat Rifain démocratique et moderne, garantissant la justice sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, et un développement durable respectueux de l’environnement et des ressources naturelles”.
Le 3e Congrès annuel du parti, tenu samedi dernier à Bruxelles, a réuni non seulement les représentants du peuple rifain venus de toutes les régions d’Europe, mais également des juristes spécialisés en droit international, des diplomates africains et sud-américains, ainsi qu’un vice-ministre sud-africain, témoignant de la portée universelle de la cause rifaine et de l’attention croissante qu’elle suscite sur la scène mondiale.
Des analystes politiques venus d’Espagne, d’Italie, des Pays-Bas, de Belgique et de France ont également participé à ce congrès, confirmant ainsi que “la question Rifaine n’est plus seulement une affaire régionale mais bien un enjeu international suivi de près par les milieux diplomatiques, académiques et politiques en Europe et en Afrique”.
